Abdelhamid Mehri s’est éteint lundi à Alger

Abdelhamid Mehri
Abdelhamid Mehri

Abdelhamid Mehri, l’ancien SG du Front de libération nationale (FLN) est décédé lundi 30 janvier à l’hôpital militaire de Aïn Naadja, Alger. Il avait 85 ans.

Abdelhamid Mehri a une longue carrière politique. Il est devenu secrétaire général du Front de libération nationale au lendemain des émeutes d’octobre 1988 (*). Chadli Bendjedid avait fait appel à lui pour redorer le blason à un FLN honni par le peuple, dénoncé par l’opposition et encalminé par des notables politiques. Il demeurera, jusqu’à 1996, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) de 1988 à 1996. Il a d’ailleurs à ce titre été l’un des signataires du fameux contrat de Rome avec le FFS, le FIS et la Ligue des droits de l’homme d’Ali Yahia Abdennour. Il a été par la suite poussé à la porte à l’issue de ce que la presse algérienne a appelé à l’époque le "coup d’Etat scientifique". Une mise à l'écart téléguidée par le pouvoir de l'époque qui ne voulait pas voir le FLN aux côtés du FFS et des autres signataires du Contrat.

Abdelahamid Mehri est un ancien militant nationaliste. Il est né le 3 avril 1926 à Constantine. Après avoir adhéré au PPA/MTLD, il rejoint en 1948 Tunis pour étudier à la Zaïtouna. Deux ans plus tard il rentre à Alger pour intégrer la commission islamique du MTLD et diriger la presse arabe du mouvement. En 1954, il présente à Mohamed Boudiaf deux émissaires marocains envoyé par Abdelkrim pour établir des contacts à l’échelle de l’Afrique du nord.

Arrêté en novembre 1954, il sera libéré quelques mois plus tard. Il sera envoyé à Damas en juillet 1955, comme représentant du FLN. Elu au CNRA en 1956 et au CCE en 1957, Abdelhamid Mehri est désigné ministre des Affaires nord-africaine au GPRA, en septembre 1958. Ensuite ministre des affaires sociales et culturelles dans le deuxième GPRA. A l’indépendance, il quitte la politique pour prendre la direction de l’Ecole normale de Bouzaréah.

Au lendemain du coup d’Etat du 19 juin 1965, il revient à la politique. En devenant secrétaire général du ministère de l’enseignement supérieur de 1965 à 1976. Il sera, après la mort de Houari Boumediene, membre du comité central du FLN ; il sera nommé le 8 mars 1979 par Chadli Bendjedid dans son premier gouvernement comme ministre de l’Information et de la culture.

En mars 1984, il est nommé ambassadeur d’Algérie en France. Un poste éminemment politique et sensible quand on connaît les relations entre les deux pays. Puis ambassadeur au Maroc. Les émeutes populaires avaient fait que le président Chadli l'avait rappelé en Algérie le 29 octobre 1988. Il remplace au secrétariat permanent du Comité central du parti unique Mohamed Cherif Messaâdia. Puis tout de suite après il devient SG du FLN jusqu'à 1996.

Très proche de Hocine Aït Ahmed depuis une dizaine d’années, Abdelhamid Mehri est intervenu l’année dernière en appelant à des réformes politiques profondes.

Yacine K.

(*) Les informations sont tirées du livre Algérie 200 hommes de pouvoir

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Commentaires (17) | Réagir ?

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amaru

Grâce à lui et son beau-frère syrien (directeur de recrutement de la pollution du Moyen Orient vers l'Algérie des années 70 ce qui a fait de notre pays la poubelle).

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Nassima Chaouech

Un cacique arabo-baathiste du FLN qui s'en va...... l'Algérie n'a rien perdu, elle déjà tout perdu.

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