La Corée du Nord procède à un "puissant" essai nucléaire

Le despote Kim Jong-un
Le despote Kim Jong-un

La Corée du Nord a procédé vendredi à un cinquième essai nucléaire. Il s'agit du "plus puissant à ce jour", selon Séoul, juste après qu'un séisme a été détecté tout près du site où Pyongyang réalise ses tests. Barack Obama a évoqué des "conséquences graves".

La secousse, de magnitude 5,3, s'est produite à 02h30 (en Suisse), à proximité du site de Pyunggrye-ri, le jour anniversaire de la fondation de la Corée du Nord en 1948. "L'explosion a dégagé environ 10 kilotonnes", a précisé le responsable du ministère sud-coréen de la défense à l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

Le troisième essai nucléaire nord-coréen, en février 2013, était jusqu'alors considéré comme le plus puissant, avec une énergie estimée entre six et neuf kilotonnes. Le président américain Barack Obama a prévenu qu'il y aurait des "conséquences graves" à cet essai. Il a appelé les dirigeants Sud-Coréens et Japonais, a annoncé la Maison-Blanche.

Cet essai, le deuxième de l'année après celui de janvier, est "absolument inacceptable", a réagi de son côté le premier ministre japonais, Shinzo Abe, dans un communiqué. Le Japon a dépêché des avions militaires pour inspecter de possibles radiations après le test présumé.

La Chine a elle fait part de sa "ferme" opposition à l'essai nucléaire déclenché par son allié nord-coréen, le jugeant "peu sage". Parlant d'atteinte grave à l'équilibre stratégique dans la région, elle a aussi invité la communauté internationale à la prudence.

La présidente sud-coréenne Park Geun-hye a pour sa part dénoncé un essai mené au mépris des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et de la communauté internationale. Il témoigne de "l'inconscience maniaque" de Kim Jong-un, a ajouté la cheffe d'Etat. A Séoul, le gouvernement a convoqué une réunion d'urgence du conseil de sécurité nationale.

La Corée du Nord a annoncé son essai par le biais de l'agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA). L'opération a confirmé que les ogives nucléaires pouvaient être montées sur des missiles balistiques, a précisé l'organe du régime communiste, ajoutant que le pays pourra désormais produire autant de charges nucléaires que nécessaires.

Cet essai constitue une riposte aux menaces et aux sanctions émanant d'"éléments hostiles", notamment les Etats-Unis, poursuit l'agence. Le pays va poursuivre son programme nucléaire, ajoute-t-elle. Aucune fuite radioactive ou radiation n'a eu lieu pendant le test, et aucun impact sur l'environnement n'est à déplorer, selon l'agence.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov ont annoncé qu'ils allaient saisir les Nations Unies. S'adressant aux journalistes peu avant le début de négociations sur la Syrie à Genève, John Kerry, au côté de Sergueï Lavrov, a affirmé avoir également parlé avec le Japon et la Corée du Sud et avoir eu une conversation sérieuse sur cet essai.

Avec AFP

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Commentaires (2) | Réagir ?

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adil ahmed

merci les pour les informations

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klouzazna klouzazna

il est certain après cinquante années de temps que ce type d'armements n'est plus pratique et coute très cher à l'entretien... sachant que le premier qui l'utilise sera sa prochaine victime !!! celui qui tire un tube va en récolter dix sur la gueule !!!

https://www. cherche-midi. com/livres/arretez-la-bombe