Troisième mandat : dîner de cons au Mouflon d'or !

Troisième mandat :  dîner de cons au Mouflon d'or !
Le sketch « Bouteflika et les méchants loups du FLN », mis en scène par le régime et co-produit par El-Mouradia et les Tagarins, et qui connaît un grand succès, s’est poursuivi hier par un épisode savoureux à l’hôtel Mouflon d’or, où se réunissait l’instance exécutive du parti. Deux agneaux habillés en méchants loups, Abdelkader Hadjar et Abderazak Bouhara, ont montré leurs crocs en plastique, comme c’est écrit dans le scénario, pour faire savoir au Roi Abdelaziz qu’il ne passera pas et qu’il faut un Congrès extraordinaire plein de suspens et d’incertitudes pour désigner le prochain candidat du FLN. Le public, composé exclusivement de journalistes, et qui n’avait pas lu le scénario, prit peur…Alors les deux agneaux habillés en méchants loups firent du zèle et redoublèrent d’agressivité envers le Roi Abdelaziz. C’était assez pour que Le Grand Vizir Belkhadem, qui revenait d’une audience accordée par le Roi Abdelaziz, intervienne et mette les pendules à l’heure : « On n’a plus le temps de jouer. Les présidentielles sont dans 15 mois. Il y aura bien un congrès extraordinaire mais il sera consacré à consacrer le Roi Abdelaziz pour un troisième mandat ! » Estomaqués, les deux agneaux habillés en méchants loups, Abdelkader Hadjar et Abderazak Bouhara, répliquèrent que les propos du Grand Vizir n’étaient pas conformes au scénario et qu’il fallait encore faire croire au public que le Roi Abdelaziz ne passera pas. Le Grand Vizir les menaça alors de les exclure de la scène et de mettre fin au sketch. « Vous vous êtes pris au sérieux. Et je vous ai avertis contre le fléau de l’égocentrisme. Sachez que personne n’est indispensable au FLN et que l’heure aujourd’hui est venue de mettre de l’ordre sur la scène ! ».
Puis, le public, ignorant qu’il était invité à un dîner de cons, sortit en commentant « le courage » des deux agneaux habillés en méchants loups …

Le sketch joue encore, à guichets fermés, jusqu’en septembre 2008.

Deux comédiens de taille, Ahmed Ouyahia, dans le rôle du Raspoutine-hypnotiseur et Boudjerra Soltani, dans celui du derviche-ensorceleur, devraient entrer en scène dès janvier avec un numéro d’hypnose à succès : « Fais encore dodo mon petit, tu te réveilleras au troisième mandat ! »

Le Matin

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Commentaires (12) | Réagir ?

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ali elmenfi

Abderrazak Bouhara, alors qu’il n’était pas encore sénateur et encore moins vice président du Conseil de la Nation, faisait déjà circuler un document qui se voulait confidentiel dans lequel il présentait : « une troisième voie ! ». A quoi joue donc ce personnage inoffensif qui fait partie (l’a t-il oublié) du tiers présidentiel au Sénat ? A faire croire qu’il possède un quelconque pouvoir ?. Qu’il est libre de dire ce qu’il pense ? Qu’il a rejoint une opposition qui n’existe pas ? Bouhara, infatué personnage, ne semble pas avoir compris et encore moins admis qu’il n’avait pas voix au chapitre. Est ce pour cela qu’il propose une « « « nouvelle » » » voie ? Idem pour Belkhadem etc. En ce qui concerne notre hypnotiseur qui s’auto hypnotise et nos derviches qui tournent en rond, il ont déjà subi les affronts auxquels a fait face Raspoutine à sa mort. Ils ont bel et bien été castrés ! Quand à Hadjar, l’écouter c’est perdre son temps. Qu’ils dînent tranquillement en savourant un « sketch chorba » (à nos frais bien sur ! la facture annuelle de téléphone du FLN s’élève à quarante milliards de centimes !) mais qu’ils cessent de NOUS prendre pour des cons. Algérienne, permettez moi de relever que si le FLN n’est pas indispensable, il est cependant nécessaire de le concevoir comme un mouvement qui s’est atrophié et qui demeure prisonnier de sa propre logique. C’est en 1962 qu’il aurait fallu le mettre au Musée de l’Histoire. Et cela ne s’est pas fait !. Maintenant nous devons composer avec lui car il a « corrodé » tous les rouages de la société qu’il continue d’influencer par son mode de pensée, sa gestion, son autoritarisme et son refus de dialoguer. Ce qui, en 1954, fut une exigence, est devenu un handicap accentué par des attaques appuyées venues de ses propres rangs. Et c’est bien là qu’est le problème : comment sortir d’un piège dont nous avons la clef ? Comment faire pour que FLN ou n’importe quel groupe politique, agisse comme un déclic et non plus comme un détonateur. C’est tout simple. C’est pourquoi c’est si difficile à réaliser.

Cordialement

elMenfi

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rachid kesri

SOYONS UNIS DES A PRESENT DERRIERE UN CONSENSUS MINIMUM:

NI BOUTEFLIKA

NI OUYAHIA

NI HAMROUCHE

BASTA DE CES POULAINS OU CANASSONS DRIVES PAR DES DECIDEURS MAFFIEUX.

NOTRE FUTUR PRESIDENT NE DEVRA PAS ETRE COOPTE PAR LES MILITAIRES.

ABANE ET BOUDIAF DORMIRONT ENFIN EN PAIX SUR LE SOL DE LEUR ALGERIE RETROUVEE.

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