Le nucléaire algérien et le bavardage de Chakib Khelil (2ère partie)

Le nucléaire algérien et le bavardage de Chakib Khelil (2ère partie)

Plus discrètement, nos frères marocains avancent aussi à pas mesurés sur la voie du nucléaire. Avec une particularité de nature à intéresser les responsables tunisiens : le Maroc compte sur leurs ses gisements de phosphate et celui du Sahara Occidental. En 2007, lors du voyage de Nicolas Sarkozy au Maroc, la présidente du Directoire d'Areva a signé avec le directeur général de l'Office chérifien des phosphates (OCP) une déclaration d'intention qui porte sur l'extraction de l'uranium de l'acide phosphatique marocain, signé lundi 22 octobre, prévoit notamment de "lancer en commun une étude de faisabilité pour un site industriel de production d'uranium" à partir des phosphates.

Selon l'AIEA, la quantité d'uranium que l’on pourrait extraire l'extraction de l'uranium contenu dans l'acide phosphorique, fabriqué à partir des minerais de phosphates marocains des gisements de phosphates du Maroc avoisineraient les 6 millions de tonnes. Areva et l'OCP prévoient notamment de lancer en commun une étude de faisabilité pour un site industriel de production d'uranium à partir d'acide phosphorique. RIA Novosti. La Russie à son tour s’intéresse au nucléaire marocain, elle compte construire une centrale nucléaire fonctionnant au phosphate par la société russe Atomstroyexport, selon les officielles marocains. Les experts et dirigeants de la compagnie russe ont choisi le site de Sidi Boulbra, où pourrait être construite la première centrale nucléaire marocaine qui produira 1200 MW. Les russes envisagent de construire un institut d’engineering atomique sur le site même. Des négociations sont notamment menées avec la Turquie, au niveau intergouvernemental et entre compagnies industrielles, pour la réalisation d’autres centrales. Atomstroyexport est la plus grande compagnie russe mettant en œuvre des accords intergouvernementaux sur la construction de sites nucléaires à l'étranger. A l'heure actuelle, elle est la seule à construire parallèlement sept réacteurs en Chine, en Inde, en Iran et en Bulgarie. Soit «deux fois plus que les ressources mondiales connues des gisements d'uranium». Mêmes soucis du côté de la Jordanie. Le Royaume Hachémite importe actuellement à hauteur de 96% pour faire face à ses besoins en énergie Près de 20% de son PIB est ainsi dépensé en énergie. Or voici qu’aux dernières nouvelles, les quelques 1,2 milliard de tonnes de phosphate qu’il a en réserve pourraient receler 130.000 tonnes d’uranium. Le géant minier anglo-australien Rio Tinto a été chargé de son extraction. Un contrat a été signé en ce sens, le 23 février. Soit quelques mois à peine après la signature d’un protocole d'accord entre la Commission jordanienne de l'énergie atomique (JAEC), l'Atomic Energy of Canada Limited (AECL) et la SNC-Lavalin International, l’un des tout premiers spécialistes du nucléaire mondial et qui… maîtrise (réellement) l’extraction de l’uranium à partir du phosphate. La SNC-Lavalin était d’ailleurs bien présente dans notre pays en février dernier pour faire la promotion de sa solution.

Faut-il rappeler encore une fois que la Tunisie produit 8 millions de tonnes de phosphate marchand, ce qui la place au 5ème rang mondial des pays producteurs. La Tunisie est en deuxième position parmi les Etats qui valorisent le plus ce précieux minerai. 85% de sa production sont ainsi valorisés. Rien qu’à l’usine de la Skhira, on produit ainsi plus de 375.000 tonnes d'acide phosphorique par an. Tout dernièrement, le Groupe chimique tunisien (GCT) de Gabès a annoncé la mise en chantier de plusieurs projets d’ici 2011. Dont un projet d’unité de production d’acide phosphorique d’une capacité de 400 tonnes par jour. Or l’uranium peut aussi être récupéré à partir de l’acide phosphorique. Les phosphates tunisiens et marocains marquent le pas. (le Quotidien d’Oran du 21/04/2009 «phosphates pour le Maroc et uranium pour la France » par Y.Mérabet et du FINANCIER du 23/04/2009 « Les phosphates au Maghreb: enjeu politique, enjeu d’avenir » par Y.Mérabet). L’Algérie opte pour le projet ‘Desertec’, un projet énigmatique Produire de l’électricité à partir du soleil est un rêve d’enfant que les européens veulent réaliser à l’échelle planétaire. Le projet Desertec est née de l’idée qu’une pénurie d’énergie fossile et fissile se dessine à l’horizon proche, la baisse et la hausse des prix du pétrole sont devenus propriété des charlatans, la facteur énergétique de certains pays européens devient impayés, les guerres du pétrole s’annoncent un peu partout etc. L’idée de reprendre ce rêve d’enfant a prit naissance chez un groupe de responsables et d’entreprises allemandes qui pensent que le soleil appartient à toute l’humanité et chaque personne doit bénéficier gratuitement de cette énergie, sans payer un sous.

Le Centre allemand de recherche aérospatiale (DLR) a mené de menus études techniques, financées par le Ministère allemand fédéral de l'Environnement. L'étude a permis de conclure qu'en moins de 6 heures, les zones désertiques du globe reçoivent du soleil la quantité d'énergie que l'humanité consomme en une année. La fondation Désertec s'est ainsi lancé le défi d'exploiter cette énergie inépuisable à un coût raisonnable et prendre en charge ce vaste projet par des fonds récoltés chez les plus riches de la planète. Le projet prévoit la construction de vastes centrales solaires thermiques à concentration (CSP, en divers points d'Afrique du Nord et du monde arabe). Les études ont montré qu'il suffirait d'installer des champs de collecteurs solaires sur environ 0,3% des surfaces désertiques du globe pour couvrir l'ensemble des besoins mondiaux en énergie. En complément, il est prévu d'exploiter l'énergie éolienne le long de la côte marocaine et en Mer Rouge, et d'utiliser d'autres techniques solaires telles que le photovoltaïque concentré.

Y. Merabet
Expert en énergie Algerian Society For International Relations

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Commentaires (7) | Réagir ?

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abdel

pour ma part je pense que le nucleaire n est une voie a suivre. c est une energie dangereuse, destructrice. si les americains n avait inventer ca, le monde irait mieu.

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Riad

C'est vrai, on peut pas gérer le nucléaire avec des gens qui ont dans leur crane de la bouse de vache. Il faut faire tout pour rapatrier nos potentialités actuellement à l'étranger. Sinon L'algerie continuera dans la dérive et ce n'est pas les propos de CHAKIB qui va rétablir la situation à l'heure ou l'algerie est classée parmi les pays les plus corrompus au monde.

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