Tension sociale à la zone industrielle de Tizi Ouzou

Les travailleurs du complexe Eniem.
Les travailleurs du complexe Eniem.

Après une action d’envergure menée le 5 mars, par de jeunes chômeurs des localités de Tala Amara et Sikh Oumeddour à la sortie Est de Tizi-Ouzou, l'UGTAa appelé à la vigilance en assurant son soutien et sa compréhension des doléances des jeunes chômeurs.

L'action des demandeurs d'emplois avait été conduite de façon à geler l'activité des agences de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), de la Société nationale des lièges et bois (SNLB), ainsi que le complexe de fabrication d'appareils électroménagers (Eniem). Ils avaient occupé durant toute la journée l'accès de ces entreprises, empêchant les travailleurs d’accéder à leur poste de travail. Ils entendaient ainsi revendiquer un emploi.

Suite à la paralysie occasionnée par ces actions revendicatrices, l’Union des travailleurs algériens de la zone industrielle Aissat Idir sise à Oued Aïssi a appelé hier soir à la vigilance. "Les cadres syndicaux de la zone, de par leur statut d’acteurs sociaux et militants engagés pour la lutte contre toute forme d’insuffisance et de hogra rassurent les jeunes chômeurs de leur profond soutien et totale compréhension pour leur revendication légitime qui n’est autre que le droit à un poste de travail", lit-on dans un communiqué publié hier tard dans la soirée.

"Les tension sociales que connaît notre wilaya constituent la conséquence logique d’un taux de chômage galopant, en l’absence d’investissement productif et créateur de richesse et surtout d’un défaut de prise en charge d’une jeunesse avide d’émancipation sociale", ajoute le communiqué, qui rappelle "la nécessité de préserver le faible potentiel économique encore existant", tout en appelant "les demandeurs d’emploi à faire preuve de sagesse et inscrire leur revendications dans un cadre organisé et pacifique en permettant aux travailleurs de la zone industrielle de gagner leur maigre salaire absorbé d’avance par l’inflation", conclue le communiqué de l’UGTA.

Par ailleurs, Siwel apprend qu'une vingtaine de jeunes chômeurs ont été arrêtés ce mercredi matin vers 8h, par la police anti-émeute qui est intervenue à la zone industrielle Aïssat Idir où les manifestants occupaient encore les lieux. C’est la troisième action consécutive menée par les chômeurs.

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