Abdelmalek Sellal et Ouyahia promettent des temps difficiles aux Algériens ! (Vidéo)

Le doigt vindicatif d'Ahmed Ouyahia
Le doigt vindicatif d'Ahmed Ouyahia

Le Premier ministre parle beaucoup ces derniers temps. Il parle probablement pour meubler le vide laissé par le Président, mais aussi pour nous faire part des difficultés à venir.

Devant les walis (*), Abdelmalek Sellal, avait une tête des mauvais jours, et prononçait un discours qui ressemblait à un bilan de fin de mandat. "Nous avons tout fait pour maintenir les équilibres budgétaires. Il est impossible que l’Etat mette un "franc" supplémentaire. Nous avons même gelé le recrutement, à moins de toucher au budget des projets en cours, logements…etc, nous ne pouvons plus continuer de la sorte". Avant de prévenir.«L’année 2017 sera très dure pour les Algériens. La population doit comprendre que des sacrifices seront nécessaires».

Il évoque, sans tabou, la politique de l’endettement que l’Algérie s’apprête à subir: "Il est indécent d’aller à un endettement élevé. Notre conscience (sic!), celle du président (resic!), nous empêchent de laisser l’Algérie atteindre un endettement, tel que l’État ne puisse plus garantir les retraites". Pourtant qu'ont-ils fait des centaines de milliards de dollars de la rente pétrolière ? Seraient-ce les Algériens qui seraient responsables de la crise actuelle pour leur faire porter le fardeau ? A croire Sellal c'est le cas !!!

Lui emboîtant le pas, de Tébessa, Ahmed Ouyahia, patron du "parti-administration", le RND et accessoirement conseiller à la présidence, s'est laissé allé à quelques inquiétudes : "L’Algérie risque l’effondrement si elle continue dans sa politique de providence outrancière. Elle risque de tomber prisonnière du FMI dans peu d’années, et de faire des empreints annuels de 5 milliards de dollars". Cerise sur le gâteau ! Il affirme que l’État serait même dans «l’incapacité de payer les salaires de ses fonctionnaires".

Critiquant la politique d'Abdelmalek Sellal, il a également profité pour glisser un message au peuple, disant que l’amour du pays nécessitait des sacrifices à l’image de ceux concédés par les Tunisiens. "Les Algériens ont le choix de payer un peu plus d’impôts ou de remettre leur sort entre les mains du FMI". Après les temps des vaches grasses, les dirigeants invitent le peuple à choisir entre la peste ou le choléra. Aucune critique des responsables de la faillite économique ne transpire de leur propos.

Voilà donc que trois hommes forts du régime, (avec Chakib Khelil. (**)), en l’espace de trois jours, font l’aveu cuisant d’un échec programmé : celui de la politique "visionnaire" de "Fakhamatouhou". Ces hommes de main du président, ont un sacré culot pour venir expliquer aux Algériens, que les temps seront difficiles.
Cyniques, ils se permettent de donner aux Algériens des leçons de patriotisme, lorsque 20 ans durant, ils ont réussi la prouesse de ruiner un pays riche, ayant engrangé plus de 800 milliards de dollars de recettes, capables de sortir plus d'un pays endetté de la crise et de relancer son appareil économique.

Hebib Khalil

(*) Intervention de Sellal

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adil ahmed

MERCI

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