De plus en plus d’hommes infertiles en Algérie

De plus en plus d’hommes infertiles en Algérie

Les tendances de l’infertilité se sont inversées en Algérie, touchant aujourd’hui plus d’hommes que de femmes, a affirmé le Pr. Belkacem Chafi, chef de service de gynécologie et obstétrique à l’EHU 1er novembre d’Oran.

"Alors que dans le passé les problèmes d’infertilité dans le couple concernaient beaucoup plus les femmes que les hommes, aujourd’hui la gent masculine est désormais la plus touchée", a-t-il souligné, dans une déclaration à l’APS.

"Le taux des hommes présentant des anomalies de leurs spermogrammes et spermocytogrammes, (examens révélant l’état de santé des spermatozoïdes) est en augmentation", a-t-il expliqué.

Le spécialiste a indiqué que le taux d’infertilité chez les couples algériens est passé de 15 à 20% au cours des dernières années. En effet, sur 100 couples, 20 n’arriveraient pas à concevoir d’enfants naturellement durant les deux premières années de vie commune régulière.

Les Algériens sont, selon le même spécialiste, de plus en plus infertiles car, leurs spermes deviennent déficients et insuffisants. Leur spermatogenèse se trouve dérangée surtout par l’alcool et la cigarette mais aussi par d’autres facteurs tels que la pollution et le stress.

Si beaucoup de spécialistes affirment qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter avant deux ans de vie conjugale sans enfants, le Pr Chafi ne partage pas cet avis. Il appelle les couples qui veulent avoir des enfants, à demander l’avis d’un spécialiste après six mois seulement de vie conjugale, avec des rapports sexuels réguliers.

Pour lui, deux ans peuvent réduire à néant les chances d’avoir des enfants pour une femme de 40 ans par exemple, soulignant que seuls les couples jeunes peuvent se permettre d’attendre aussi longtemps.

L’EHU d’Oran possède une unité d’aide à la Procréation médicalement assistée (PMA), la deuxième sur le plan national. Elle assure gratuitement quelques centaines d’opérations par an. Il faut relever que jusqu'à présent la question est quelque peu tabou, les études poussées sur l'infertilité ou le nombre de naissances grâce à la PMA demeurent parcellaires.

Avec APS

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Commentaires (2) | Réagir ?

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fac droitsp

merci

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algerie

merci bien pour les informations