La brute, le bon-bon et le truand !!!

Le potentat acteur d'un immobilisme mortel pour l'Algérie.
Le potentat acteur d'un immobilisme mortel pour l'Algérie.

La caravane de l’Ouest, ces résidus de notre histoire ont planifié l’invalidité résiduelle de notre citoyenneté par la corrosion de notre patriotisme et la désintégration de notre unité nationale.

Fier comme Artaban de l’excellence de leur incompétence, ils constituent l'échec total et sur tous les plans de notre politique de développement. Nous sommes condamnés à combattre la dépendance affective et émotionnelle de ces résidus à leurs maîtres d’Orient et de l’Occident pour finir avec la gabegie politique et pour pouvoir sauver le pays de la décomposition et de la perte de notre souveraineté.

La brute, le Bon-Bon et le truand ( Il brutto, il buono-buono, il cattivo), un mélodrame algéro-franco-égyptien réalisée en partenariat avec le clan d’Oujda et la cinquième colonne sur le plateau de novembre et débarquent en intrusion sur le territoire de la révolution en 1962. Il figure parmi les plus célèbres histoires de corruption et de confiscation de notre temps. Les protagonistes de ce génocide à ciel ouvert ont excellé dans la promotion du crime et de la violence et demeurent des sources principales et commanditaires du terrorisme qui frappe la démocratie et instaure la psychose de vouloir changer l’ordre de la peur par le droit de vivre en paix.

Pour conclure sa trilogie du pouvoir (également appelée Trilogie des hommes sans origine) et pour éviter de se répéter, les missionnaires de la confiscation augmentent de deux à trois le nombre de protagonistes pour arriver au terme de l'anéantissement de la gloire et de la révolution , le duo Ben-Bella et Boumediene, qui partagent la vedette dans et pour quelques crimes de plus, se voient adjoindre Bouteflika dans cette dernière "reste-publique" pour anéantir les germes de la souveraineté et restituer les clefs de notre liberté à leurs sources de parrainage.

La production des printemps arabes, la reconfiguration des géomètres politiques après la destruction du mur de Berlin, et le développement des concepts géopolitique et géostratégiques à l'échelle régionale et internationale introduisent un scénario d’une autre nouveauté: l'irruption de l'histoire de notre peuple qui se libère courageusement et héroïquement de la Hogra par le front de la Méditerranée et se voit piéger par une pègre noir qui arrive fraîchement parfumée aux essences du Maroc par la front de l’Ouest. Après sept années d'hibernation et de danse au rythme de l’ahwach et de la reggada, la guerre de notre libération est utilisée comme toile de fond.

Il s'agit donc chronologiquement d'un retour en arrière dans les geôles de la torture et de la répression avec la brutalité criminelle de Ben-Bella et de Boumedienne. La deuxième partie de la trilogie gouvernait sous l’effet des forces majeures, lisait ses discours avec respect des normes de la lecture et de la ponctuation, refusait de répondre aux journalistes à défaut de commettre des erreurs de raison, laissa comme capital da sa grande sagesse, la citation suivante : "un pays qui n’a pas de problème n’est pas un pays et Dieu Merci nous, nous n’avons pas de problème". Chadli Bendjeddid résuma la réalité de notre Algérie, était bon pour le peuple est aussi bon pour ceux qui dirigeaient les affaires de notre pays, un "Bon-Bon"» qui termina en solitaire ses va-et-vient entre les deux rives de la Méditerranée.

La troisième partie de cette trilogie est dans la personne énigmatique de Bouteflika (la constante qui lie les trois périodes de turbulence) ne se présente pas dans un discours clairvoyant, il engage une ambivalence dans une équation mystique pour aboutir à la domination absolue de tous ses détracteurs y compris le peuple. Bouteflika n’a pas oublié sa sortie de la petite porte après la mort de son parrain Boumediene. Il composa son retour avec les forces du diable, finança une partie des acteurs du cabinet noir pour déséquilibrer les rapports de force en sa faveur, toléra la compromission et la corruption de certains éléments des forces supérieures pour instruire des dossiers de musellement et ordonna des poursuites à l'international pour crime de certains protagonistes de la décennie noire. Il sous-estima l'intelligence de cette grappe de généraux qui ont planifié son installation sur la chaise du pouvoir. Finalement, termina son parcours dans un marécage politique à l’État d’invalidité, abandonné une fois de plus par ces généraux qui prennent le large pour une vie meilleure. Le peuple retourne dans sa misère, trahi une fois de plus par cette trilogie qui a marqué notre conscience et notre histoire d'incompétence et d'égocentrisme.

Dans l’attente de la fin de cette trilogie pour permettre à nos martyrs de retrouver le repos éternel, nous restons éveiller pour observer le lever du soleil à l’horizon et pour empêcher une autre confiscation par une invasion barbare et extraterrestre.

Brahim Gater

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