L’égyptien Orascom fait son beurre sur le dos de l’Algérie

L’égyptien Orascom fait son beurre sur le dos de l’Algérie

Djezzy fait l’objet de nombreux commentaires car le bouclage de l’opération de vente à MTN est imminent, une répétition de ce qu’on a déjà vu avec Lafarge. On commence à comprendre aujourd’hui que l’objectif de ce pseudo investisseur égyptien est de transformer les avantages accordés en gré à gré par l’Etat algérien en plus-values financières à travers une succession de montages habilement construits.

Ainsi, avec l’argent de Lafarge, OCI (Orascom Construction Industries) achète des usines d’engrais à Dubaï et en Egypte et acquiert du jour au lendemain un statut d’industriel dans le secteur des engrais. En fait, ce nouveau statut et ses relations privilégiées avec le Président vont lui permettre d’obtenir de l’agence ANDI et de l’Etat des avantages incroyables avec le projet d’engrais d’Arzew. Rappelons que cette usine en construction à Arzew est contrôlée à 51% par Orascom alors que l’Etat à travers ses Banques publiques et Sonatrach finance 85% du projet! Il n’est pas le seul. Une autre usine d’engrais, aussi en construction à Arzew, a été généreusement attribuée en gré à gré à la société privée omanaise Bahwan dans des conditions similaires (pour ne pas faire de jaloux ?).

Le CPA, la BEA, la BNA, la BDL et la CNEP ont été instruits par le Président pour financer ces 2 projets à hauteur de 75% du coût global.

Dans le cas du projet de Suhail Bahwan, le financement public s’élève exactement à 2,06 milliards de dollars sur un coût global estimé à 2,7 milliards de dollars. Ces deux usines orientées vers l’exportation ne sont pas rentables et termineront probablement à la ferraille car la surcapacité ne pourra jamais être absorbée par le marché national.

En gros, on parle ici d’une arnaque de 400 milliards de DA jetés par la fenêtre par des banques publiques pour le volet investissement (sur lesquels on peut être sûr qu’Orascom et Bahwan qui contrôlent les sociétés vont engranger des profits) et un cadeau de 5000 milliards de DA pour la fourniture de gaz détourné de l’exportation !! Bref, on a détourné de l’argent public qui aurait du aller aux écoles, hôpitaux, médicaments, logements sociaux.. qu’on a généreusement donné à des pseudo actionnaires privés, amis du Président !!
Ce que recherche Orascom, c’est vendre ses actifs en Algérie et engranger une autre manne (après le ciment et Djezzy) de plusieurs milliards de dollars associé à la «plus-value » du contrat de fourniture de gaz sur 20 ans (35 milliards de m3) vendu à un prix symbolique par rapport au prix de marché (prix d’exportation). Rendons hommage au Vice – Président Aval de Sonatrach, qui a signé tous ces contrats et qui a demandé à Orascom de construire un Centre de recherche à Oran... et félicitons le car il a été promu au poste de PDG par intérim par Chakib Khelil.

Rendons hommage aux PDG des banques qui ont financé ces deux projets de détournement de rente sans oublier bien sûr les responsables de la fameuse Agence ANDI, pierre angulaire de tous ces montages dignes de Fantômas qui vont engendrer un préjudice de plusieurs dizaines de milliards de dollars et fumons du thé pour rester éveillés. Ennahar : Ouyahia : « le contrat entre Djezzy et MTN est nul » 27 April, 2010 01:26:00 le Premier Ministre a informé « MTN » que le contrat de Nadjib Sawris était nul Le gouvernement algérien a officiellement convoqué les responsables du groupe industriel sud africain « MTN » pour leur notifier officiellement que le contrat passé avec le groupe Orascom Telecom, actionnaire principal de « Djezzy » en Algérie est un contrat nul du point de vu légal.

L'arnaque des engrais

Le conglomérat égyptien Orascom Construction Industries (OCI) va acheter la division engrais d'Abraaj Capital, une société de Dubaï, pour 2,7 milliards de dollars. Fort d'une abondante trésorerie après la vente de son activité ciment au français Lafarge, pour 12,9 milliards de dollars, le groupe de Nassef Sawiris compte réaliser d'autres acquisitions dans ce secteur. L'opération lui apporte le contrôle d'Egyptian Fertilizers Company, elle-même détenant 20 % de Notore Chemical au Nigeria. OCI est déjà impliqué dans le développement du complexe d'Arzew, à l'ouest de l'Algérie. Développé avec Sonatrach, Arzew est destiné à devenir la plus grande usine d'ammoniac d'Afrique du Nord en 2010 EL WATAN [El Watan] Sonatrach et la société mixte Sorfert (joint venture entre Sonatrach et Orascom Construction Industries) ont signé hier un contrat de vente et d’achat de gaz naturel pour approvisionner le complexe d’ammoniac et d’urée qui sera implanté à Arzew et dont l’entrée en production est programmée pour le milieu de l’année 2011. Le contrat, qui porte sur un volume annuel de 1,75 milliard de mètres cubes de gaz naturel durant 20 ans, a été signé par Chawki Rahal (vice-président commercialisation de Sonatrach) et Osama Bishai (PDG de Sorfert), en présence du ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, du PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, et de l’ambassadeur d’Egypte en Algérie. Le complexe pétrochimique aura une capacité de 4400 t/j d’ammoniac et 3450 t/j d’urée granulée.

Des sources proches de l’enquête menée sur les marchés passés par la direction générale de Sonatrach et ses différentes filiales, dont G.C.B. qui est spécialisée dans le bâtiment et le génie civil, celle des travaux pétroliers G.T.P., ainsi que les centaines de contrats signés avec les sociétés de la protection et de la sécurité et des sous-traitants, ont indiqué que les enquêteurs sont parvenus à des détails précis au sujet de graves dépassements dans la passation de marchés et la signature de contrats avec des sociétés étrangères spécialisées dans les prestations pétrolières et parapétrolières. Dans une tentative pour convaincre l’Algérie de ne pas dilapider son gaz, le russe Gazprom, lors de la visite du patron du groupe en Algérie, a proposé la construction d’usines de production pétrochimique financées par le groupe russe et d’acheter le gaz au prix international. Gazprom n’a reçu aucun écho de la part de Sonatrach qui a préféré traiter avec les Sawiris qui n’ont rien à voir avec le domaine de la pétrochimie, contrairement à l’expérience de Sonatrach et du géant russe

Les investigations menées ont révélé que de nombreux contrats dont certains s’étalent sur 25 ans, ont été passés suivant la formule de gré à gré qui a cours depuis le départ d’Abdelhak Bouhafs, l’ex P-DG du groupe après les pressions exercées sur lui par le ministre de l’énergie et des mines qui bataillait pour l’amendement de la loi sur les hydrocarbures. Parmi les gros marchés, celui relatif à l’approvisionnement en gaz naturel de la société Orascom Industrie et construction, au prix modique du marché local pour 25 années, afin d’en fournir ses unités d’engrais dans la wilaya d’Oran bien qu’elle ne dispose pas de la technologie et des connaissances nécessaires pour investir le secteur des engrais et de la pétrochimie.

Des sources proches du dossier ont aussi dévoilé qu’Orascom Industrie et Construction a, dès son obtention du marché de la société Sonatrach, sollicité une société allemande spécialisée dans la construction des usines d’engrais, à qui elle confiera le projet.

Cette démarche a suscité l’intérêt des enquêteurs. Le gouvernement algérien et le groupe Sonatrach sont-ils incapables de faire appel directement à cette société allemande ? Ont-ils besoin des services de Sawiris pour qu’il serve d’intermédiaire auprès des allemands afin de construire des usines d’engrais à des coûts surestimés, pour détourner les deniers publics algériens récoltés grâce aux facilitations fiscales octroyées à la famille Sawiris par l’Agence Nationale de Promotion de l’investissement durant la réalisation de ses chantiers en Algérie dans les domaines du ciment, des communication et de la pétrochimie ? Ceci mènera à la mise à l’écart du directeur de l’Agence qui avait refusé d’apposer sa signature.

Contrat douteux

Sawaris s’attèle à faire la promotion de l’usine à l’étranger en faisant croire aux investisseurs que le chantier a atteint un taux d’avancement de 80% afin d’obtenir des parts à la bourse, alors qu’en réalité, le taux de réalisation du projet n’a pas franchi les 15%.
Le contrat passé avec Orascom Industrie dans le cadre de la création de la société Sorfert, prévoit l’approvisionnement de la société égyptienne en gaz naturel, avec un volume annuel d’un milliard de mètres cubes durant 25 ans au prix du marché local, sans altération tout au long de la durée du contrat. Ce point est d’ailleurs critiqué par l’OMC qui demande depuis des années à l’Algérie de réajuster les prix du gaz qu’elle vend aux sociétés étrangères qui exportent leurs produits.

Ce gaz est destiné à approvisionner l’usine de production Ammoniac-Urée qui dispose d’une capacité de production de 1,3 million de tonne et de 800 mille tonnes d’urée en Algérie. Orascom Construction détient 51% du capital de la société tandis que Sonatrach s’adjuge le reste; 49%. Orascom a préparé toutes les études du projet et les a remises à Sonatrach et les autorités compétentes avec l’apport de la banque Société Générale en matière d’études financières, le bureau de consultation juridique White Index. Le financement nécessaire pour le projet a été obtenu de la Banque d’Algérie après des pressions sur ses responsables.

• Un contrat a été passé avec la société allemande UHDE, spécialisée dans les technologies de production d’urée, pour la conception et la réalisation de l’usine dans la zone industrielle d’Arzew, ce qui indique clairement qu’Orascom n’a rien à voir avec l’industrie pétrochimique et qu’elle ne fait que spéculer pour saisir des opportunités de vente et d’achat des actifs des sociétés. Ceci montre que les conditions dans lesquelles Orascom a obtenu ce marché, n’étaient pas claires, car son entrée dans ce domaine sensible et complexe est intervenue après qu’elle ait acheté la société égyptienne des engrais détenue par Fort Capital, pour un montant de 59,1 milliards de dollars.

• • Le coût du projet, prévu près du port d’Arzew, s’élève à 746 millions de dollars ( beaucoup plus ???), dont une (très grande !!) partie (75%)qui sera financée par des crédits à long terme, des banques algériennes. Il a été convenu avec Sonatrach un approvisionnement en gaz naturel à des prix très bas, n’excédant pas les 4 dollars le million d’unités calorifiques alors que le prix d’un million d’unités calorifiques sur le marché mondial atteint les 14 dollars. Le ministère de l’énergie et des mines a donc offert un cadeau d’un milliard de dollars annuel à l’égyptien Orascom qui lui vendra l’urée et l’ammoniac au prix international, qui pour l’urée, tourne autour des 320 dollars la tonne.

• • Les sociétés mondiales n’ont rien compris à cette attitude algérienne qu’elles désapprouvent, et l’Organisation Mondiale du Commerce a demandé à l’Algérie d’ajuster les tarifs du gaz naturel sur le marché interne aux tarifs appliqués sur les marchés internationaux pour ne pas imposer des clauses antidumping sur les exportations algériennes d’engrais et d’autres produits où le gaz entre dans la production.

Par Abdelwahab B./Zineb A

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Commentaires (35) | Réagir ?

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abdelmalek

à abdel zitouni: akhi ni la langue arabe ni l'islam qui sont la cause du probleme, ceux qui couvernent qui sont pas honnete et qui n'ont aucun respect de ce peuple et de 1. 5 million chahid. ardogan et ghoul en turkie ont fait des miracles juste par ce que ils sont honnete, ils aiment leur payé, et ils avaient une vision.

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Samir

Selon Echorouk, « Le gouvernement a annoncé, hier, sa ferme opposition au projet de la transaction relative à la société OTA, entre MTN et Orascom, et qu’il s’opposera à tout transfert total ou partiel des avoirs d’Orascom vers MTN sud africaine »

Or, cela ressemble étrangement à un Remake de l’épisode de 2008 lorsque Bouteflika s’était fâché contre Orascom devant les maires du pays, après la fusion fin 2007 qui lui a permis de vendre les cadeaux algériens au français Lafarge.

Et pourtant, on nous annonce la signature le 14 avril 2008 à Alger, en présence de Chakib Khelil, de contrats avec Orascom pour la réalisation de complexe de production d’ammoniac à Arzew. On apprend par ailleurs qu’Orascom a obtenu de nombreux contrats en gré à gré dans le secteur de l’énergie, notamment au niveau de la réalisation d’une usine GNL à Skikda (ce qui expliquerait probablement le coût énorme de ce projet) et de la centrale électrique d’Aïn Temouchent.

On nous informe aussi que le Président a demandé à toutes les banques publiques de financer le projet ammoniac contrôlé par Orascom (à des conditions très avantageuses.. vous remarquerez que ces malversations qui portent sur des milliards $ ne font l’objet d’aucune enquête rapportée par les journaux).

Le Président était tellement fâché contre son ami égyptien Sawaris qu’il l’a couvert d’or ! Il est devenu clair qu’Orascom a pris la place de la machine BRC de surfacturation et de distribution des rétro-commissions. Tout a été décidé probablement à la suite de la dissolution de BRC en tenant compte des leçons du pseudo procès de Khalifa de 2007. Il fallait mettre en place un nouveau modèle, une nouvelle pompe à fric made in Oujda avec des partenaires étrangers de confiance et passer à la vitesse supérieure en bradant les gisements de gaz.

On a eu une confirmation lorsque Bouteflika a dépêché Chakib Khelil en Egypte avec une valise pleine de nouveaux cadeaux alors que les médias égyptiens nous insultaient à longueur de journée.. La rupture avec l’Egypte était une menace très sérieuse qui risquait de tout remettre en cause.

Côté français, on nous disait aussi que ces derniers redoutaient une « réaction hostile des Algériens et le remboursement de l’ensemble des aides dont avait bénéficié Orascom Cement lors de son implantation en Algérie ».

Or que constatons nous ? La majorité des blocs d’exploration ont été attribués par Chakib Khelil en 2009 à des sociétés françaises.

Est-ce que, là aussi, c’est parce que le Président s’est fâché contre les français suite à certaines affaires judiciaires?

S’il vous plaît, servez vous mais arrêtez de nous prendre pour des imbéciles. L’Algérie est à vous. Vous l’avez gagné au loto.

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