Arabie Saoudite : Hamza Kashgari journaliste en arrêté pour ses "tweets"

Hamza Kashgari.
Hamza Kashgari.

Un jeune journaliste saoudien a fui son pays après avoir reçu des menaces de mort pour ses propos, non pas dans ses articles, mais sur Twitter. Jeudi 9 février Hamza Kashgari a été arrêté en Malaisie où il avait décidé de se réfugier.

Hamza Kashgari a été placé en détention jeudi, à sa descente de l'avion à l'aéroport international de Kuala Lumpur, a indiqué le porte-parole de la police Ramli Yoosuf. Cette interpellation fait suite à un mandat d'arrêt émis par Interpol à la demande des autorités saoudiennes. Selon l'agence officielle malaisienne Bernama, Hamza Kashgari est accusé d'avoir "offensé l'islam et le prophète".

À 23 ans, Hamza Kashgari travaille pour un quotidien local de Jeddah, dans l'ouest de l'Arabie saoudite. La semaine dernière sur Twitter il a publié trois messages adressés au prophète Mahomet:

"Au jour de ton anniversaire, je dirai que j'ai aimé le rebelle en toi, que tu as toujours été une source d'inspiration pour moi, et que je n'aime pas les halos de la divinité autour de toi. Je ne vais pas prier pour toi.

Au jour de ton anniversaire, je te trouve où que je me tourne. Je dirai que j'ai aimé certaines choses en toi mais j'en ai abhorré d'autres, et je n'ai pas compris beaucoup de choses à ton sujet.

Au jour de ton anniversaire, je ne m'inclinerai pas devant toi. Je n'embrasserai pas ta main. Je la serrerai plutôt d'égal à égal, et te sourirai comme tu me souris. Je te parlerai comme à un ami, pas plus."

Le ministre saoudien de l'Information, Abdel Aziz Khoja, a immédiatement réagi en annonçant sur Twitter la décision d'interdire au jeune homme de travailler pour tout média dans le royaume.

Les propos du jeune homme ont surtout provoqué une levée de boucliers sans précédent sur la Toile. Hamza Kashgari a reçu plus de 30.000 réponses et menaces de morts après ces trois messages, tandis que le comité saoudien des fatwas (édits religieux) a affirmé que le tweet constituait "une apostasie", un crime passible de la peine de mort dans ce pays ultraconservateur. Le jeune journaliste s'est excusé, a supprimé les messages, en vain. Son compte Twitter, @Hmzmz a été supprimé.

La Malaisie, pays majoritairement musulman mais réputé modéré, ne possède pas de traité d'extradition avec l'Arabie saoudite mais d'autres accords bilatéraux pourraient permettre le transfèrement du jeune homme, a précisé un responsable du ministère malaisien de l'Intérieur. D'autant plus que Kuala Lumpur entretient des relations étroites avec Ryad.

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Notproud

Paisible l’Islam? Autre contradiction, cette religion bannit l’idolâtrie, alors qu’elle exige de chaque fidèle qu’il fasse le hadj, le pèlerinage à la Mecque, pour toucher… un morceau de caillou venu de la Lune, une météorite. N’est-ce pas de l’idolâtrie, faire converger la foi d’un milliard de personne autour d’un caillou noir ? En passant, ce sont ces imams Wahhabites (théoriciens du terrorisme islamique actuel) au pouvoir en Arabie saoudite, qui en envahissant La Mecque au début du 19e siècles piétinent cette pierre noire bien que l’Islam exige de son fidèle la croyance en un dieu unique.

Cette religion s’accommode fort bien de la sorcellerie, qui consiste à invoquer des esprits (djinns) pour les “besoins courants”, souvent à l’aide de la récitation incantatoire de versets du Coran, le livre qui aurait été dicté à Mahomet par l’archange Gabriel.

Mais si l’on met en doute l’inspiration divine du livre de Mormon, lui aussi prétendument dicté par un ange, pourquoi accepte-t-on le Coran, qui pourtant contient d’affreuses prescriptions, comme celles demandant de mettre à mort les “infidèles”