Le cours du pétrole replonge à la veille de la réunion de l'Opep à Vienne

Le cours du pétrole joue avec les nerfs des membres du cartel.
Le cours du pétrole joue avec les nerfs des membres du cartel.

Les cours du pétrole ont fortement baissé mardi à la veille d'une décision très attendue de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), les doutes reprenant le dessus sur la concrétisation d'un accord de baisse de l'offre.

Le cours du baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, a perdu 1,85 dollar à 45,23 dollars sur le contrat pour livraison en janvier au New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a cédé 1,86 cent à 46,38 dollars sur le contrat pour livraison en janvier à l'Intercontinental Exchange (ICE).

"Les pays de l'Opep sont en train de pousser leur bluff au maximum en se menaçant les uns les autres de ne pas baisser leur production et de laisser les cours plonger", a résumé Mike Lynch, de Strategic Energy & Economic Research. "Si cela devait vraiment se produire, cela plomberait encore plus les prix... Mais, pour le moment, cette simple éventualité les plombe déjà", a-t-il ajouté.

Le cartel s'apprête à tenir mercredi à Vienne son sommet semestriel et, si cette réunion est toujours scrutée attentivement, elle l'est particulièrement cette fois-ci puisque l'enjeu en est un éventuel accord de réduction de la production.

Annoncé fin septembre, ce projet d'accord a fait fluctuer pendant deux mois les cours en fonction des rumeurs plus ou moins favorables sur le sujet et, lundi encore, des déclarations jugées encourageantes de l'Irak avaient suffi à faire monter le marché d'un dollar le baril. "Désormais, cependant, l'Iran, l'Irak et l'Arabie Saoudite semblent peiner à mettre de côté leurs différends et cela inquiète les investisseurs", a rapporté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

L'Arabie saoudite domine le cartel et est le principal fer de lance d'un accord ambitieux, mais le flou demeure sur les concessions auxquelles elle est prête face à l'Iran, son grand rival régional, au moment où la République islamique fait son grand retour sur le marché mondial et n'est donc pas du tout encline à limiter son offre.

A son arrivée à Vienne, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, ne s'est pas prononcé sur la situation de son pays, préférant déclarer sans trop s'avancer que l'Opep gardait en ligne de mire ce qui avait été décidé fin septembre.

Stocks américains

Est-ce que l'Opep va être capable de sortir quelque chose de son chapeau à la dernière minute ?, s'est demandé Kyle Cooper, de IAF Advisors. Tout se résume à cela. Les enjeux dépassent même le cartel puisque les investisseurs espèrent voir la Russie, gros producteur extérieur à l'Opep, rejoindre un pacte de limitation de la production.

Pour l'heure, le marché n'a cependant guère obtenu de soutien du côte de Moscou puisque la Russie dit n'envisager qu'un gel et non une baisse de sa production et s'est abstenue de participer au sommet de Vienne, sans exclure certes une réunion ultérieure.

Le grand moment arrive demain... Et on aura un bonus avec les chiffres hebdomadaires sur l'offre aux Etats-Unis, a enchaîné dans une note Matt Smith, de ClipperData.

Comme tous les mercredis, le département américain de l'Energie (DoE) publiera son rapport sur les stocks de pétrole brut et de produits raffinés, généralement surveillé avec attention par les investisseurs. Reste que le moteur du marché, ce sera si l'Opep parvient à annoncer quoi que ce soit demain, a conclu M. Cooper, remarquant qu'en cet état des choses, les chiffres sur l'offre américaine seront probablement éclipsés.

AFP

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algerie

جزاكم الله خيرا

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algerie

merci