Ouyahia tient un mini-conseil de gouvernement sur la Kabylie

Ahmed Ouyahia, Premier ministre.
Ahmed Ouyahia, Premier ministre.

Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a organisé dimanche un mini-Conseil du gouvernement pour discuter de la situation en Kabylie, apprend Siwel de sources sûres.

La réunion restreinte a regroupé le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales Dahou Ould Kablia, celui des Affaires religieuses Abdullah Ghulamallah, de l'Agriculture Rachid Benaïssa et de l'Industrie, Mohamed Benmeradi. Selon les mêmes sources, la réunion avait pour ordre du jour l'examen de la situation socio-économique des trois wilayas de la Kabylie ainsi que de la situation sécuritaire. En dépit de son importance, aucune information n'a été rendue publique jusqu'à présent sur ce minisommet gouvernemental. Cette rencontre débouchera-t-elle sur des décisions énergiques visant cette région particulièrement oubliée par le régime de Bouteflika ? Rien n'est moins sûr. Car ce qui n'a pas été fait pendant 11 ans ne se fera pas en quelques mois.

La Kabylie fait face ces dernières années, notamment depuis les événements du "Printemps noir" en 2001 à une montée d'actes terroristes et des kidnappings de citoyens contre des rançons. Cette région hostile au gouvernement algérien vit au rythme d'émeutes et d'actions de protestations presque quotidiennement exigeant un meilleur cadre de vie.

Le MAK (Mouvement pour l'Autonomie de la Kabylie) dénonce régulièrement "l'embargo économique sur la région" mis en place par les pouvoirs publics. Le RCD lui a parfois fait écho. Depuis son arrivée au pouvoir, Abdelaziz Bouteflika a carrément boudé les deux principales wilayas kabyles à savoir Tizi-Ouzou et Vgayet et ce, en dehors des déplacements forcés dans le cadre des campagnes électorales généralement suivies d'émeutes. Sur le plan économique, il y a lieu de souligner l'absence de projets structurants pour la Kabylie. L'exemple le plus simple et patent est la ligne de chemin de fer Tizi Ouzou - Alger dont la rénovation se fait attendre depuis une décennie. Au moment où certaines régions sont régulièrement arrosées en milliards pour financer l'économie locale, Tizi Ouzou et Béjaïa semblent payer leur irrédentisme séculaire vis-à-vis du pouvoir. Et en l'espèce, Bouteflika a la dent particulièrement dure contre ces deux régions qui lui demeurent impénétrables.

Yacine K./ Siwel

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Commentaires (14) | Réagir ?

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Notproud

Il y aura toujours des salopards pour profiter de la discorde et la mésentente de tous les Berbères d’Algérie (Chaouiya, Kabyles Mozabite, Touaregs.. etc..) L'union fait la force on le sait non !....

Désuni et tu régneras. !!!!..... On en est là... !!!.

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mos osm

Un composé d’inconscients déterminés pour l’occasion électorale de provoquer un tintamarre qui parait dépourvu de toute pensée positive. Au diable et vivement le GPK notre representant légitime.

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