Egypte : un raid aérien égyptien fait 20 morts parmi les "terroristes"

Un soldat égyptien qui surveille la région du Sinaï
Un soldat égyptien qui surveille la région du Sinaï

L'armée égyptienne mène des frappes aériennes trois jours après la mort de 16 gardes près de la frontière avec Israël. Le nouveau président Mohamed Morsi avait promis de punir les auteurs du massacres de 16 garde-frontières. C'est chose faite.

C'est la première fois, depuis des décennies, que l'armée égyptienne mène des frappes aériennes dans la péninsule du Sinaï. L'attaque a visé le village de Toumah, dans le nord du Sinaï, après que des troupes se sont massées dans le secteur, à la frontière avec l'enclave palestinienne de Gaza.

Un haut responsable militaire dans le Sinaï a déclaré à la presse, sous couvert de l'anonymat, que "20 terroristes avaient été tués" dans ces frappes menées par des hélicoptères Apache et lorsque la deuxième division d'infanterie avait pris d'assaut Toumah. "L'opération se poursuit", a-t-il ajouté. D'autres responsables de la sécurité dans le nord du Sinaï ont fait part de frappes près de la ville de Cheikh Zouwayid, non loin du village.

Vengeance militaire

Dans la nuit, des assaillants non identifiés avaient attaqué des points de contrôle près de la ville d'Al-Arish, ont précisé ces responsables, mais personne n'a été tué dans l'échange de tirs.

Ces frappes interviennent quelques heures après les funérailles militaires, au Caire, des 16 gardes-frontières tués dimanche soir près de la frontière avec Israël par un commando qui s'est ensuite infiltré sur le territoire israélien où il a été neutralisé.

L'armée égyptienne avait promis lundi de "venger" ces gardes-frontières, qualifiant les assaillants de "terroristes" et affirmant qu'ils avaient été appuyés par des tirs de mortier depuis la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Mardi, des soldats et des policiers égyptiens avaient mené des perquisitions, à la recherche de suspects, dans des maisons situées dans le secteur de l'attaque, selon des responsables de la sécurité.

Le passage de Rafah fermé

Les relations entre le Hamas qui contrôle la bande de Gaza et les nouvelles autorités égyptiennes sont au plus mal après cette attaque de gardes-frontières. Les dénégations du Hamas n'y ont d'ailleurs rien changé. Un correspondant a également vu des poids-lourds transportant des bulldozers vers la ville de Rafah, à la frontière entre l'Egypte et la bande de Gaza. Ces engins pourraient servir à fermer les tunnels de contrebande entre l'Egypte et l'enclave palestinienne.

L'Egypte a aussi décidé dimanche soir de fermer "sine die" le terminal de Rafah, unique point de passage entre le territoire palestinien et le monde extérieur à ne pas être contrôlé par Israël.

Le président égyptien Mohamed Morsi avait déclaré peu après l'attaque que des "instructions claires" avaient été données pour reprendre "le contrôle total du Sinaï", où la situation sécuritaire s'est détériorée après la chute en 2011 de son prédécesseur, Hosni Moubarak, sous la pression d'une révolte populaire.

L'armée égyptienne n'est que très faiblement présente dans cette péninsule désertique en vertu de la démilitarisation prévue par les accords de paix israélo-égyptiens de 1979.

Avec AFP

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Ali Mansouri

Les terroristes se sont les israéliens non pas ceux qui les attaquent, les palestiniens ont droit de se défendre, ils sont dans le cas de légitimes défense, contre les terroristes mondiaux qui ne sont autres que les sionistes qui occupent leur pays illégalement, dans ce cas on ne peut qualifier un combat pour une juste cause comme du terrorisme. On ne peut comparer, un combat pour une juste cause, avec la terreur islamiste, d'ailleurs les islamistes ne défendent jamais la cause palestinienne, ils massacrent les musulmans innocents dans les pays musulmans, l'Algérie en sait quelque chose.

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atuelpa yupanqui

Ils ont fait vite les moukhabarates pour situer les coupables et operer des frappes. D'une efficacité hors du commun!. A moins qu'ils aient decidé de frapper dans le tas, sans discernement. ce qui est plutôt dans leurs cordes, à en croire l'histoire. Gageons que c'etait une mise à l'epreuve de Morsi orchestrée par le Hamas palestinien...