Un groupe d'Aqmi avait le projet d'enlever Kerry Kennedy à Tindouf

La présidente de la Fondation Kennedy était en voyage dans les territoires sahraouis.
La présidente de la Fondation Kennedy était en voyage dans les territoires sahraouis.

La fille de Robert F. Kennedy qui conduit depuis quelques jours une mission d’information au Sahara occidental pour le compte de la Centre Robert Kennedy pour la Justice et les droits e l’homme a failli être enlevée par un groupe d’Aqmi.

L'information a été révélée par le Middle East Confidential. Des sources proches des services de renseignement américains ont révélé mardi, avoir intercepté un message codé parlant de la préparation par un groupe terroriste d’une tentative d’enlèvement de la présidente de la Fondation Robert Kennedy pour la justice et les droits de l’homme (FRK), Kerry Kennedy. Celle-ci et la délégation qui l’accompagne devaient entamer mardi une visite dans les camps des Sahraouis au sud de l’Algérie. Selon le portail Middle East Confidential, la CIA affirme détenir des preuves crédibles qu’Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) a planifié de kidnapper Kerry Kennedy avant sa rencontre prévue avec les hauts dirigeants du Polisario.

Selon les éléments recueillis par la CIA et transmis au Département renseignement et sécurité (DRS), les combattants djihadistes voient dans la présidente de la FRK, une descendante du frère de l’ancien président John Fidgerald Kennedy, une cible de premier plan dont la présence dans les camps de Tindouf aurait été occasion inespérée pour son enlèvement. Pour accomplir leur acte, ils avaient compté sur la complicité de leurs collaborateurs parmi des agents de sécurité du Polisario, comme ce fût le cas pour l'enlèvement des trois humanitaires européens (deux Espagnols et une Italienne) en octobre 2011.

Pour confirmer sa notoriété à l’échelle internationale, la franchise d’Al Qaïda, AQMI a toujours rêvé de porter un coup retentissant à l’ennemi juré des islamistes, les États-Unis d’Amérique, pour venger également la mort du chef d’Al Qaïda, Oussama Ben Laden.

AQMI, commente la CIA dans son rapport aux services de renseignement militaires algériens, ne pouvait pas mieux espérer de tomber sur une cible américaine d’une grande valeur symbolique et dans un endroit facilement accessible à ses combattants. Toutes les conditions, ajoute la même source, sont donc réunies pour la réussite de l’enlèvement.

Kerry Kennedy, qui est la fille de l’ancien président américain Robert F. Kennedy et l’ex-épouse du gouverneur de New York Andrew Cuomo, a quitté lundi 27 août, les territoires du Sahara occidental occupés par le Maroc où elle a rencontré des associations, pour rejoindre l’aéroport algérien de Tindouf.

La présidente du centre américain Robert-Kennedy pour la justice et les droits de l'homme, Kerry Kennedy, qui conduit une délégation représentant quatre organisations internationales des droits de l'homme  ainsi qu'une juge du tribunal américain des droits de l'homme, est attendue mercredi dans les camps de réfugiés sahraouis.

L'alerte est assez sérieuse. Et les autorités algériennes gardent encore en mémoire l’enlèvement en octobre 2011, de deux humanitaires espagnols et d’une italienne du plein centre du camp de Rabouni qui abrite le QG du Polisario. Les trois otages n’ont été libérés qu’après le versement d’une forte rançon de 15 millions d’euros aux ravisseurs du Mujao et la libération de certains détenus djihadistes.

Il faut rappeler que suite au rapt des humanitaires en octobre 2011, l'Espagne a décidé, il y a quelques semaines, de rapatrier, par mesure de sécurité, ses ressortissants qui travaillaient comme assistants humanitaires à Tindouf. Madrid estime la situation sécurité sérieusement menacée par les infiltrations des groupes d'Al Qaida au Maghreb islamique.

Yacine K./geotribune

Plus d'articles de : Maghreb

Commentaires (1) | Réagir ?

avatar
Afulay Anzar

On oublie qu´en Algérie c´est tout le peuple qui est pris en otage et torturé 24 heures/ 24.