Walid Al Mouallem, le chef de la diplomatie syrienne, en visite en Algérie

Ramtane Lamamra recevant Walid Mouallem
Ramtane Lamamra recevant Walid Mouallem

Le ministre syrien des Affaires étrangères,Walid Al-Mouallem a entamé lundi une visite de travail en Algérie à l'invitation du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra.

Dans une déclaration à la presse à son arrivée à l'aéroport international Houari Boumédiene, M.al-Mouallem a indiqué que l'Algérie et la Syrie se trouvent dans " la même tranchée contre le terrorisme l' ingérence dans les affaires internes des pays". Walid al Mouallem a précisé que "plusieurs questions seront abordées" lors de cette visite notamment la situation en Syrie et le complot étranger dont elle fait l'objet " relevant que" son pays aspire à trouver une solution à cette crise".

La visite sera une occasion pour examiner "les relations bilatérales et les moyens de les renforcer dans les différents domaines", a-t-il ajouté.

Waldi Al Mouallem est l'un des plus fidèles du dictateur de Damas. Ses déplacements à l'étranger ne sont jamais anodin, depuis que la Syrie est plongée dans une guerre civile particulièrement barbare. C'est Al Mouallem qui conduit la délégation syrienne pour les négociations à Genève notamment. Aussi, il faut se souvenir qu'Alger s'est distinguée avec ses prises de positiions neutres, notamment au sein de la Ligue arabe, entièrement acquises aux monarchies pétrolières du Golfe. Au-delà des déclarations de bonnes intentions on ne voit pas quel rôle peut jouer l'Algérie dans le très compliqué dossier syrien. Cette visite a donc d'autre objectif.

La Syrie se débat depuis mars 2011 dans la guerre civile en présence de forces étrangères sur son sol. Les forces loyalistes à Damas, soutenues par la Russie, l'Iran et le Hezbollah ont repris depuis quelques mois plusieurs villes qui étaient aux mains de djihadistes et organisations armées syriennes. Dans ce précarré de soutien, il faut se souvenir qu'Alger a refusé de suivre l'oukase des monarchies du Golfe qui considèrent désormais le le Hezbollah comme organisation terroriste. Elle entretient par ailleurs de bonnes relations avec Moscou et Téhéran.

Hors ces considérations diplomatiques, le drame du peuple syrien n'a pas son pareil ces dernières années. Un tiers de la population a quitté le pays pour le Liban, la Jordanie, voire l'Europe pour d'autres. La plupart des villes sont dévastées et la population vivote dans la terreur, les maladies et la malnutrition.

L.M. avec APS

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