Il n’y a pas de plan spécial pour la protection des étrangers. Le fait est que les services de sécurité algériens s’attellent sans relâche pour contrecarrer les visées terroristes dont les tentations pour nuire au pays existent depuis longtemps.C’est en ces termes que le ministre de l’Intérieur avait répondu, hier à Bouira, à une question d’un journaliste qui se demandait s’il y a de nouvelles mesures de protection des étrangers après l’attentat de Béni-Amrane qui a coûté la vie à un Français, ingénieur de la société Razel, et à son chauffeur, algérien. Cependant, le ministre Zerhouni dira que les étrangers ont toujours été instruits d’agir avec plus de précautions dans leurs déplacements. Et parlant toujours de la situation sécuritaire, le ministre Zerhouni a implicitement reconnu sa dégradation, ou du moins sa non-amélioration, en répondant à une autre question relative à la confiscation par l’Etat des fusils de chasse appartenant aux citoyens qui les réclament depuis plusieurs années. Le ministre de l’Intérieur a renvoyé le journaliste aux conditions qui ont prévalu au début des années 1990 lors de ces confiscations en lui posant la question «est-ce que ces conditions ont disparu ou non ?» Enfin, pour clore la question sécuritaire, M. Zerhouni, commentant le retrait d’accréditations aux deux journalistes de Reuters et de l’AFP, dira qu’il ne s'agissait plus d’erreur professionnelle due à une quelconque rétention de l’information mais bel et bien d’une manipulation grossière de l’information. Et au sujet de la difficulté d’accès pour les journalistes à l’information sécuritaire, le ministre Zerhouni dira que l’Etat a toujours fourni toutes les informations voulues et que la rétention ne se fait que lorsque l’opération antiterroriste est en cours et que toute divulgation de l’information nuirait à son bon déroulement. Rappelons enfin que le ministre Zerhouni a également évoqué l’affaire Berriane en disant que l’Etat a démasqué deux groupes bien distincts agissant avec des tracts dangereux. Actuellement, dira-t-il, l’Etat cherche le mobile de ces gens de situation aisée, pour comprendre réellement ce qui s’est passé.

Y. Y.