Algérie : La Kabylie commémore le 20 avril en rangs dispersés

Algérie : La Kabylie commémore le 20 avril en rangs dispersés

Trois marches pour un printemps à Béjaïa. La première marche commémorant le 28e anniversaire du printemps berbère initiée par le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, a réuni un peu plus de 200 militants, élus et responsables du RCD. Partie du TRB, le Théâtre Régional de Bejaia, elle s’est achevée pour finir devant le siège de wilaya où le député Djamel ferdjallah a pris la parole pour dénoncer « l’antikabylisme primaire » des autorités et la décision d’ériger un pénitencier à Oued Ghir, à l’entrée de Bejaia. « Bejaia n’est pas une prison », pouvait-on lire sur la principale banderole brandie par les marcheurs.La seconde, organisée par la MAK, le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie de Ferhat Mhenni, dont c’est la première sortie publique à Béjaïa, a réuni près de six cents militants qui ont battu le pavé du TRB jusqu’à la maison de la culture où une déclaration a été lue au public par le premier responsable du MAK.

De leur coté, les étudiants de l’université Abderrahmane Mira ont également organiser leur propre marche. Elle a lieu du campus d’Aboudaou jusqu’au siège de la wilaya et elle a drainé près de 1500 étudiants. Toutes les marches se sont déroulées dans le calme et sans incident notable.

Trois cortéges pour un même itinéraire à Tizi-Ouzou. L’appel unitaire pour le 28ème anniversaire du Printemps berbère lancé par le RCD, la coordination locale des étudiants de l'université et le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie a drainé quelques milliers de personnes -2000 selon la police, 10 000 selon les organisateurs - dans une marche pacifique à Tizi-Ouzou.

Les trois organisations ayant chacune son propre cortège et ses propres slogans, ont emprunté le même itinéraire. Le MAK, qui ouvrait la marche, a réitéré son slogan habituel en faveur de l'autonomie de la Kabylie « dans toutes ses dimensions ». Le RCD, conduit par le président du parti Saïd Sadi, a réclamé le respect des droits de l'homme et le pluralisme politique et syndical en Algérie. Enfin, les étudiants ont demandé une Constitution qui garantirait les libertés individuelles. Ils ont également appelé au respect des franchises universitaires. Les marcheurs, partis du campus Hasnaoua se sont dispersés dans le calme dès leur arrivés devant le siège de la préfecture.

L.M ( source TSA )

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Commentaires (32) | Réagir ?

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koceyla tarto

Bonjour Massi. Ferhat a lutté pour toute l'Algérie un certain moment, mais il a vu que d'autres régions d'Algérie préfèrent l'islamisme, d'autres le panarabisme, (c'est leur droit) d'autre le FLN alors il a décidé de lutter là ou il a beaucoup plus de chance de faire avancer ses idées. C'est logique n'est ce pas ? En plus il deviendra envahissant si jamais le système verra que Ferhat avance et qu'eux perdent du terrain et dans ce cas ils le tueront pour rester sous les tétines des pétrodollars et tous les mercantilismes. Ferhat n'a pas les moyens financiers, ni des populations prêtent à le suivre dans d'autres régions. Ferhat ne veut pas et ne peut pas imposer sa vision, comme le système et le FLN. Ça doit être une conviction des citoyens de ces régions qui doivent la défendre. La révolution de 54 n'était pas du même dynamisme dans toutes les régions d'Algérie à la fin tout le monde s'est mis à la tâche. Je suis convaincu qu'un jour viendra ou je me rendrai à Constantine ou Batna je serai dépaysé. AMEN

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koceyla tarto

Plus la lumiére est forte plus les visages sont claires. En conclusion, Vive le fédéralisme (régionalisme ou décentralisation), Vive l'Algérie unie dans le droit à la différence et la liberté et Vive le MAK. Respectueusement votre.

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