Elections locales au Maroc: le parti islamiste triple son score

Le PJD de Benkirane, premier ministre a triplé son score de 2009
Le PJD de Benkirane, premier ministre a triplé son score de 2009

Le parti Authenticité et modernité (PAM) et le parti Justice et développement (PJD), dirigé par le Premier ministre Abdelilah Benkirane, étaient en tête des élections locales au Maroc, selon le ministère de l'Intérieur. Il s'agit pour l'heure de résultats partiels.

Lors d'une conférence de presse dans la nuit de vendredi à samedi, le ministre de l'Intérieur Mohamed Hassad a indiqué que le PAM enregistrait 20,7% des suffrages et le PJD 17,1%. Environ 20% des résultats n'étaient toutefois pas encore parvenus au ministère, a précisé M. Hassad.

Le ministre de l'Intérieur a ajouté que le taux de participation pour ce scrutin s'élevait à 52,3%, soit un score identique aux précédentes élections communales et régionales, en 2009 (52,4%).

Si le PAM semble en passe de finir avec le meilleur score, comme en 2009 (21% des voix), le PJD s'annonce comme le grand gagnant de ce scrutin local puisqu'il fait plus que tripler son score de 2009 (5,4%, 6e place). Il endosse de fait le rôle de favori des prochaines législatives, dans un an.

"Ces résultats confirment la confiance du peuple marocain dans le travail gouvernemental", a déclaré Abdelali Hamieddine, un haut dirigeant du parti islamiste. "Nous avons réalisé les résultats que nous attendions. Notre but était d'obtenir un résultat politiquement significatif et c'est ce que nous avons fait, même si nous devons encore attendre une confirmation finale avec les derniers résultats."

Au siège du PJD à Rabat, des dizaines de cadres et employés du parti islamiste célébraient les résultats comme une victoire, dans une ambiance enthousiaste, a constaté un journaliste de l'AFP. Le Premier ministre Abdelilah Benkirane y a fait une courte apparition publique.

Le scrutin, qui a désigné environ 32'000 élus locaux, dont 678 conseillers régionaux pour la première fois élus au suffrage universel direct, devait donner un aperçu du climat politique dans le royaume, quatre ans après le mouvement de contestation populaire né dans le contexte du Printemps arabe. Celui-ci avait amené le roi Mohammed VI à faire adopter une nouvelle Constitution.

AFP

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Bachir Ariouat

Dans un royaume qui a fait le forcing dans la religion comme partout en Afrique du nord, tout est axés sur l'islam et le dieu, en plus ils sont au pouvoir.

Il suffit d'examiner l'histoire ancienne du monde occidental pour s'en convaincre là où la royauté est inféodée au parti religieux, cela pourra que se terminer par une catastrophe comme en occident, d'ailleurs le peuple Marocain c'est ce qu'il réclamait lors de prétendue révolution arabe, orchestrée sous la surveillance du royaume et de l'occident.

Nous connaissons le résultat, le servile il est restait en place, il n'a rien cédait des pouvoir exorbitant qu'il détenait depuis l'élimination des vrais partis démocratique avec l'aide de la France de l'opposition Marocaine, les vrais socialistes Marocains.

Alors, tant que le peuple Marocain ne sera pas traverser par une réelle volonté de changement de politique et une démocratie réelle, rien ne changera islam ou pas.