Avec le retour de Chakib Khelil, contrairement à ce qu’on répète, le scénario de la hausse des prix et de la désobéissance civile n’est pas encore à l’ordre du jour. L’intelligence, c’est l’art de prédire et d’agir en conséquence. Le pouvoir ne réussira jamais à faire croire que c’est un Président fortement handicapé qui dirige la destruction de notre pays avec une feuille de route très sophistiquée financée, par des milliards de dollars de corruption et avec à son service, des milliers de cadres dirigeants vendus qui acceptent de se salir les mains dans un environnement immoral.

Les concepteurs de cette feuille de route ne vont pas lâcher l’Algérie maintenant alors qu’ils sont si près du but. S’il faut injecter des milliards de dollars pour finaliser cette feuille de route, ils le feront. Toutefois, ils exigeront des garanties à travers le retour de Khelil et de la loi sur les hydrocarbures. Aujourd’hui, le régime a juste besoin d’effrayer la population pour qu’elle accepte que Chakib Khelil prenne les commandes pour réunir les fonds en devises auprès des milieux de la finance en gageant le pays.

Cet endettement va permettre au régime de gagner 5 ans de paix sociale même avec un pétrole à 50 dollars le baril et éviter d’engager des réformes salutaires.

Le sort de l’Algérie a été scellé le jour de l’assassinat de Mohamed Boudiaf. L’objectif des parrains des traîtres est de faire basculer l’Algérie dans le giron de l’Otan en la détruisant culturellement et économiquement. L’école, c’est déjà fait avec un bac qui vient d’être victime d’une opération visant à l’exclure de la liste des diplômes reconnus internationalement.

Quant à l’économie, il leur a suffi pendant ces quinze dernières années de s’occuper du sabotage du secteur de l’énergie pour stopper le renouvellement des réserves et programmer le tarissement des exportations, œuvre de Chakib Khelil qui n’a jamais quitté le cercle des décisions concernant Sonatrach et Sonelgaz. Dans cinq ans, lorsqu’on fera le constat de la chute des exportations qui sera brutale, il sera impossible de cacher cette vérité et c’est çà ce moment-là que le chaos s’installera.

La partition du pays est déjà alimentée par le laisser-faire pour ne pas dire la complicité agissante des responsables militaires. Qui osera dire demain que les responsables du MAK sont des traitres lorsque Chakib Khelil sera Chef de gouvernement ?

Qui ne sait pas aujourd’hui que les 198 millions de dollars de corruption ne sont que la partie visible de l’iceberg (pour uniquement le secteur de l’énergie) et que par conséquent Chakib Khelil gère une manne de plusieurs milliards de dollars qu’il redistribue à des pontes du pouvoir et à ses cadres fidèles toujours en poste ?

Bien entendu, nous souhaitons que ce scénario n’advienne pas et que des forces patriotiques prennent le pays en main pour le sauver de la dérive.

Sid Kaci