Graves révélations du Satef sur le secteur de l'Education à Tizi Ouzou

Boualem Amoura, SG du Satef
Boualem Amoura, SG du Satef

Le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) dénonce dans ce communiqué les harcèlements des syndicalistes et la xénophobie.

Le secteur de l’éducation est un secteur stratégique auquel la wilaya accorde une grande importance et qui est malheureusement mal géré à en juger :

1. Au moment où les pouvoirs publics appellent à ouvrir le dialogue avec les partenaires sociaux et au moment où ces mêmes partenaires sont reçus avec les honneurs par la tutelle, le directeur de l’éducation ferme ses portes et fuit son bureau même durant les journées de réception : voir les demandes d’audience. Combien de fois les fonctionnaires de l’éducation ont été reçus par M. le Président de l’APW et en même temps le directeur de l’éducation était absent à son bureau, et en dehors des journées de réception, les agents de sécurité vous chassent prétextant qu’ils ont reçu des ordres du chef (en contre parti de logements) ?

Des demandes d’audiences lui ont été adressées mais comme dit l’adage : "ruh ayaarav ar tafsut". Aujourd’hui nous pouvons affirmer que le secteur de l’éducation est mal géré à Tizi Ouzou, une région qui possède ses traditions démocratiques, et qui a donné plus de dix colonels, ne peut et ne veut accepter une gestion autoritaire, dictatoriale et opaque d’un revanchard.

2. Un directeur de l’éducation qui tire plus vite que son ombre, il cesse les directeurs des établissements par téléphone faisant fi de toutes les lois de la république : le cas du directeur du CEM d’Akaoudj aujourd’hui muté à Timizar Loghbar, le cas du directeur de l’école primaire d’Agharmiw muté à Tadmaït, le cas de la vacataire (licenciée et ayant fait ses preuves auparavant ) de cette même école et aujourd’hui elle est recrutée par ce même directeur ! Alors que l’enseignante par qui le scandale est arrivé se permet de reprendre son poste après deux mois d’absence pour voyage à l’étranger et aujourd’hui encore elle repart en France et son poste est gardé au chaud, qui la protège ?

Un membre (fonctionnaire à la DE, responsable du bureau du primaire, ayant fait parti de la commission d’enquête) nie l’existence de cette affaire alors qu’il s’est déplacé à Ait Aïssa mimoun pour enquête, il y a aiguille sous roche ! Cherchez l’erreur !

Une enseignante du tout nouveau lycée de la commune de Tizi Ouzou s’est vue trainée devant la commission de discipline (une journée de réception en plus) présidée par le secrétaire général et en même temps le directeur était absent !, pour le motif de "révolte" et nous répond heureusement qu’on ne le fait pas pour mœurs ou corruption ou pour la morale ! Parce qu’elle refuse de se soumettre !

D’ailleurs il n’y a que la commission de discipline qui fonctionne et qui se réunit constamment : une étude statistique le confirmera : on ne gère pas un secteur de l’éducation par le bâton, il faut de la pédagogie et de la sagesse ! Nul ne détient le monopole de la force et ni d’ailleurs le monopole de la dictature. Ce directeur, président de la commission de discipline ne préside jamais cette commission et laisse le soin soit à son secrétaire général faisant fonction ou au responsable du service des conflits et se ramène à la dernière minute pour prononcer la sanction contre des fonctionnaires intègres !

Le président de la commission de recours de wilaya vous confirmera que la majorité des recours traités à la wilaya sont ceux émanant des fonctionnaires de l’éducation, et d’ailleurs ils sont toujours rétablis dans leurs droit ; si cela ne dénote pas de la mauvaise gestion alors c’est quoi ?

Même les associations des parents d’élèves ne sont pas reçues et nous avons appris que certains membres de l’APW ne le sont pas alors que d’autres le sont à tout moment ?

Un couple, de surcroît enseignants, a eu tout le mal du monde à rencontrer ce directeur(voir le PV) pour discuter du problème de leur fille morte dans l’enceinte du CEM de Tizi Rached, alors qu’ils ont été reçu le plus normalement du monde par le chef de cabinet du ministre, du secrétaire général du ministre et des cadres du ministère et lui les oriente vers le service des conflits alors qu’il devrait trouver dans ces moments-là tout le soutien moral de leur "chef" ! Ce directeur se comporte comme un zéro, oh pardon comme un zorro !

3. Un service paie qui a fermé ses portes depuis juillet jusqu’à ce jour et Dieu sait que c’est le service le plus dénoncé avec un retard énorme pour toutes les situations financières des fonctionnaires et sur tous les chapitres (allocations familiales, rappels d’échelons, prime de rendement, heures supplémentaires, promotions, translations, bonifications….) et la cerise sur le gâteau ? Les retenues à tors : des retenues à tors sont effectuées sans motif et lorsque l’intéressé fait une réclamation, le DE lui envoie un inspecteur pour l’intimider ! C’est une gestion par la terreur du secteur de l’éducation ! Des fonctionnaires n’ont pas encore reçu leurs rappels se rapportant à l’effet rétroactif concernant le statut particulier de janvier 2008.

Une commission d’enquête découvrira qu’il y a plus de 300 retenues à tors alors que le trésor public n’admet que 2 à 3 cas par années et la majorité des cas ce sont des femmes et encore une fois : cherchez l’erreur ! Le chef de service de ce service est un faisant fonction et il cumule deux postes !

Aujourd’hui encore, en 2012, ce service est toujours fermé ainsi que le service du personnel jusqu’à nouvel ordre du chef et qui a interdit aux chefs d’établissements de rentrer à la direction de l’éducation avec les véhicules de service.

Faut-il fermer tout le bâtiment du service paie pendant trois(3) mois pour soit disant laisser le CF travailler ? Il faut un bâtiment pour une commission de quatre personnes ? Un bureau leur suffit, et on jette la balle sur le trésor public et on aurait aimé qu’un de leur responsable soit présent, mais comme dit l’adage : "Quand on veut noyer son chien, on l’accuse de rage !".

4. Y a-t-il des postes fictifs ? Seule une commission d’enquête le déterminera !

Des fonctionnaires se trouvant depuis plus de six années au Canada continuent de percevoir leurs salaires le plus normalement du monde. Aujourd’hui encore des enseignants au moment où l’on parle sont en France et ils continuent de percevoir leurs salaires, pire que cela des enseignants démissionnaires ou sans poste sont toujours payés ! Le cas de l’enseignante de l’école Laimèche et de l’école Baidi entre autre ! Un enseignant a eu un trop perçu de 1 700 000 DA ! Oui ! Le trésor vous le confirmera !

Le service paie doit être revu de fond en comble et c’est une priorité et une urgence. Il n’y a qu’à la DE de TO qu’on a gardé le poste de chef de cabinet, il n’existe nulle part ailleurs dans les autres wilayas et avec un cachet s’il vous plait !

- Des commissions paritaires qui ne se réunissent ni pour les promotions ni pour les mouvements certains de leurs membres se trouvent au Canada): des affectations qui s’établissent le long de l’année par des canaux extérieurs d’un chef de bureau et qui se présente tantôt chef de service pour les novices, tantôt conseiller du directeur et il fait la pluie et le beau temps. D’ailleurs au moment où on dénonce la corruption, on devrait demander à ces gens là d’où est ce que vous avez eu cela ? Min ayna lakoum hada ? Une gestion archaïque du directeur qui donne la délégation de ses prérogatives à ses secrétaires et à ses faisants fonction avec des avantages bien sûr (logements dans les nouveaux CEM de Tizi). A en juger :

  • Le président de la commission Education à l’APW occupe deux logements.
  • Le chef du personnel occupe lui aussi deux logements.
  • Son soi-disant chargé de communication occupait le logement d’astreinte de l’intendant du CEM de Tamda à qui il revient de droit et après la protestation de Mme la directrice, le De lui attribue un logement à l’ILE, alors qu’il n’ouvre pas droit !
  • Un agent des services paie possède aussi deux logements.
  • Le chef de service SPS a refait son logement à Stiti avec dalle de sol et faïence sur le budget de la DE. C’est le seul logement de fonction à avoir un être barreaudé.
  • Le responsable du bureau du primaire occupe aussi deux logements : l’un à Aït Ziki et l’autre à Stiti: faite une enquête à Stiti et vous confirmerez toutes ces informations !
  • Son secrétaire général faisant fonction occupe aussi deux logements, l’un au lycée de Boghni et l’autre à Tizi Ouzou. Et la liste est longue.

5. Un directeur qui s’offre une cellule de communication destinée par le ministère à des fins purement pédagogiques la dévie de cet objectif pour soigner son image, alors que M. le président de l’APW fait lui-même ses conférences de presse et déclarations ?

Comment nous expliquer que des enseignants qui ont leurs examens l’année passé, qui sont installés au mois de Février 2010 leurs dossiers administratifs visées par le contrôleur financier le mois de Juin et à ce jour il n’est pas engagé financièrement au service paie, pour ceux qui connaissent ce parcours il n’ya aucune justification que l’irresponsabilité, l’impunité, l’incompétence et du mépris. (Pour exemple les conseillers à l’orientation scolaire).

Les enseignants intégrés ne sont toujours pas payés à ce jour ! Les non-intégrés n’ont pas encore reçu leurs notifications (motif du rejet) pour faire leurs recours à ce jour ! Des contractuels ouvrant droit d’être intégrés au 28 mars 2011 n’ont pas été intégrés. Pourquoi ?

6. Des titulaires se roulent les pouces et on s’entoure de faisans fonction à l’image du :

  • Secrétaire général (double fonction en même temps proviseur)
  • Chef de service du personnel : double fonction.
  • chef de bureau du primaire par qui tous les scandales arrivent. Deux logements.
  • chef de service du SPS (deux logements).
  • chef de service paie, etc.

N’y a-t-il pas assez de compétence dans la région pour assurer ces services, une région qui a toujours eu les meilleurs résultats de l’Algérie ?

* Le DE se vante d’avoir promu tamazight alors qu’il a dispensé son propre fils des cours de tamazight ! CEM Lotf. Da Lmulud doit se retourner dans sa tombe !

* Visitons le CEM Tala Illilen,ainsi que le CEM Oudai : envoi d’une commission, par la DE, composée d’une personne ?

Le CEM de Tizi N’Tleta, le lycée Bessalah Tigzirt, etc..

Tous les signaux sont au rouge depuis l’arrivée de ce directeur à Tizi Ouzou Lycée Aït Aissa Mimoun : il y a un retard considérable ! Ecole primaire Khoudja Khaled et Maamar Amar de la ville de TO : il fallait que les parents les ferment pour que le Directeur de l’éducation se déplace, et jusqu’à aujourd’hui encore elle sont dans un état de déliquescence totale et délabrées

Au CEM Sud, les élèves sont abandonnés à leur propre sort et la drogue coule à flot et à vent au malheur des parents d’élèves qui ont tiré la sonnette d’alarme sans trouver d’oreilles attentives.

On explose une circonscription dans la commune de Tizi-Ouzou pour créer un poste d’inspecteur sur mesure pour justement le président de la commission « éducation » qui lui aussi occupe deux logements (Tazmalt et Tizi Ouzou).

Les cantines scolaires son subventionnées par l’APW mais on doit contrôler la destinée de ces subventions sinon les supprimer carrément car elles sont détournées dans beaucoup d’école, de leurs nobles destinées.

L’école du village Sidi Khaled de Tigzirt est fermée et sa cantine scolaire est subventionnée. Où va cette subvention ? Une commission d’enquête le confirmera au moment où l’on parle de corruption et de dilapidation des deniers publics. Ne l’a-t-on pas fait dans d’autres écoles ? Un directeur qui s’entoure de plus de 130 fonctionnaires mis à sa disposition et se permet de traiter sans honte bue, les cadres de l’éducation (les inspecteurs), de rats !

Chaque début et fin d’année, une session est consacrée au secteur de l’éducation (bilan) et certains membres de cette honorable assemblé sont obnubilés par les résultats obtenus par nos élèves à l’examen du BAC, alors que leur bagage intellectuel laisse à désirer (la majorité de ces lauréats refont l’année et certains quittent l’université, ils abandonnent).

Ce directeur, pour avoir de meilleurs résultats à l’examen de 5éme , a dans un centre de correction à DBK demandé aux correcteurs d’être larges et quand une enseignante a refusé en lui assenant qu’elle ne peut pas faire cela, il lui a intimé l’ordre de ne plus revenir au centre de correction !Témoignage de l’enseignante devant la commission d’éducation de l’APW en Décembre dernier !!

Notre wilaya a eu la 1ere place grâce aux efforts de tous les travailleurs de l’éducation (pas d’un seul homme !) et aussi grâce aux parents qui se privent pour payer des cours de soutien privés à leurs enfants et aussi avec le seuil, l’examen du BAC est accessible pour tous les élèves.

7. Un directeur qui este en justice des fonctionnaires qui ont donné le meilleur de leur vie pour l’éducation, afin de les chasser des logements de fonction et ferme les yeux sur les personnes étrangères au secteur et qui occupent ces logements sans être inquiétées Il cible seulement les fonctionnaires rebelles mais ne touche jamais à ses sbires .pourquoi ? Seule une commission d’enquête déterminera les agissements et les malversations malhonnêtes de ce directeur et fera la lumière sur la manière d’attribution des marchés. Combien a couté le groupe électrogène acheté par la DE et de quel qualité est-il ? Une commission d’enquête le prouvera.

Il a même attribué un logement d’astreinte à une infirmière dans un CEM de Tizi Ouzou parce que c’est une parente de sa secrétaire et este en justice des retraités pour les chasser des logements de fonction. Cherchez l’erreur !

Ce directeur s’est attaqué à la crème de cette région à l’exemple des inspecteurs et de l’inspecteur général des finances et à la chef de service des archives. Que cherche ce directeur ? Il n’hésite pas à ester les fonctionnaires qui le dérangent en justice et refuse d’exécuter les décisions de cette même justice !

Les marchés passés pour l’acquisition de l’immobilier sont faits de gré à gré avec des entreprises hors wilaya et de quelle qualité ? Il est jeté au bout d’une année. Pourquoi ? Seule une commission d’enquête le prouvera. Un directeur qui se terre dans son bureau durant toute la période des intempéries en attendant que ses sbires l’alimentent en lait et en pain alors que le wali s’est déplacé dans des zones reculées de la wilaya et de nuit.

Dans le rapport remis par les différentes directions de wilaya à cette honorable assemblée , vous constaterez que toutes les directions ont faits un travail exhaustif à l’exception de la direction de l’éducation qui ne prend jamais son travail au sérieux et fait dans l’à peu près en demandant des subventions pour des établissements non identifiés et on ne saura jamais où ira cette argent et quels sont les établissements touchés par ces intempéries. C’est du bricolage et médiocrité quand tu nous tiens !

Aujourd’hui encore le Satef réitère sa demande d’envoi d’une commission d’enquête et demande le départ pur et simple de ce directeur.

B. Amoura, SG du Satef

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Commentaires (5) | Réagir ?

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gestion

MERCI

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Butterfly

Mr Amoura, SG du SATEF, je ne peux que vous applaudir pour votre courage et pour avoir osé attaquer ce directeur sectaire. Je tiens à confirmer certains griefs à son encontre puisque moi-même je fus victime de ses agissements en janvier 2011. Etant originaire de la wilaya de Bejaia, ayant fait toutes ses classes de Aghribs à Azazga en passant par le CEM de Djemaa-Saharidj, c'est donc tout naturellement que j'ai choisi "avec plaisir" la wilaya de Tizi-Ouzou, ma wilaya et le lycée de Timizart comme proviseur. En arrivant dans cette contrée montagneuse et déshéritée, j'ai trouvé une situation des plus alarmantes mais je fus vite adopté, aidé et aimé de ces adorables gens des Ath Jennad car ils ont vu en moi le "sauveur" de leur situation catastrophique. Après seulement 3 mois de travail, sans aucun moyen même le téléphone faisait défaut. Le 25 ou le 26 janvier, je reçois un coup de fil de ce directeur me menaçant de me cesser et me lâche cette "bombe" en arabe : " Akhdem ouella roh lebjaia n'ta3k" en français ça donne: travailles sinon retourne dans "ta" Bejaia. Tout ça parce que je n'ai pas pu communiquer à temps le taux de grève durant les évènements de janvier 2011 parce que je n'avais qu'un vieux téléphone WLL toujours en panne. Le coup était terrible, je voulais lui dire: moi je suis chez moi, c'est à toi de partir chez toi mais mon éducation et le poste que j'occupe exigent de moi une certaine retenue et non un langage de rue. Nous sommes des éducateurs mais apparemment nous ne servons par les mêmes objectifs... Le lendemain matin, la mort dans l'âme, j'ai rassemblé mes maigres affaires de célibataire forcé et j'ai quitté cette région de héros pour "ma" Bejaia natale non sans déclencher l'ire des travailleurs, des professeurs, des élèves et surtout de leurs parents navrés pour ce qui m'est arrivé.

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