Algérie - gaz : 1. Ces magouillles qu'on vous cache

Algérie - gaz : 1. Ces magouillles qu'on vous cache

Par Saâd Lounès


Qu'il semble loin le temps où Boumediene menait la danse autour de la guerre planétaire du pétrole. Les Algériens ne sont plus maîtres de leur destin et assistent en spectateurs aux sourdes batailles sur le partage de nos rentes pétrolière et gazière entre profits des multinationales et plus-values fiscales.

Suspendu depuis 10 ans au dénouement hitchcockien des états d'âme de Bouteflika, notre pays s'est retrouvé démuni de toute politique industrielle stratégique et de défense de ses intérêts sur ses ressources en gaz qui sont bradées depuis 40 ans. On a même failli perdre notre rente pétrolière avec la dernière loi sur les hydrocarbures adoptée puis annulée in extremis.

Dans un monde où les oligarchies industrielles militaires et pétrolières sont la source du pouvoir, aussi bien chez les pays producteurs que les pays consommateurs, le marché mondial du gaz n'échappe pas à leur influence. C'est à travers les cheminements intercontinentaux des gazoducs que se mêlent les obligations de sécurité énergétique, de service public, et de rentabilité commerciale. Contrairement au pétrole, il n'y a même pas de place pour les petits acheteurs et les spéculateurs. C'est un terrain réservé aux très grandes sociétés, aux poids lourds.

Dans ces conditions, pouvait-il réellement y avoir un marché concurrentiel? Alors que le marché pétrolier s'est mondialisé, celui du gaz reste majoritairement régionalisé et astreint à des relations bilatérales dans des contrats à long terme. Mais le développement du gaz naturel liquéfié (GNL) a changé la donne, et la flambée du baril a dévoilé l'arnaque des formules d'indexation.

Une énorme rente gazière

La première chaîne mondiale de transport de GNL est celle qui achemine en 1963, le gaz naturel de Hassi R'Mel à l'usine de liquéfaction d'Arzew puis le GNL en Angleterre à Canvey Island (jusqu'en 1985) et en France à Fos-sur-Mer où il est regazéifié et injecté dans le réseau de distribution. 40 ans plus tard, près de 66 % du gaz commercialisés par Sonatrach proviennent toujours du gisement gazier géant de Hassi R'Mel. Quant au développement du pôle gazier du Sud-Ouest (Reggane, Touat, Timimoun, Hassi-Mouina), les champs développés en partenariat entre Sonatrach et quatre compagnies européennes (Gaz de France, Total, Repsol, et Statoil), vont entrer en production en 2011-2012…. juste à la fin du prochain mandat présidentiel. C'est dire l'énorme enjeu du potentiel gazier algérien.

Sonatrach prévoit d'exporter 85 Gm3/an d'ici à 2012 et plus de 100 Gm3/an à partir de 2020 vers l'Europe. À ce titre, la compagnie s'est engagée à 36% dans la réalisation de deux gazoducs sous-marins devant relier l'Algérie à l'Espagne (projet Medgaz) et à l'Italie (projet Galsi), privant le Maroc et la Tunisie de gagner une infime partie de la rente gazière en évitant les droits de passage par leur territoire.

Par contre le mégaprojet gazier GNL intégré de Gassi Touil, initialement confié aux firmes espagnoles Repsol et Cepsa, a été carrément saboté. Les espagnols voulaient retarder sa réalisation tant que le gazoduc Medgaz ne serait pas opérationnel et les contrats de livraison sécurisés.

Sonatrach a annoncé un programme d'investissement 2007-2011 de 45 milliards de dollars (?), soit 9 milliards de $/an, dont 67% seront consacrés à l'amont pétrolier et gazier. L'effet d'annonce répété par Chakib Khelil sonne comme un rappel aux puissants de ce monde pour un soutien au troisième mandat de Bouteflika. Personne, ni expert, ni université, ni contrôle parlementaire, ni parti, ni syndicat n'aient jamais songé à vérifier la fiabilité de ces montants astronomiques que s'arrogent un nombre restreint de sociétés comme Halliburton. Le récent scandale de la société mixte algéro-américaine Brown Root et Condor (BRC) a révélé à quel point les contrats du secteur étaient des pompes à fric prenant des avances colossales sur nos rentes pétrolière et gazière avant même l'entrée en production des puits. Il faut savoir qu'à Sonatrach, même une simple plaquette de présentation du rapport annuel est sous-traitée en devises fortes à une société étrangère.

En passant de 8 exportateurs en 1991 à 15 en 2007, et un prix de marché supérieur à 4 $/MBtu, la chaîne de liquéfaction du gaz est devenue rentable et concurrentielle. Grâce à ce développement du GNL des mécanismes entre offre et demande se sont mis en place dans des marchés spot et peuvent justifier la fin des relations bilatérales à bas prix.

Sortir du carcan de l'indexation

L'emballement du marché pétrolier et la faible incidence sur le prix du gaz ont mis à nu le manque à gagner des contrats gaziers à long terme dont a été victime l'Algérie. Le Pdg de Sonatrach, Mohamed Meziane, vient enfin d'annoncer sa ferme intention d'y renoncer, car ils «empêchaient Sonatrach de bénéficier de la hausse du pétrole». Il a indiqué que son entreprise comptait réduire la durée de ses contrats gaziers à moins de 5 ans.

Ce nouvel état d'esprit remet en selle l'idée de création d'un cartel du gaz dans le style OPEP au prochain Forum du gaz qui se réunira à Moscou en juin… quelques jours avant le sommet de l'UPM prévu à Paris le 13 juillet. Ce sera la cinquième réunion ministérielle depuis la création du Forum des quinze pays exportateurs de gaz en 2001 (Algérie, Egypte, Emirats arabes unis, Indonésie, Iran, Libye, Malaisie, Nigeria, Norvège, Oman, Qatar, Russie, Trinidad et Tobago, Venezuela). Lors de la dernière réunion du Caire, le ministre égyptien du Pétrole, Sameh Fahmi, avait lancé un appel pour ne plus indexer les prix du gaz sur ceux du pétrole:«Il faudrait opter pour un marché plus libre et plus mature. Ce qui aboutit à des prix plus stables. Cela exige une révision sérieuse des mécanismes de détermination des prix … Je sais que cela n'est pas sans risque, mais si on ne le fait pas, la situation sera pire», avait avertit Fahmi. Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, avait déclaré plus tard que l'Algérie allait proposer "une étude sur la tarification du gaz", estimant son prix "sous-évalué".

Les raisons historiques de l'indexation n'existent plus. Le marché des combustibles n'est plus dominé par le mazout et, dans la plupart des pays européens, on utilise dorénavant plus de gaz que de fioul pour le chauffage domestique, dans les usines et les centrales électriques.

L'histoire de l'indexation du prix du gaz sur les produits pétroliers, conçue dans les années 60-70 peut prêter aujourd'hui à sourire. Alors que le gaz naturel est une énergie propre directement utilisable sans transformation, ni raffinage, il a été d'emblée comparé à l'énergie concurrente la moins chère. Le fioul et le gasoil étant des produits bas de gamme issus du raffinage du pétrole, la répercussion du prix du baril est longue à se faire sentir en raison des stocks. Des formules «secrètes» d'indexation fixées dans les contrats d'approvisionnement à long terme de 20 à 25 ans, se basant sur la moyenne des derniers 6 à 9 mois du prix des produits concurrentiels (gasoil ou fioul) permettent de «lisser» les variations de prix en les décalant dans le temps.

En outre le prix initial contractuel du gaz découle d'une approche dite «netback»: on part du prix final souhaité, c'est-à-dire le prix du fioul substituable au gaz, et on retranche les coûts de tous les intermédiaires qui le séparent du marché final (transport, stockage, distribution et …taxes) pour en déduire le prix du gaz en tête de puit. Le prix ainsi obtenu était considéré «généralement supérieur aux coûts réels d'extraction du gaz». La valeur netback du gaz ainsi calculée était en fait la part minime de la rente gazière concédée au producteur.

Même la législation algérienne continue de protéger le culte du secret des contrats gaziers. L'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) et la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (C.R.E.G) publient des statistiques sur les ventes de gaz «sous respect de la confidentialité de chacun des contrats et avenants».

Les premiers contrats arrivés à expiration fin 90-début 2000 ont été renouvelés sans remise en cause des formules d'indexation désavantageuses, mais en supprimant les clauses de destination pour les remplacer par des clauses de flexibilité. Cela donne à l'acheteur la possibilité de procéder à des opérations de trading comme celles ayant consisté par GDF à réexpédier des cargaisons de GNL algérien aux Etats-Unis lorsque les prix flambaient sur les marchés spot. L'acquéreur peut ainsi revendre ses achats excédentaires et concurrencer son fournisseur avec son propre gaz.

Cette flexibilité a multiplié les opportunités de gains spéculatifs. A tel point que le stockage est devenu un lieu de transfert de la rente gazière. Le gaz naturel peut être stocké sous forme gazeuse dans divers réservoirs naturels: gisements de gaz ou de pétrole épuisés (425 dans le monde, principalement aux Etats-Unis), nappes aquifères (85 dans le monde), cavités salines (40 dans le monde), mines abandonnées (4 dans le monde).

Depuis 2000, grâce à ses sites de stockage, l'Europe est en mesure de faire face à des ruptures d'approvisionnement de 9 mois avec la Russie et de 20 mois avec l'Algérie. Cette nouvelle stratégie de stockage chez les clients attire aussi les producteurs. Gazprom négocie des capacités de stockage avec la France, l'Autriche, le Royaume-Uni et la Belgique. Sonatrach négocie aussi un projet de stockage de gaz aux Etats-Unis.

Vers un prix de référence du gaz

Le marché mondial du gaz se trouve aujourd'hui dans une situation duale, avec d'un côté des prix spots directeurs sur les marchés américain et britannique alors que les marchés européen et en partie asiatique conservent le principe de l'indexation sur les produits pétroliers.

Les principales places des marchés spot sont:

- Henry Hub (New York Mercantile Exchange) aux Etats-Unis,
- AECO (Natural Gas Exchange) au Canada,
- Heren (British National Balancing Point),
- Zeebruge Hub (Belgique),
- IPE (International Petroleum Exchange) Londres

Depuis la dérégulation des marchés gaziers aux États-Unis et au Royaume-Uni, le prix directeur du gaz naturel est défini par les prix spots à court terme qui reflètent l'équilibre offre/demande du marché. Même des multinationales actionnaires dans des puits de gaz, et soucieuses d'augmenter leurs profits, plaident aussi en faveur de marchés gaziers libres, dont les prix ne seraient pas liés à d'autres énergies. Exxon prévoit que l'essor du commerce de GNL favorisera la concurrence avec le gaz naturel et que le prix de cette énergie se basera de plus en plus sur ses propres fondamentaux.

Le marché international du gaz est en train de se mettre en place avec trois ou quatre prix régionaux fortement corrélés, à l'image du marché pétrolier, sous l'impulsion des États-Unis qui représentent 25% des échanges mondiaux.

Même en légère augmentation, le prix du gaz dans l'Europe communautaire reste faible par comparaison au marché américain où les cours du gaz sont relativement élevés.

Aux États-Unis, l'année 2000 marque un réel tournant que personne n'avait anticipé : le prix du gaz a atteint progressivement plus de 5 $/MBtu contre 2 à 3 $/MBtu avant cette date. Il a dépassé les 7 $ en 2005.

En Asie, depuis 2000 il s'établit autour de 5 $/MBtu contre une fourchette de 4/5 $ auparavant. Il s'est rapproché de 6 $ en 2005.

En Europe, après avoir évolué entre 2 et 3 $/MBtu, le prix du gaz se situe depuis 2000 à plus de 4 $/MBtu. Il s'est rapproché des 6 $ en moyenne sur 2005.

Le tableau ci-dessous reproduit les prix moyens annuels indexés dans les contrats de Sonatrach depuis 10 ans. On constate une différence de 1 à 2 $/MBtu avec les prix des marchés spot, aggravée par la forte dévaluation du dollar.

Tableau 1: prix du gaz vendu par Sonatrach en US $/Million de Btu

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Gaz naturel liquéfié (GNL)
2,6 2,0 1,8 3,1
3,2 2,8 3,43 3,97 5,74 6,92
Variation en %
- -23 -10 72 3 -14 24 16 45 21
Gaz naturel (GN) 2,2 1,7 1,5 2,7 3,0 2,4 3,13 3,56 4,92 6,3
Variation en %
- -23 -12 80 11
-19 27 14 38 28
Source : Rapports annuels de SH

Sur une stricte base d'équivalence énergétique, on peut estimer le manque à gagner du gaz algérien comme suit:

- pour un brut à 20 $/baril équivalent à 3,7 $/MBtu, le prix du gaz était d'environ 2,5 $/MBtu

- un prix de 50 $/baril justifiait un prix autour de 8,6 $/MBTU, alors qu'il était à moins de 4 $/MBtu

- 60 $/baril équivaut à 11 $/MBtu, alors qu'il s'est situé à moins de 7 $/MBtu

On imagine aisément les pertes de prix maintenant que le baril vient de dépasser 126$.

Des experts ont estimé que pour une quantité équivalente d'hydrocarbures exportés, la rente pétrolière est environ deux fois et demie plus importante que la rente gazière.

Le transfert de la rente en plus-value fiscale

Les prix des carburants à la pompe se sont envolés au rythme de la flambée du baril. Les distributeurs ne respectent même plus le temps de latence du roulement des stocks. Les prix augmentent au jour le jour, selon la cotation du baril, en maudissant publiquement les pays de l'OPEP, avec la complicité passive des pouvoirs publics. Et pour cause, les grands gagnants de cette inflation sont les Etats puisque la plus grosse part du prix est constituée de taxes, jusqu'à près de 80%. C'est ce qu'on appelle la plus-value fiscale. Il en va de même pour les prix de détail du gaz et de l'électricité dont les proportions fiscales restent floues. Ces plus-values fiscales servent évidemment à financer les énormes déficits budgétaires, en partie dus aux dépenses militaires. C'est essentiellement pour cette raison financière que le marché du gaz est devenue la première préoccupation du G8, de l'OTAN et de l'UE.

Ne pouvant plus agir sur le prix du baril, les occidentaux s'inquiètent de la création d'un cartel du gaz qui va aboutir inéluctablement à un prix libre et concurrentiel. Ils mettent en avant leur sécurité énergétique, alors que leur seule préoccupation est le maintien d'un niveau élevé de plus-value fiscale en freinant la hausse des coûts d'approvisionnement. Les grandes manœuvres ont déjà commencé avec les opérations de fusion-cession-acquisition, comme celle de GDF-Suez, dont l'objectif est de s'accaparer le maximum de puits de gaz et de faire des économies d'échelle sur les coûts de distribution. Le but est de gérer les arbitrages entre coût d'approvisionnement, profits et plus-values fiscales pour déterminer des prix de vente supportables par les consommateurs.

Selon l'AIE, sur l'année 2000, le prix de tête de puits a représenté 34% du prix du gaz pour le consommateur domestique, alors que le transport comptait pour 19% et la distribution aux clients, 47%. C'est donc ce dernier coût qui représente la plus grande part du prix final payé par le consommateur. Avant 2000 et la hausse des prix du gaz, le prix de tête de puits représentait seulement 10 à 15% du prix final au consommateur.

A titre d'exemple, le président français Sarkozy a justifié les récentes augmentations du gaz par GDF (près de 10% en 6 mois) par l'indexation du prix du gaz sur le marché pétrolier dépendant de l'OPEP. Seul un article du Canard Enchaîné (16-04-2008) a remis en cause un tel mensonge, sachant que Gaz de France a réalisé en 2006 les meilleures performances de son histoire, avec un excédent brut opérationnel de 5 milliards d'euros et un résultat net de 2,3 milliards €, en croissance de 29 % par rapport à 2005, tout en augmentant ses investissements de 38%.

Pour les associations de consommateurs, il est difficile de savoir si les récentes augmentations sont justifiées: "Gaz de France dit perdre beaucoup d'argent sur les tarifs régulés, mais il y a une opacité sur le calcul des prix, il n'est pas public". GDF se défend de son côté en expliquant que ce calcul est confidentiel car "'il contient des informations sensibles". En clair, l'entreprise ne tient pas à ce que ses concurrents et ses clients sachent combien elle paye son gaz.

L'autre facette du transfert de la rente en une plus-value fiscale totalement injustifiée consiste dans l'incroyable cadeau fiscal concédé aux sociétés pétrolières et gazières qui travaillent depuis des années en Algérie alors qu'elles ne sont pas considérées comme «un sujet fiscal algérien». Elles sont de fait exonérées, ainsi que leurs sous-traitants, de la TVA, des droits de douane et en partie des charges sociales. Une aberration qu'il serait opportun de chiffrer et à laquelle il est urgent de mettre un terme.

Saâd Lounès
15 mai 2008

A Suivre : Partie 2

Voir article: Et si l'Algérie utilisait l'arme du gaz

Exemple de formule gazière :

P = Po + A x (G-Go) + B x (F-Fo)

où :

P = prix mensuel d'achat du gaz au producteur,
Po = prix initial déterminé en «netback» à la mise en oeuvre du contrat,
G / F = prix moyen sur 3, 6 ou 9 mois du fioul domestique G, du fioul lourd F. (la moyenne permet d'atténuer les hausses ou les baisses des cours du marché pétrolier) ;
A / B : coefficients d'équivalence énergétique.

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Abramhs Moussa

Soixante ans de dissuasion nucléaire controversés Par : Y. Mérabet

La dissuasion nucléaire, dans les relations internationales, terme qui désigne une stratégie visant à décourager toute possibilité d'action hostile de la part d'une puissance ennemie. Une stratégie de dissuasion réussie implique qu'on puisse mettre l'agresseur potentiel dans un certain état d'esprit.

La fin de la dissuasion nucléaire

Avec elle, l’arme thermonucléaire nucléaire qui connaît un saut qualitatif, la fusion nucléaire permet d’atteindre des niveaux d’énergie sans commune mesure avec les intenses bombardements de la Seconde Guerre mondiale, y compris ceux d’Hiroshima et de Nagasaki. L’arme nucléaire la plus puissante jamais réalisée, la « Tsar Bomba » testée par les Soviétiques le 30 octobre 1961, dégage une énergie approchant l’équivalent de 60 mégatonnes de TNT. Avec de telles armes, il devient techniquement possible, pour la première fois dans l’histoire de l’Humanité, de rayer de la carte un pays entier tel qu’Israël, la Belgique, le Danemark ou de moins importance Israël, seulement avec une seule bombe. La Russie pourrait fabriquer à nos jour la bombe ‘H’, une arme nucléaire de plus de 100 mégatonnes de TNT pouvant rayer pour l’éternité l’Allemagne, la France et l’Angleterre à la fois, une dissuasion qui a fait frémir l’humanité pendant plus de soixante années. On le sait maintenant avec l’ouverture des archives soviétiques, le monde est passé tout près de la catastrophe nucléaire. C’est le moment de la prise de conscience des dangers de la guerre nucléaire, de l’inévitabilité de la détente voire de la coexistence pacifique, et de la nécessité de la maîtrise des armements. C’est également à la même époque que le statut de l’arme nucléaire comme instrument de dissuasion commence à être conforté avec la doctrine de riposte graduée. Alors les Etats-Unis doivent mesurer les conséquences d’une attaque suicidaire israélite sur le ‘bourbier nucléaire iranien’, l’Iran maitrise et manipule le nucléaire depuis 59 ans, bien avant les français et les russes, alors les américains et les juifs savent à qui ils ont à faire. Avant la date du soit disant le désarmement nucléaire en 1987, on était dans une logique de simple maîtrise des armements. Aujourd’hui, à l’exception notable de la Chine, toutes les puissances nucléaires officielles sont dans une phase de contraction ou de stabilisation de leurs armements nucléaires, mais nulle personne ne sait ce qui se passe en douce. La rupture de l’émergence d’une vision nouvelle de l’arme nucléaire dans les années 1995-1996, qui a consacré l’idée de ce que l’on pourrait appeler une « exception nucléaire ». C’est l’époque de l’accession de l’ensemble des membres non nucléaires de l’ONU au TNP, de la prorogation du Traité pour une durée indéterminée, de la conclusion du TICE, et enfin de l’avis consultatif de la Cour internationale de justice sur la licité de l’emploi de l’arme nucléaire (qui a eu un impact politique non négligeable). C’est à partir de cette date que les signataires du TNP se sont scindés en deux groupes; en EDAN et en ENDAN, ces derniers n’auront pas droit à la dissuasion nucléaire pour se protéger, ni même à l’accès de la technologie du nucléaire, ils doivent rentre compte aux premiers par le biais de l’AIEA. D’autres Etats comme Israël, le Pakistan et l’Inde non signataires du traité de non prolifération nucléaire ont créé un groupe rebelle violant la réglementation internationale. Le TNP a été signé par tous les États du monde sauf par l'Inde, le Pakistan et Israël qui, entre-temps se sont dotés d'un arsenal nucléaire sans réaction significative des puissances nucléaires reconnues et des instances onusiennes. Il apparait injuste de menacer l'Iran de sanctions plutôt que d'essayer de l'intégrer dans le concert des États œuvrant pour une plus grande stabilité dans cette région, qui a grand besoin. Au moment où de nouvelles sanctions contre l'Iran sont envisagées par le Conseil de Sécurité, les événements de ces dernières années sous le règne de Bush et de Sharon illustrent bien les paradoxes de cette lutte contre la prolifération nucléaire. Une attitude paradoxale des pays de l’EDAN qui laisse à désirer, Sarkozy le premier opposant du programme nucléaire iranien adopte l’arsenal nucléaire français aux nouveaux missiles, laboratoires d'essais de nouvelles armes, modernisation des sous-marins lance-engins etc. La Russie qui n’a pas de position claire envers le nucléaire iranien pour des raisons économiques et stratégiques, vient d'annoncer non seulement un effort de 145 milliards d'euros dans le domaine de la défense, mais aussi la construction de 50 nouveaux missiles intercontinentaux. Le Royaume-Uni estime aujourd'hui indispensable l'amélioration de sa force nucléaire. La Chine fait un effort considérable dans le domaine de la maîtrise de l'espace. Quant aux Etats-Unis, les leaderships de la compagne anti-iranienne et anti-musulmane n'abandonnent pas le projet de faire de leur pays un "sanctuaire" et la pierre angulaire du néo-colonialisme, ce qui est un facteur déstabilisateur de la dissuasion. Aujourd’hui ce qu’il est convenu d’appeler le «tabou nucléaire» se renforce de plus en plus. Soixante ans sans emploi de l’arme nucléaire, est un record, cela mérite d’être souligné et de s’assurer d’une ‘paix nucléaire’ même si chaque Etat de la planète est doté de sa propre bombe nucléaire, l’évènement des 60 années mérite d’être fêté. Pour rappel la tragédie d’Hiroshima ait eu pour effet de nous immuniser contre la ‘phobie du nucléaire’ pendant 60 ans, mais si les menaces d’Israël persistent alors là le contrat d’assurance sera résilié pour que notre monde disparaitra, y compris les Etats-Unis et Israël. Il est temps que ces derniers prennent conscience d’une éventuelle catastrophe nucléaire et de mesurer l’intensité et le potentiel avec lequel l’Iran va riposter, une attaque suicidaire d’Israël sur l’Iran telle quelle est conçue par le Pentagone est à écarter définitivement, il se pourrait que les Etats-Unis soient pulvérisés bien avant qu’Israël lâchera sa première bombe sur l’Iran, ces deux pays se sont fait trop d’ennemis sur la planète. Sans doute aussi avons-nous eu de la chance, notamment en 1962. A moins qu’il ne faille y voir dans l’absence de conflit Est-Ouest l’intervention de la « Divine Providence » que Jean-Paul II mentionnait dans son testament. (L’Encyclique « Pacem in Terris » avait d’ailleurs été suscitée par la crise de Cuba.) Mais les faits sont là. L’arme nucléaire n’a pas été employée alors que les tentations n’ont pas manqué. Or plus, le temps passe, plus le tabou nucléaire se renforce. C’est une bonne nouvelle: contrairement à ce que l’on pouvait penser, les nouveaux détenteurs de l’arme nucléaire ont adopté une logique de dissuasion. L’évolution des rapports indo-pakistanais depuis la fin des années 1980 est d’ailleurs parfaitement conforme à la théorie de la dissuasion! C’est l’une des raisons pour laquelle, la dissuasion nucléaire a été toujours plus efficace que la bombe atomique elle-même, il y ait aujourd’hui un « affaiblissement du seuil nucléaire ». Contrairement à ce qui est régulièrement colporté, il n’y a pas d’évolution de la doctrine nucléaire juive vers une « doctrine d’emploi de l’arme nucléaire» contre le monde musulman, sans exclure l’Egypte et l’Arabie Saoudite devenues les deux principaux alliés de la cause israélite et du terrorisme international (en référence le 11 Sept.). Aucune déclaration, aucun texte officiel ne permet de dire que la doctrine américano-israélite a évolué dans ses fondements. En particulier, l’idée selon laquelle les États-Unis auraient désormais adopté une logique de « frappe préventive nucléaire » ne repose sur aucun fondement. (En revanche, la préemption a toujours fait partie des options américaines.) Quant aux soient-disant nouvelles armes nucléaires américaines, qui n’existent aujourd’hui qu’à l’état de projet, elles ne seront pas nécessairement de faible puissance, contrairement à ce que l’on a pu lire ici ou là, et surtout, elles sont destinées à une logique de dissuasion sans aucune efficacité. Mais c’est une forme de paradoxe : aux Etats-Unis, la peur du nucléaire reste intacte même si elle ne se présente pas de la même manière qu’au temps de la guerre froide, la population américaine sous tension du 11 septembre vivent dans une appréhension continuelle et comme sous la menace d'un épouvantable ouragan, capable de se déchaîner à tout instant par une attaque nucléaire sur leur sol ou une attaque spectaculaire et conventionnelle, il sont devenus vulnérables, leur dissuasion de puissance n’a pas réussi. Et non sans raison, puisque l'armement est toujours prêt.

Quand la dissuasion nucléaire perd son efficacité Qu'il y ait des hommes au monde pour prendre la responsabilité des massacres et des ruines sans nombre d'une guerre, cela peut paraître incroyable ; pourtant, on est contraint de l'avouer, une surprise, un accident suffiraient à provoquer la conflagration. Encyclique Pacem in Terris, 11 avril 1963. En effet, la plus puissante bombe conventionnelle jamais testée, la fameuse Massive Ordnance Air Blast américaine (« Mother of All Bombs »), est d’une énergie équivalente à la plus petite arme nucléaire jamais réalisée, c’était dans les années 1960, c'est-à-dire une énergie équivalente à 10-15 tonnes de TNT. Mais cette arme miniature (qui équipait notamment le mortier Davy Crockett, ainsi que les Special Atomic Demolition Munitions, « le nucléaire dans un sac à dos » n’est plus en service depuis longtemps, et les armes nucléaires les plus petites en service aujourd’hui ont une énergie bien supérieure. Tout cet arsenal nucléaire a était testé sur les humains, aux Balkans, à Gaza en Palestine sur des bébés arabes, en Afghanistan, en Irak au Liban, en Afrique noire et partout là ou il y’a une revendication populaire. Cet armement est bel et bien entre les mains d’un grand nombre de groupes de résistants arabes (l’AIEA doute beaucoup sur ça). Le retour à la dissuasion par l’arme conventionnelle, la Russie vient de tester la plus puissante bombe conventionnelle de son arsenal, et prétendument du monde. Ce qui n'a pas laissé les Américains sans voix. Côté russe, on affirme que cette bombe thermobarique, ou à effet de souffle, est comparable à une bombe nucléaire et, surtout, serait quatre fois plus puissante que celle dont disposent les Etats-Unis. Signe de cette performance, la super-bombe russe a été surnommée "Père de toutes les bombes", en référence à son homologue américaine, connue sous le sigle GBU-43/B MOAB, abréviation de Massive Ordnance Air Blast Bomb (MOAB), mais que l'on assimile aussi à "Mère de toutes les bombes" [Mother Of All Bombs] qui fut testée pour la première fois en mars 2003. En réponse à l'essai de la bombe russe, les Etats-Unis ont déclaré qu'ils en possèdent une pire, note la Komsomolskaïa Pravda. Le tabloïd rapporte les propos du général américain Thomas McInerney, ancien chef d'état-major en second de l'armée de l'air des Etats-Unis, tenus sur la chaîne Fox : "Nous avons une bombe de 14 tonnes plus destructrice que la bombe russe et capable de frapper n'importe quel bunker souterrain. ", D'après le Moskovski Komsomolets, il s'agirait de la GBU-43 MOP (Massive Ordnance Penetrator), une version modifiée de la MOAB et dont deux essais ont été réalisés en 2004. Outre le fait d'être guidée par satellite, comme la MOAB, cette dernière bombe a une capacité de pénétration jusqu'à 30 mètres sous le niveau du sol (dit-on ?), la même que celle utilisée par l’armée américain pendant la guerre d’Irak détruire des bunkers abritant des petits écoliers et des vieillards sans défense. Le général Thomas McInerney, qui dirige l'Iran Policy Comittee (Comité d'experts sur la politique à l'égard de l'Iran), s'exprimait sur les scénarios de frappes aériennes contre la république islamique, sans évaluer le risque en cas ou il pourrait bombarder plus d’une centaine de sites abritant de grandes quantités d’uranium enrichi. Ceci, laisse à penser que l’on va combattre les armes nucléaires par des armes conventionnelles, pour déclencher une catastrophe. Alors si même le cycle du nucléaire militaire n’est pas complet, c’est ce bombardement qui va le compléter pour déclencher le ‘bourbier nucléaire iranien’ engendrant la plus grande catastrophe nucléaire de tous les temps. La dissuasion nucléaire rendue in crédible et sans efficacité depuis après la guerre froide, l’attaque israélite sur l’Iran créera la confusion dans plus dans un monde nucléarisé qui veut en finir avec les Etats-Unis et Israël. Avant même qu’Israël attaquera l’Iran, c’est des dizaines de bombes atomiques qui se déverseront sur Israël, l’Occident et les Etats-Unis, ça se sera une guerre sans revendication ou règnera la panique et la confusion. De toute façon, tout le monde profiterai de la confusion pour régler leurs propres comptes, y compris la résistance arabe, qui attend ce moment avec impatience. Bref ! la dissuasion nucléaire vient de perdre sa crédibilité auprès des pays visés par les Etats-Unis et l’Occident, elle est devenu obsolète et sans aucune efficacité et c’est le conventionnel qui prendra le dessus. C’est au conventionnel de rattraper par le haut le nucléaire, le spectre d’une attaque suicidaire israélite sur l’Iran s’éloigne à moins qu’on cherche à détruire le monde, on se demande toujours pourquoi les Etats-Unis n’envoie pas leur ‘bébé Israël’ bombarder la Corée du Nord, le Pakistan ou l’Inde, eux qui représentent le plus grand risque d’une catastrophe nucléaire? Grace à Dieu, le conventionnel reprend le dessus sur le nucléaire, les équilibres militaires s’établiront et notre planète sera épargnée de la prolifération nucléaire. C’est une nouvelle ravissante ? Car dès lors que l’on est dans une logique d’emploi, à effets équivalent, tout chef d’État préférera toujours le conventionnel au nucléaire. Alors pourquoi les Occidentaux continuent à faire du nucléaire iranien un sujet tabou, alors qu’il y a d’autres moyens de riposte beaucoup plus efficace et plus décisive qu’une bombe atomique, si ce n’est pas Israël qui prolonge le sursis de la dissuasion nucléaire pour sa survie au milieu d’un monde qui le refuse. Le nucléaire iranien s’auto-régularisera à l’échelle planétaire, il vient d’être compris maintenant par la quasi-totalité des Etats. La stratégie nucléaire est devenue une « langue morte ». En matière de dissuasion nucléaire, tous les concepts ont été formulés avant 1975. Avant même Hiroshima l’essentiel était dit. Les physiciens américains – au premier rang desquels Joseph Rotblat, qui fut le seul à quitter le projet Manhattan – avaient déjà conceptualisé l’idée de la dissuasion nucléaire dès le début de la Seconde Guerre mondiale. Et les débats de 1944-1945 sur l’emploi de l’arme future avaient déjà fait apparaître les principaux éléments (dissuasion, démonstration, coercition…) et les principaux débats (faut-il délibérément cibler les populations civiles ?). Rien de nouveau n’est apparu après le milieu des années 1970. En outre, hormis le cas extrême d’un affrontement militaire total entre deux puissances nucléaires majeures, les crises de demain ne se prêteront guère à la mise en œuvre des grilles conceptuelles développées au cours de la Guerre froide. Ainsi peut-on dire que si l’arme nucléaire est moderne, parce qu’elle continue à empêcher la guerre entre deux de ses détenteurs, la stratégie nucléaire, en revanche, est une « langue morte », alors que la fin du conflit Est-Ouest a permis la redécouverte des guerres de manœuvre et de bouclier nucléaire, la stratégie conventionnelle est aujourd’hui redevenue une « langue vivante ». Nous voyons les crises iraniennes et nord-coréennes comme l’avant-garde d’une nouvelle vague de prolifération nucléaire, qui cherchent à affirmer leur identité nationale mais aussi à se prémunir contre la supériorité militaire occidentale et de ses agressions. Le nucléaire rend les nations libres, pour le meilleur et le pire. Mais l’ordre international est contesté par l’arme nucléaire. Cela a été le cas dès les origines. L’ONU est une organisation pré nucléaire, la Charte de l’ONU est un document pré nucléaire. C’est en petite une coïncidence si les cinq membres permanents du Conseil de sécurité sont aussi les cinq puissances nucléaires au sens du TNP. L’ordre actuel est aujourd’hui contesté et rejette par l’opinion publique internationale. D’abord, la notion de puissance nucléaire a volé en éclat en 1998 avec les essais indien et pakistanais, qui révélaient au grand jour une capacité acquise une dizaine d’années auparavant. La puissance nucléaire est remplacée par la puissance énergétique et ce sont les pays grands producteurs d’énergie qui seront désignés comme puissants Ensuite, ces pays puissants énergétiquement revendiqueront un statut de membre permanent au Conseil. Enfin, en ce qui concerne l’énergie nucléaire certains pays comme (l’Inde) ont espéré que leur statut nucléaire leur ouvrirait les portes du Conseil, il leur sera trop tard. L’Iran et la Russie à l’avenir jouiront d’un statut de double puissance nucléaire et énergétique ils pourront s’imposer fortement au conseil de sécurité. Dans la cacophonie actuelle dans laquelle se débattent les Nations-unis, ce sont les États de l’EDAN qui, au nom d'un TNP qu'ils ne respectent pas, refusent aux autres États du monde l'accès au nucléaire civil et militaire et même dans le cas de l'Iran, l'accès à la maîtrise du processus complet d'enrichissement de l'uranium à des fins civiles parce que celle-ci lui permettrait d'avoir accès facilement au nucléaire militaire. Plus paradoxale encore est l'attitude des membres du Club nucléaire vis-à-vis des trois États rebelles l’Inde, le Pakistan et Israël qui ne veulent plus signer le TNP, parc qu’ils deviennent dissuasifs et sont dotés d'un arsenal nucléaire. Les Etats-Unis viennent de signer un accord avec l'Inde qui prévoit une dissociation entre le nucléaire civil et le nucléaire militaire de cet Etat. En fait, l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) contrôlera le nucléaire civil suivant les règles du TNP, ce qui permettra à l'Inde de satisfaire à terme ses immenses besoins énergétiques civils, mais l'Inde gardera son autonomie vis-à-vis du nucléaire militaire c'est-à-dire son indépendance, dans le développement des bombes atomiques. S'inscrire dans le réseau mondial nucléaire civil permet à l'Inde d'acquérir de l'uranium sur le "marché" et à quelques grands pays fournisseur d’uranium enrichi notamment : Israël, les Etats-Unis, le Canada, la France et la Russie, et bien d’autres non répertoriés par l’AIEA de profiter de quelques contrats intéressants (centrales nucléaires, etc.) sans oublier quelques juteux contrats d'armements classiques. Notons que quelques spécialistes indiens de la dissuasion n'étaient pas très partisans de cet accord qui freine, d'après eux, l'accès de l'Inde à une "dissuasion minimum crédible". Il est bon de souligner ici que l'accès à celle-ci signifie essentiellement "capacité de contre-frappe" c'est-à-dire capacité de riposter à un agresseur en lui infligeant des pertes intolérables. Cela est bien autre chose que de disposer de quelques armes nucléaires et exige un effort considérable et de longue haleine non seulement dans le domaine des armes mais aussi dans les domaines des vecteurs et de la maîtrise de l'espace. Inutile d'évoquer le cas israélien. Aucun membre du Club nucléaire n'a jamais critiqué l'accès d'Israël au rang de puissance nucléaire, pour de nombreuses raisons d'ailleurs. Le Pakistan pose plus de problèmes pour le Club, mais comme il est devenu un allié des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme international, il est aujourd'hui considéré comme un acteur "responsable" dans le concert des puissances nucléaires. Voilà pourtant un Etat qui non seulement n'a pas signé le TNP est en outre le seul, connu à ce jour, à avoir fait commerce de technologies nucléaires avec... la Corée du Nord ! Et voilà que le Premier ministre pakistanais qui estime, bien entendu, que l'Iran ne désirait pas posséder d'armes nucléaires à l'avenir. Il pense quand même qu'une action militaire contre l'Iran serait catastrophique pour la région et il prône le dialogue entre les parties, comme si le Pakistan avait des leçons de sagesse et retenue à donner aux autres comme Israël. Et c'est ainsi que ces trois États nucléaires entourant l'Iran bénéficient eux de l'amicale compréhension, si ce n'est l'appui total, des membres du Club nucléaire départagé sur la question iranienne. L’avenir de l’arme nucléaire se joue en Asie et au Moyen-Orient. C’est là que se trouvent les arsenaux nucléaires incontrôlables en puissance et en nombre (Israël possède plus de 300 têtes nucléaires) ainsi que les principaux risques de prolifération, et les risques d’emploi (Israël un Etat rebelle au TNP, menace l’Iran signataire du TNP), c’est dans ces pays qu’on peut s’approvisionner en produit nucléaire à bon prix, sans emmerdement. La prolifération nucléaire est assurée par la vulgarisation des armes nucléaires sans risque d’être utilisées quant à la dissuasion elle a tendance de disparaitre. D’autres armes sont beaucoup plus destructives que le nucléaire et qui font peur. Le nucléaire n’a plus le monopole de dissuasion, bien qu’aucune technologie envisageable aujourd’hui n’ait les mêmes effets physiques et psychologiques.

Conclusion L’arme nucléaire reste le monopole des Etats, quant à la dissuasion elle deviendra la propriété du terrorisme.

Expert en énergie

Déposé sur presse le 05/08/2009

Algerian

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Alim

Le Transsaharian Gas Pipe Service, un projet catastrophique Par : Y. Mérabet

Au Nigeria, les violences dans le Delta du Niger, mais aussi la corruption et la désorganisation du tissu industriel freinent l'exploitation aussi bien du pétrole que du gaz, qui a souvent été brûlé au lieu d'être produit et exporté, alors que la population nigériane meure de faim. Là-bas ! Au Nigéria c’est la guerre du pétrole, au Niger c’est El Qaeda, ici en Algérie c’est le flou des prix, tout cela sont des entraves à lever avant de penser à réaliser un projet de tel envergure.

Le Nigeria est potentiellement le plus grand producteur de pétrole en Afrique, mais dans la région du Delta du Niger, d'où presque tout le pétrole vient, les communautés locales affirment qu'elles ne profitent pas des milliards de dollars réalisés par an à partir des recettes, et accusent l'industrie pétrolière d'être la cause de l'appauvrissement de la population. Le Nigeria, situé dans le golfe de Guinée, est de loin le pays le plus peuplé d'Afrique avec plus de 140 millions d'habitants. Malgré une production de pétrole importante, le Nigeria demeure un pays relativement pauvre, en raison notamment d'une très forte corruption. La valeur de son PIB total le place à la troisième position en Afrique, derrière l'Afrique du Sud et l'Algérie. Malgré la tenue d'élections au suffrage universel, la démocratie n'est pas établie, le dernier scrutin ayant donné lieu à des fraudes massives, selon les observateurs internationaux. Les Ijaws, ethnie vivant dans le Delta du Niger, d'où sont extraits les hydrocarbures, se sont soulevés contre le gouvernement qu'ils accusent de connivence dans la pollution de l'environnement. Le MEND, mouvement d'émancipation du Delta du Niger, bien armé et bien entraîné aux tactiques commandos, s'en prend aux intérêts occidentaux au Nigéria, comme au Niger, pour eux c’est le seul moyen possible de récupérer la souveraineté nationale et lutter contre la corruption interne, mais tout cela au détriment d’une paix nécessaire pour le développement du Nigéria. Le MEND s'en prend aux intérêts étrangers en enlevant des ingénieurs contre rançons et perturbe la production pétrolière destinée à l'exportation, sabote les oléoducs : le vol et le crime deviennent l'économie du pauvre, ça ce n’est pas bon. Les ressources naturelles du sous-sol nigérian ne sont plus distribuées équitablement entre les populations défavorisées, créant de sanglantes émeutes entre musulmans et chrétiens et aussi d'autres tribus, ça aussi ce n’est pas bon. Qu'importe les résultats de l'étude, les responsables du NEPAD foncent sur le déficit lorsque les intérêts des Occidentaux sont menacés par la guerre du gaz que leur imposent l’Iran et la Russie. Ce projet, qualifié de grande envergure par les ministres du NEPAD, est en fait un projet anti-NEPAD et anti-africain. Ce projet transsaharien doit répondre au besoin de transport du gaz naturel à partir des exploitations du Nigeria encore en litige de partage de richesse entre les renégats du gouvernement et la population autochtone, en transitant par le Niger et l'Algérie autant de flou et d’incertitude pour servir la vieille Europe en quête d’énergie. L'Afrique a besoin de son gaz pour se développer et non pour le brader ‘aux pilleurs de tombeaux’, ces européens, qui ont dépouillé l’Afrique de ses richesses. Le coût global du transsaharien est estimé à 10 milliards de dollars, en plus de 3 milliards de dollars que nécessitera la collecte le long de son parcourt, l'étude prévoit un délai pour le début de l'exploitation de l'ouvrage en 2015, quant au financement il reste encore posé à un moment difficile avec la crise économique mondiale et la baisse des prix du pétrole

Beaucoup d'étapes restent à franchir, la cessation des combats au delta du Niger, du terrorisme frontalier, la signature d'accords intergouvernementaux, l'harmonisation des normes de réalisation du pipeline, les études sur l'impact du projet sur l'environnement, le calcul du prix réel de l'unité transportée, la signature d'une directive commune entre l'Union européenne et la commission africaine chargée de gérer ce projet et, principal destinataire du gaz nigérian, le problème des frontières, l'entrée en vigueur probable des accords de l'UMP, l'inexpérience des trois pays africains pour gérer rationnellement les grands ouvrages de transport, les droits juridiques, etc.

La grande société russe Gazprom et Total France sont intéressés par ce projet pour véhiculer le gaz africain vers l'Europe via le Sahara : un chantier de 13 milliards de dollars et du gaz pour l'Union européenne, politiquement la Russie veut renforcer le front Nord-ouest pour serrer l’étau sur l’Union Européenne qu’il souhaite faire abdiquer.

Alors où est là l'intérêt pour l'Afrique dans ce projet? «Total pense que c'est une diversification stratégique à long terme pour le Nigeria, qui est vraiment intéressante», a dit Guy Maurice, directeur général de la prospection et de la production de Total au Nigeria, lors d'une conférence. «Je saisis cette occasion pour déclarer publiquement que Total est prêt à s'engager dans ce projet». L'Union européenne, qui reçoit 40% de son gaz et le tiers de son pétrole de la Russie, estime que le projet pourrait lui permettre de diversifier ses fournisseurs d'énergie. Gazprom, qui a dit auparavant qu'il espérait signer en mars un contrat de prospection pétrolière et gazière avec le Nigeria de 2, 5 milliards de dollars, a manifesté à nouveau son intérêt pour le projet et s'est dit prêt à travailler avec Total. Nous sommes également intéressés... «Les projets gaziers du gazoduc transsaharien nous donnent l'opportunité de démontrer notre expérience», a dit Vladimir Ilianine, patron de Gazprom Nigeria. «Nous avons travaillé avec Total sur bien d'autres projets et je ne vois donc aucun motif qui empêche qu'on travaille encore avec lui sur celui-ci». Alors, où est l'intérêt africain dans cette affaire, si ce n'est une complicité collective des responsables africains du NEPAD ?

Transsaharien, un projet du NEPAD insensé

Le Transsaharien Service Gaz Pipeline (TSGP), d'intérêt européen, est indéfendable pour être intégré dans l'agenda du NEPAD, c'est plutôt une entrave au développement socio-économique du continent africain de soumettre nos richesses et notre indépendance au diktat de l'Union européenne. Ce projet ne pourrait être nullement comparé au fameux projet le Transafrican Gaz Iranien (TGI), qui lui aurait un impact économique de grande envergure dans l'immédiat sur l'ensemble des pays qui composent le continent. Ce sont plus de 41 pays du continent noir africain qui émergeront tous à la fois de leur éternel sous-développement. Qu’'importe les résultats de l'étude, les responsables du NEPAD foncent sur le déficit lorsque les intérêts des Occidentaux sont menacés par la guerre du gaz que leur imposent l’Iran et la Russie. Ce projet, qualifié de grande envergure par les ministres du NEPAD, est en fait un projet anti-NEPAD et anti-africain.

Ce projet transsaharien doit répondre au besoin de transport du gaz naturel à partir des exploitations du Nigeria encore en litige de partage de richesse entre les renégats du gouvernement et la population autochtone, en transitant par le Niger et l'Algérie ou tout est flou pour servir l'Union européenne en quête d’énergie. L'Afrique a besoin de son gaz pour se développer et non pour de le brader pour faire la politique., le coût global du transsaharien est estimé à 10 milliards de dollars, en plus de 3 milliards de dollars que nécessitera la collecte le long de son parcourt. Mais le financement reste posé.

Beaucoup d'étapes restent à franchir, la cessation des combats au delta du Niger, du terrorisme frontalier, la signature d'accords intergouvernementaux, l'harmonisation des normes de réalisation du pipeline, les études sur l'impact du projet sur l'environnement, le calcul du prix réel de l'unité transportée, la signature d'une directive commune entre l'Union européenne et la commission africaine chargée de gérer ce projet et, principal destinataire du gaz nigérian, le problème des frontières, l'entrée en vigueur probable des accords de l'UMP, l'inexpérience des trois pays africains pour gérer rationnellement les grands ouvrages de transport, les droits juridiques, etc.

La grande société russe Gazprom et Total France sont intéressés par ce projet pour véhiculer le gaz africain vers l'Europe via le Sahara : un chantier de 13 milliards de dollars et du gaz pour l'Union européenne.

Ce projet ne pourrait être nullement comparé au Transafrican Gaz Iranien (TGI), qui lui aurait un impact économique de grande envergure dans l'immédiat sur l'ensemble des pays qui composent le continent Plaisanterie sur plaisanterie et mandat sur mandat et bluff sur bluff, le NEPAD change de vocation de constructeur à un vulgaire destructeur de l’unité africaine. Il exagère en présentant aux peuples d'Afrique noire le projet Transsaharien Gas Pipe Service comme un ‘plat de développement’ ou chaque pays du continent aura sa part, c’est complètement faux! Les parts sont bien comptées, il ny aura pas pour les plus pauvres. Le TGPS ne transporter que des ennuis du Delta du Niger à Alger, l’Algérie n’a plus l’envie de replonger sa population dans des années noires, aux empreintes encore fraiches, pour un projet qui rapporte presque rien. L'étude de faisabilité pour la réalisation du gazoduc transsaharien devant relier le Nigéria à l'Algérie via le Niger, baptisé NIGAL, confiée à la société britannique Penspen/IPA pour la somme de 2, 04 millions de dollars, sort avec des résultats technico-économiques non probants et deux grandes entraves: la sécurité liée à la guerre au Nigéria et plus précisément dans le delta du Niger et le prix de revient de l'unité de gaz transportée qui dépasse le seuil de rentabilité, le gaz nigérian transporté par le TGPS sera livré à l’Europe sera plus bas que les prix pratiqués par d’autres pays exportateurs de gaz. El Watan, (Des câbles électriques vers l’Espagne et l’Italie). Les projets de liaison par câbles électriques entre l’Algérie et l’Espagne et l’Italie par voie sous-marine ont fait l’objet d’une conférence internationale organisée à l’hôtel Hilton. Cette rencontre a attiré plusieurs responsables, hauts fonctionnaires et diplomates des pays européens ainsi que les responsables des compagnies du secteur de l’énergie. Parmi les personnalités qui ont fait le déplacement, il faut noter la présence de Mario Valduci, ex secrétaire d’Etat au ministère Italien des Activités productives, Allessandro Ortiz, président de l’autorité pour l’électricité et du gaz italien, les ambassadeurs d’Espagne et d’Italie, le directeur de l’énergie italien, le directeur général de l’énergie au ministère français de l’économie ainsi que les représentants des compagnies espagnoles et italiennes. Les projets de liaison qui sont conçus d’une manière intégrée avec centrales électriques devraient connaitre une issue favorable en 2006, selon les déclarations des différents responsables impliqués dans le dossier. Cette avancée serait marquée par la création de sociétés. Le premier projet avait fait l’objet d’un appel d’offres durant l’année 2000, sous la forme de deux ou trois centrales électriques d’une capacité totale de 2000 MW, avec un câble électrique sous-marin reliant l’Algérie à l’Espagne est toujours d’actualité. L’étude de faisabilité par l’Algeran Energy Compagy a démontré l’intérêt du projet. Il en est de même pour le projet intégré de liaison électrique par câble et par voie sous-marine entre l’Algérie et l’Italie. Le projet intégré d’une capacité de 1000 MW, composé de centrales électriques et d’un câble sous-marin, est géré par Sonelgaz et l’étude de faisabilité a montré aussi son intérêt, selon ses promoteurs Au cours de l’allocation de l’ouverture de la conférence, le ministre de l’énergie et des mines, Chakib Khelil, a indiqué que « l’objectif essentiel de cette rencontre est de susciter l’intérêt de partenaires étrangers et mettre en place des sociétés de partenariat pour l’étude, la conception, la construction, l’exploitation et le financement de ces projets d’interconnexions électriques reliées à des centrales électriques». Après avoir rappelé que la commission européenne a classé ces infrastructures comme projets prioritaires au regard de sa stratégie énergétique et que les études de faisabilité menés par AEC et Sonelgaz ont mis en évidence leur intérêt économique et stratégique, le ministre a indiqué que « l’Algérie propose pour leur réalisation une approche basée sur les principes de la commercialité et du partenariat économique et industriel avec les compagnies énergétiques, approche qui a déjà donné d’excellents résultats pour d’autres projets déployés au sein du secteur ». Ces deux projets devraient bénéficier de nouvelles dispositions contenus dans le décret portant fixation du prix du gaz naturel promulgué en 2005. Ce décret fixe le prix des 1000 m3 à 1560 DA, ou 19, 87 $, alors que la Gazprom a publié une déclaration par Alexei Miller, affirmant que "pendant une période de transition à des relations de marché dans le transport de gaz naturel à l'Ukraine, le prix peut être supérieur à 400 $ à partir du 1ier Janvier 2009. Selon le prix annoncé par le Ministre Algérien de l’énergie et des mines et stipulé par décret ministériel ci-joint, notre gaz est vendu 20 fois moins chères que celui des russes. Y-a-t-il une ambigüité dans les chiffres ou une mauvaise interprétation de notre part ?

Conclusion : La réalisation du TGPS butera sur deux points essentiels à savoir, sa non- rentabilité économique et la violente révolte populaire du delta du Niger. C’est un projet hautement risqué pour l’Algérie. Le Transsaharien transportera une moyenne de 25 milliards de m3/an au prix de vente de : 19, 87$ l’unité des 1000 m3, comme le prévoit le décret N°05/128 exécutif 15 Rabie El Aouel 1426 encore applicable. La recette annuelle du TGPS ne dépassera pas la somme dérisoire des 496 750 000 de $.

Additif

Décret exécutif n° 05-128 du 15 Rabie El Aouel 1426 correspondant au 24 avril 2005 portant fixation des prix de cession interne du gaz naturel. Le Chef du Gouvernement, Sur le rapport conjoint du ministre de l’énergie et des mines, du ministre du commerce et du ministre des finances; Vu la Constitution, notamment ses articles 85-4° et 125 alinéa2) ;Vu la loi n° 86-14 du 19 août 1986, modifiée et complétée, relative aux activités de prospection, de recherche, d’exploitation et de transport par canalisation des hydrocarbures, notamment son article 44 ; Vu l’ordonnance n° 03-03 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003 relative à la concurrence, notamment son article 5 ; Vu le décret présidentiel n° 04-136 du 29 Safar 1425 correspondant au 19 avril 2004 portant nomination du Chef du Gouvernement ; Vu le décret présidentiel n° 04-138 du 6 Rabie El Aouel 1425 correspondant au 26 avril 2004 portant nomination des membres du Gouvernement ; Vu le décret exécutif n° 96-31 du 24 Chaâbane 1416 correspondant au 15 janvier 1996 portant modalités de fixation des prix de certains biens et services stratégiques ; Vu le décret exécutif n° 98-265 du 7 Joumada El Oula 1419 correspondant au 29 août 1998, modifié, portant fixation des prix de cession interne du gaz naturel ;Décrète : Article 1er. — En application de l’article 5 de l’ordonnance n° 03-03 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003, susvisée, le présent décret a pour objet de fixer les prix de cession du gaz naturel livré par le producteur au marché national. Article 2eme. — Le prix de cession hors taxes du gaz naturel destiné à la production d’électricité et à la distribution publique du gaz, pour les besoins du marché intérieur, est fixé à sept cent quatre vingt dinars (780 DA) le millier de mètres cubes (1000 M3). Article 3eme. — Le prix de cession hors taxes du gaz naturel aux utilisateurs industriels, y compris les autoconsommations des unités de liquéfaction et de traitement du gaz, les besoins des unités de raffinage et des activités de transport par canalisation, est fixé à mille cinq cent soixante dinars (1560 DA) le millier de mètres cubes (1000 M3). Article 4eme. — Le prix de cession hors taxes du gaz naturel destiné à la génération électrique par un producteur d’électricité ne disposant pas d’un réseau de transport de gaz et/ou d’électricité, est égal au prix applicable aux utilisateurs industriels fixé par l’article 3 ci-dessus. Article 5eme. — Les prix de cession, fixés aux articles 2, 3 et 4 ci-dessus, sont applicables de manière uniforme, à travers l’ensemble du territoire national, aux points de livraison du réseau de transport du producteur de gaz naturel. Article 6eme. — Les prix de cession, fixés aux articles 2 et 3 ci-dessus, sont indexés, au 1er janvier de chaque année, selon la formule suivante : Prix de cession (n) = Prix de cession (i) x [ D (n) /D (i) ]x (1, 05) (n-i) Où :Prix de cession (n) : prix de cession pour l’année (n) en dinars/1000 M3 ; Prix de cession (i) : prix de cession à la date d’application, de l’année (i) ; D (n) : parité à la vente du dollar US par rapport au dinar algérien, à partir des cotations publiées par la Banque d’Algérie au 1er janvier de l’année (n) ; D (i) : parité à la vente du dollar US par rapport au dinar algérien à la date d’application du présent décret. Article 7eme. — La redevance et l’impôt sur les résultats prévus par les articles 35 et 37 de la loi n° 86-14 du 19 août 1986, susvisée, seront calculés sur la base des prix moyens réalisés, qui ne sauraient être inférieurs aux prix de cession fixés dans le présent décret. Article 8eme. — Les prix de cession, fixés aux articles 2, 3 et 4 ci-dessus, sont applicables à compter de la date de signature du présent décret. Article 9eme. — Sont abrogées toutes dispositions contraires, notamment celles du décret exécutif n° 98-265 du 7 Joumada El Oula 1419 correspondant au 29 août 1998, susvisé. Article 10eme. — Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire. Fait à Alger, le 15 Rabie El Aouel 1426 correspondant au 24 avril 2005. Signé : Ahmed OUYAHIA.

Expert en énergie

Algerian Society For International Relations

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