Quinze candidats de formations politiques (Ahd 54, PNSD, PRA, etc) à l’élection législative se sont réunis dimanche 13 mai à Paris. Objectif : contestater les résultats des législatives du 10 mai et lui donner un prolongement politique. Dans une déclaration les signataires soulignent que "des irrégularités flagrantes ont été constatées avant et pendant la campagne et au cours du déroulement du vote", sans pour autant donner d'exemples concrets. A ce titre, des recours ont été introduits auprès de la commission de surveillance. La déclaration est empreinte d'une profonde amertume, d'ailleurs les quinze "candidats ont la conviction d’avoir été l’objet d’une instrumentalisation politique dont la finalité était de légitimer un scrutin joué d’avance." Position quelque peu confortable a posteriori. D’où la question : pourquoi s’être prêté à un jeu dont les résultats étaient connus d’avance ? Le commun des Algériens savaient que les dés étaient pipés.

Aussi comme pour se rattrapé, "les candidats entendent exprimer haut et fort qu’ils ne sont pas dupes et, par conséquent, requiert purement et simplement l’annulation des élections sur la circonscription en question". Une demande qui risque d’être ignoré par la commission nationale et le ministre de l’Intérieur qui avait exprimé, rappelons-le, sa satisfaction du déroulement du scrutin.

Une lettre sera envoyée par les candidats au président Bouteflika et au président du Conseil constitutionnel. Ils promettent enfin des suites à leur action.

Sofiane Ayache