Boulifa, Ibazizen et Hesnay-Lahmeck

Amar Boulifa
Amar Boulifa

Trois Kabyles, trois trajectoires synonymes de compromissions avec la colonisation.

Saïd Boulifa, le barbarisant émérite

Saïd Boulifa, adulateur de la présence coloniale en Algérie, nomme les révoltes menées par Boubaghla et Fatma N Soumeur "des troubles incessants". Des menaces à la tranquillité coloniale. Il ne formule aucun reproche au corps expéditionnaire français, qui a massacré les populations algériennes par dizaines de milliers de 1830 à 1857. Bien au contraire, en parfait M’tourni, Boulifa juge que l'armée du Maréchal Randon est "prodigieuse et admirable". Par opposition, on peut tirer la conclusion que la lutte des résistants algériens, dont les restes détenus au Muséum de Paris, ne fut ni extraordinaire ni flamboyante. Amar Boulifa a choisi son camp. Il ne sera jamais honoré par les Français, n’est pas Corippe qui veut.

"C'est, en effet, écrit-il, vingt-sept ans après la prise d'Alger, en 1857, que la terrible Kabylie fut enfin conquise. Épuisés par quatorze campagnes successives, traqués dans leurs rochers par une politique persévérante, fatigués des troubles incessants qui déchiraient leurs tribus et qui les réduisaient à la misère la plus noire, les farouches montagnards, à bout de force, se rendirent en déposant les armes devant l'armée française à qui, en 1857, fut réservé l'honneur d'être la première à fouler le sol resté jusqu'alors vierge et sacré du Djurdjura ! Icherridhen fut le dernier combat où fut brisé pour toujours l'orgueil du vieux et indomptable géant. Cette victoire remportée sur l'antique Djurdjura, l'histoire ne doit pas la méconnaître, tant les efforts dépensés en cette circonstance ont été, de part et d'autre, des plus considérables (...) Avant d'atteindre les sommets élevés et les ravins profonds de Lalla-Khedidja, l'armée française dans cette campagne eut à surmonter des obstacles très pénibles. Mais guidée par son génie et soutenue par le destin, elle parvint à avoir raison de tout, des hommes et de la nature, deux éléments contre lesquels s'épuisèrent les puissances romaine, arabe et turque. Tant par sa bravoure que par sa science, l'armée de Randon qui dompta la terrible et légendaire Kabylie fut simplement prodigieuse et admirable ! Les Jules Ferry, les Rambaud, les Combes, les Rozet et les Jeanmaire ont, par l'école, achevé l'oeuvre de conquête militaire commencée par les Bugeaud et les Randon ; ils ont, en s'adressant à l'âme indigène, définitivement conquis cette Kabylie qui, hier encore, paraissait rébarbative et réfractaire à toute idée moderne". (Le Djurdjura à travers l’histoire. Amar Boulifa. Berti Éditions. Pp 255/256).

Amar Boulifa (1865-1931) est l’auteur de Le Djurdjura à travers l’histoire, paru à Alger en 1925. Une œuvre d’abord écrite contre les siens. Il est d’abord employé au bureau arabe de Fort National, avant de devenir à force d’assiduité l’informateur ordinaire, puis éprouvé, de Hanoteau et Letourneux pour la rédaction de leur livre consacré aux coutumes de la Kabylie. Ceux-ci n’en font pas cas dans leurs œuvres. Après quelques années passées à l’école indigène dès 1873, on le retrouve "instituteur d’origine indigène" dans une "école pour indigènes, un poste déshérité en campagne reculée" comme l’écrivait Mohamed Belhalfaoui, qui fut docker pour pouvoir payer ses études. En 1930, Mohamed Belhalfaoui intègre l'école de Bouzerea d'où il sortira avec le grade d'instituteur, le meilleur poste dans l’enseignement offert aux éléments indigènes par le système colonial à ce moment-là. Il sera suspendu pour sa participation aux manifestations en faveur du leader Ferhat Abbas. Il écopera même six mois de prison dans la maison d'arrêt de Mascara, après sa participation aux manifestations de mai 1945. Quelques années plus tard, contrairement à Boulifa qui végète à l’ombre des mandarins coloniaux, il est enseignant d'arabe dans les lycées Charlemagne et Henri IV à Paris avant de s’exiler en Allemagne en 1957, jusqu’à l’indépendance de l’Algérie. Il refuse d’enseigner l’arabe aux soldats français. On peut fréquenter l’École normale d’instituteurs de Bouzaréa, sans pour autant se vouer corps et âme à la culture coloniale.

Amar Boulifa après ses études à l’École normale d’instituteurs de Bouzaréa, où il enseignera un temps sa langue maternelle kabyle, sera recruté par l’École supérieure des lettres d’Alger. Il est ensuite accrédité auprès du professeur berbérisant René Basset. Son adhésion totale à la cause française, il l’exprimera en quelques mots ségrégationnistes en mettant en avant son ethnie berbère de Kabylie : "Cette Afrique du Nord, réservoir d’énergie et d’intelligence, peut, dans cet avenir éventuel, jouer un beau rôle. Le Berbère soutenu, guidé, suivant l’esprit traditionnel de sa race, pourra porter haut et loin le drapeau du progrès et de la civilisation”.

Augustin-Belkacem Ibazizen

Un autre sujet français Augustin-Belkacem Ibazizen, fils d’un instituteur kabyle de l’engeance de Boulifa, s’engagea volontairement comme sous-lieutenant pour défendre la France en 1918. Après des études de droit à Paris il devient avocat, puis se convertit au catholicisme. Il sera nommé au Conseil d’État par le général de Gaulle. Dans son livre Le pont de Bereq’Mouch ou Le bond de mille ans il griffonne : "J'ai  épuré mon âme de sa gangue première et me suis débarrassé des scories accumulées par la longue nuit kabyle des siècles obscurs du Maghreb (...) A la différence de l’Arabe, le Kabyle n’a pas le culte de son passé historique qu’il n’oppose pas à l’histoire de France. Le jeune Kabyle n’a pas de dieux, ni la civilisation musulmane, ni le culte de Mahomet : c’est une table rase”. La Kabylie pour lui : "devrait être intégrée à la patrie française, à l’image de la Corse, de la Bretagne, et du pays basque”, cela garantirait selon lui, “l’échec d’un mouvement nationaliste musulman éventuel qui prendrait ses sources en Orient et gagnerait l’Afrique du Nord par la Tunisie”.

Hocine Lahmek, alias Hesnay-Lahmeck

Dans Les Lettres algériennes publiées en 1931 à Paris, l’avocat Hanafi Hocine Lahmek, qui francisera son patronyme en Hesnay-Lahmeck, un autre transfuge kabyle, devenu pareillement avocat au barreau de Paris, écrivait "l’introduction en Berbérie de ce facteur de mort qui s’appelle l’Islam, chloroforme d’une efficacité extraordinaire (...) en adoptant l’Islam, une masse ignorante va infailliblement vers l’abîme”. Il aspirait faire des Kabyles "l’avenir de la France en Algérie".

On tentait ainsi de rendre son identité ancienne chrétienne et occidentale à la Kabylie, à travers une valorisation ethnique de façade. Les Berbères de Kabylie étaient ainsi amalgamés d’emblée à l’Occident européen au nom des mérites spirituels chrétiens attribués d’emblée par les Français à leurs ancêtres, Saint-Augustin et les papes d’origine berbère obligent. Boulifa, Ibazizen et Hesnay-Lahmeck, sourds et muets à la misère indigène ambiante, n’ont jamais rien vu des tourments de la Kabylie profonde rapportés dans les journaux coloniaux par Albert Camus.

Albert Camus : L’enseignement (*)

"Ce pays (la Kabylie) manque d'écoles. Mais il ne manque pourtant pas de crédits pour l'enseignement. J'expliquerai tout à l'heure ce paradoxe. Si je mets à part la dizaine d'écoles grandioses récemment construites, la plupart des écoles kabyles d'aujourd'hui datent de l'époque où le budget algérien dépendait de la métropole, aux environs de 1892. De 1892 à 1912, la construction d'écoles a marqué un temps d'arrêt total. A cette époque, le projet Joly Jean-Marie envisagea la construction de nombreuses écoles à 5000 francs. Le gouverneur général Lutaud, le 7 février 1914, annonça même solennellement la construction en Algérie de 62 classes et de 22 écoles par an. Si la moitié de ce projet avait été exécuté, les 900000 enfants indigènes qui se trouvent aujourd'hui sans école auraient été scolarisés. Pour des raisons que je n'ai pas à approfondir, il n'a pas été donné de suite à ce projet officiel. Le résultat, je le résumerai en un chiffre : aujourd'hui, un dixième seulement, des enfants kabyles en âge de fréquenter l'école peuvent bénéficier de cet enseignement (...) On évalue dans la région à 80 % le nombre d'enfants privés d'enseignement. Ce que je traduirai en disant que près de 10000 enfants dans cette seule région sont livrés à la boue des égouts (...) En ce qui concerne la commune de Maillot, j'ai sous les yeux le décompte des écoles par douar et par habitant. Bien qu'il ne s'agisse pas ici de littérature mondaine, je crois que l'énumération en serait fastidieuse. Qu'on sache seulement que pour 30 000 Kabyles environ la région dispose de neuf classes. Dans la région de Dellys, le douar Béni-Sliem, dont j'ai déjà signalé l'extrême pauvreté, a 9 000 habitants et pas une seule classe".

Les soins médicaux

"Je crois que je n'ai pas besoin de dire, pour commencer, qu'un peuple sous-alimenté, privé d'eau et des commodités de l'hygiène, vivant enfin dans des conditions de salubrité déplorables, ne peut pas être un peuple sain. Et si cette évidence est pénible à constater, elle l'est plus encore si on songe que ce peuple poursuit sa misérable existence dans l'un des pays les plus salubres du monde".

Un village qui n’a pas vu de médecin depuis 15 ans

"Pour avoir une idée générale de la situation, il faut savoir que la Kabylie dispose en moyenne d'un médecin pour 60000 habitants. Ce chiffre est ridicule. Il paraîtra encore plus dérisoire quand on saura que la moitié au moins de ces habitants vivent à plusieurs heures de mulet du centre où le médecin réside (...) Si on entre dans le détail, le problème devient plus tragique encore. La région de Bordj-Ménaïel n'a pas de médecin communal. Elle dispose de deux médecins à consultations payantes et d'une infirmière visiteuse pour 25 000 habitants. Celle-ci se déplace presque toujours à dos de mulet et il lui arrive de faire jusqu'à 38 kilomètres pour aller visiter un malade".

"Tizi-Ouzou a un médecin communal pour 45 000 habitants. Mais elle n'a pas d'infirmière visiteuse. Ces insuffisances, se font cruellement sentir au douar Beloua, où on enregistre une dizaine d'accouchements par semaine. Il faut alors faire appel à une sage-femme et un docteur à consultations payantes. Mais ceci n'est possible qu'à une minorité. Et l'un de ces malheureux m'a déclaré devoir depuis un an et demi 600 francs au médecin, sans arriver à en payer le premier sou (...) Le village d'Adni n'a pas vu d'infirmière visiteuse depuis trois ans et demi. Chaque visite du médecin du centre coûte 80 francs. On ne le fait pas venir. Et  pourtant, pendant les chaleurs et chaque année, ce village est  décimé par  des épidémies d'entérite infantile qui tue 9 enfants sur 10 parmi les  petits de un an à 5 ans (...) A Michelet, pour 90 000 habitants, on trouve un médecin  de colonisation, une infirmière visiteuse et un auxiliaire médical (...)  Les Ouadhias, où  le paludisme sévit de façon chronique, dépendent de la circonscription  médicale de Boghni qui fournit pour 60 000 habitants un médecin de colonisation, une infirmière visiteuse et un auxiliaire médical. Les Ouadhias avaient un poste d'infirmière visiteuse qui, pour des raisons encore inconnues, a été supprimé (...) Les 125 000 habitants de la commune de Sidi-Aïch ont seulement un médecin, une infirmière et un auxiliaire. Quand les habitants du malheureux village d'El-Flaye veulent se faire soigner, la visite médicale à domicile leur coûte 100 francs. La situation est la même dans les autres communes de Kabylie, en particulier à Dellys et Tigzirt. A l'heure où j'écris ces lignes, le village de Tikobaïne, près de Tigzirt est dévasté par une épidémie de typhus qui a fait déjà 40 morts. C'est seulement au quarantième décès que le garde champêtre a prévenu le centre. L'épidémie continue (...) On pourrait, si l'on voulait, illustrer les résultats de cette organisation sanitaire par des chiffres. Mais on fait tout dire aux statistiques générales et je prendrai un exemple précis en considérant la commune mixte de la Soummam. Elle compte, je l'ai déjà dit, 125000 habitants. En moyenne, chaque année, elle offre le chiffre considérable de 4 562 naissances. Or, toujours en moyenne, il meurt chaque année 613 bébés de 1 jour à 1 an, 756 enfants de 1 an à 10 ans, 99 adolescents de 10 à 20 ans et 882 adultes au-dessus de 20 ans. Je ferai remarquer ici qu'en ce qui concerne les décès survenus peu de jours après la naissance, il arrive fréquemment qu'ils ne soient pas déclarés à l'état civil. Mais, sans tenir compte de ce cas d'espèce, une simple addition nous fait obtenir 2350 décès par an. La proportion des décès par rapport aux naissances est de 50%.

Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter à ce tableau sanitaire de la Kabylie. On aura besoin de moins de médecins le jour où il y aura des routes où ils pourront circuler. On fera moins appel à eux lorsque l'eau, l'hygiène et l'alimentation normale auront donné à ces corps débiles la force qu'ils doivent avoir dans ce climat exceptionnel. Et surtout on appellera le médecin à temps lorsqu'on pourra le payer. Si paradoxal que cela puisse paraître, c'est dire que le problème sanitaire est étroitement lié à celui des routes et de l'eau, à celui du chômage et à celui du salaire".

Amar Saïd Boulifa qui de la, longue nuit coloniale, n’aura ainsi rien vu, rien entendu, et rien dit, est considéré de nos jours comme un homme de lettre kabyle, et le  "précurseur des berbérisants". Il fut selon nous un barbarisant chevronné et le frotte-manche de la barbarie coloniale.

Ali Farid Belkadi

(*) Alger-Républicain, 11 juin 1939

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Commentaires (16) | Réagir ?

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Yazid Atyaagun

Bonjour,

Permettez-moi de réagir au papier "Boulifa, Ibazizen et Hesnay-Lahmeck" de Ali Farid Belkadi paru le 16 octobre 2012 dans vos colonnes.

Je trouve que c'est un article malhonnête qui cherche à injustement noircir les parcours extraordinaires de ces trois illustres kabyles.

Par exemple, Belkadi utilise l’extrait suivant du livre d'Ibazizen dans l’objectif de le critiquer:

"La Kabylie pour lui : "devrait être intégrée à la patrie française, à l’image de la Corse, de la Bretagne, et du pays basque”, cela garantirait selon lui, “l’échec d’un mouvement nationaliste musulman éventuel qui prendrait ses sources en Orient et gagnerait l’Afrique du Nord par la Tunisie”. "

Pourtant, ceci montre qu'Ibazizen a été un visionnaire et c’est tout à son honneur! L'Algérie indépendante, on le voit aujourd'hui, "prend ses sources en Orient" ce qui a détruit le pays et qui continuera à le détruire, le temps aidant. Malgré les richesses pétrolières immenses du pays les algériens s'appauvrissent "à vue d'œil"! Car c'est la racine qui est pourrie.

On le voit si bien avec Melilla et Ceuta. Ces deux villes espagnoles se portent beaucoup mieux que si elles étaient marocaines!

Belkadi rajoute en critiquant Boulifa pour avoir qualifié l’armée française de « prodigieuse et admirable ». Est-ce faux? Sinon elle n’aurait jamais pu coloniser l'Algérie durant plus d'un siècle. Pour rappel, cette même armée a pris Alger en trois jours! Belkadi pousse le bouchon jusqu’à même insinuer que c’est de la faute à Boulifa si Hanoteau et Letourneux ne l’ont pas cité dans leurs ouvrages : “l’informateur ordinaire, puis éprouvé, de Hanoteau et Letourneux pour la rédaction de leur livre consacré aux coutumes de la Kabylie. Ceux-ci n’en font pas cas dans leurs œuvres. ”

Ce que Belkadi relève pour chercher à salir ces kabyles brillants, ne se compare même pas à ce que cet autre algérien, pourtant hissé au rang de héro national, a indignement écrit dans sa lettre en hommage à la mémoire du bourreau de la Kabylie, le maréchal Bugeaud:

« Ce grand Maréchal […] m’a appris à aimer, à apprécier, à admirer les Français […] Son image comme la première étoile qu’on découvre à l’horizon du désert m’est souvent apparue dans les moments pénibles de ma carrière et son souvenir ne s’éteindra qu’avec ma vie ». Louis Lataillade, Abdelkader adversaire et ami de la France, Paris, Pygmalion, Gérard Watelet, 1984, p. 214. Cité dans le livre de Amar Ouerdane, La question berbère, Septenrion, 1990, p. 38.

Yazid Djerbib

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yiwen dhegsen

On dit chez nous : "Eg lkhir deg yir tagueyirth, ad aked yughal d ikhmir"; en substance : tu sèmes en terre ingrate, tu récolteras mauvaise herbe. Ce dicton résume l'histoire de la progéniture Ulkadi depuis qu'ils ont été recueillis en Kabylie au 15 - 16 e siècl, comme tous les affamés et autres persécutés qu'elle mis l'honneur et l'humanité de recueillir,

Mais dans le cas ces gens là, l'ingratitude a été le seul retour. En effet, sitôt arrivés chez nous, cette lignée a abusé sans retenue de la lberté qui y existent pour sevir de teête de pont à la religion que nous avons combattu puis fuit pour ne pas avoir à subir; religion dont l'essence d'ailleurs est connue chez nous depuis longtemps plus de mille cinq cent ans déjà. Ces gens ont servi en chaval de Troie (Imnayen n Troka) mettant en avant leur amazighité (originaires du sud marocain).

Aussitôt les royaumes musulmans, dont ils servent comme chiens renifleurs, partis en vrille au 14 e siècle, cette engeance s'est attelés à l'oeuvre la plus odieuse qui soit : servir d'espions au profit des bandits de la Régence d'Alger.

Je ne prétend pas révéler quoique ce soit si je parle des retours pour services rendus (en forme de caidat et de fonctionnaires indigènes) par certaines familles religieuses en Kabylie et en premeir mieu, les Ulqadhi, au régime colonial, notamment depuis la guerre de de 1871. En effet, l'interdiction dont a fait l'objet l'organisation politique des communautés kabyles a créé un vide politique chez nous, vide vite investi par certaines familles opportunistes dont les Uqadhi.

Ce n'est pas étonnant d'entendre aujourd'hui cet énergumène s"attaquer à tous ce qui est kabyles. Il y a quelques mois, c'était la famille Amoqran, maintenant c'est d'autres kabyles qui ont oeuvré pour notre identité et notre histoire dans des conditions extrêmes. Est-ce un simple un hasard si ces attaques coincident avec les derniers retournements de veste chez certains cercles politiques kabyles (dont la compromission durant et après la guerre sautent maintenant aux yeux) et la renaissance de l'esprit patriotique kabyle ?

On s'étonne, par ailleurs, que ce traître descendant de traîtres, d'espion et d'ingrats qui ne prospèrent que quand les temps son durs pour notre peuple, ne se soit jamais attaqué à un cas avéré de trahison et de notoriété publique, à savoir le dit émir Abdelkader. Personnage dont un fait de collaboration s'est produit en pleine Kabylie qui lui a valu l'expulsion illico de notre pays. Personnage que même l'iconographie montre bardé de décorations coloniales à plier sous leur poids.

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Amnay Djennadi

aql-agh deg yiwen n lweqt anda yughal uqelmun s idarren.

Oui, c'est le monde à l'envers.

Vous posez une exclennet question " Est-ce un simple un hasard si ces attaques coincident avec les derniers retournements de veste chez certains cercles politiques kabyles (dont la compromission durant et après la guerre sautent maintenant aux yeux) et la renaissance de l'esprit patriotique kabyle ?

De mon point de vue, il n'y a aucune place au hasard en Algérie quand il s'agit de la Kabylie

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