Trêve de mensonges, Monsieur Ouyahia !

Ahmed Ouyahia, en serviteur convaincu du système.
Ahmed Ouyahia, en serviteur convaincu du système.

Le secrétaire général du RND et non moins directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, préfère maintenant mentir pour s’en sortir que dire la vérité et mourir politiquement.

Sachant qu’il a une chance de succéder à Abdelaziz Bouteflika à El Mouradia, Ahmed Ouyahia a appris à retourner sept fois la langue dans sa bouche avant de répondre à une question embarrassante. Il lui est arrivé par le passé de répondre sincèrement, sans détours ni tergiversations, mais cette sincérité et cette spontanéité, au lieu de le favoriser, l’ont plutôt éliminé, politiquement s’entend.

Tout le monde se souvient de sa célèbre réponse à la question d’un journaliste sur le quatrième mandat. "Est-ce que c’est dans l’intérêt de l’Algérie ?", avait-il répondu subtilement, oubliant dans la foulée que sa vie et sa mort, politiquement parlant toujours, sont entre les mains de celui qui allait briguer et remporter ce même quatrième mandat.

Depuis, Ahmed Ouyahia semble avoir mis beaucoup d’eau dans son vinaigre. Ses réponses ne sont plus aigres, elles sont douces, et parfois mensongères, comme celles de sa conférence de presse de jeudi dernier.

Ainsi, Ahmed Ouyahia, qui ne voyait pas le quatrième mandat dans l’intérêt de l’Algérie, a subitement ouvert les yeux et voit maintenant que ce mandat est non seulement bon pour le pays, mais qu’il a, en plus, toutes les chances d’aller à son terme, en 2019. Rien que ça ! Ceux qui exigent des élections présidentielles anticipées n’ont donc qu’à aller se rhabiller.

A une question sur la succession de Saïd Bouteflika à son frère président, Ahmed Ouyahia pouvait logiquement récidiver en se demandant : "Est-ce que c’est dans l’intérêt de l’Algerie ?". Il pouvait aussi éluder la question en répondant par exemple de la sorte : "Posez la question au concerné !" Mais Ahmed Ouyahia, plus royaliste que le roi, a préféré répondre à sa manière, sa nouvelle manière bien sûr. "Ce n’est pas quelqu’un qui est en train de jouer dans cette direction", soutient-il mordicus. On verra !

Celui qui a été mordu par un serpent, aura désormais peur d’une corde, dit un proverbe qu’Ahmed Ouyahia médite sûrement, en attendant que devienne réalité sa réponse empruntée à Valéry Giscard d’Estaing : "La présidentielle est une rencontre entre un homme et son destin".

Nous vous l’avons dit, Ahmed Ouyahia avait dans un passé très récent des réponses subtiles, mais plus maintenant apparemment.

Ahcène Bettahar

Plus d'articles de : Débats

Commentaires (6) | Réagir ?

avatar
Hend Uqaci Ivarwaqène

Le moins que l’on plus dire, c’est qu’Ouyahia n’est pas le dindon de la farce. C’est une erreur de le sous-estimer. Il ne s’agit pas de savoir ce qu’il vaut pour le peuple, mais quelle place il occupe au sein du sérail. Ouyahia a plus de chance de succéder à Boutef s’il est haï par les kabyles. Ce n’est pas l’idiot du village, loin s’en faut. Ou, à la rigueur un Poulidor élliptique qui tourne autour du tour en attendant le sien. Il est donc inutile de prendre des raccourcis pour le dénigrer.

La question n'est donc pas de savoir, s'il est intelligent ou non, mais s'il est rusé ou pas. Ce n'est pas la stratégie qui est de mise, mais la ruse de guerre. Dans ce milieu, l'important ce n'est pas d'avoir un maximum d'amis mais un minimum d'ennemis.

Donc, attendant le Mahdi, ou Godot, out que l’horizon accouche, d’un messie, il faut regarder du coté de la cène parmi les prétendants. Car comme on dit chez nous: l’opposition a thas'hahay ivzizène (elle est entrain de faire peur aux sauterelles).

La comparaison, est-ce raison, à l’Egypte, fait-elle allusion à Pharaon ou à la momie. Ou, vu qu’on est dedans, à la mouloukhiya ?

Kanta Meursault c’est y quoi au juste le lien ? Ouyahia est du sérail: on peut même dire qu’il est tombé dedans tout petit. Les mauvaises langues racontent qu’il n’aurait pas assisté à l’enterrement de sa mère, comme Meursault. Est-ce suffisant ?

Selon Big Brother, notre Ouyahia est sur les starting-blocks, avec Fakakir Premier et Brahimi, pour successionner à Tab-djnanou.

Les paris sont ouverts. Je mise trois zlotys sur Brahimi. Non je n’ai pas lu ça dans le marc de café, je n’en bois plus. J’ai lu ça dans la mousse de la 33 Pils (limin leqvayèle) .

Non, ce n’est qu’une déduction logique. 3lakhatar, comme disait Coluche, chez nous on attend que le plus vieux crève pour le remplacer par le plus vieux.

La vérité c’est qu’on est en pleine crise gramscienne. Le Drame c’est que comme le vieux tarde à mourir et qu’il n’y pas de jeune pour le remplacer, on a que du vieux sous la main.

Après tout, nous sommes en Tab-djnanoucratie !

avatar
sarah sadim

Le destin d'un homme du pouvoir actuel n'existe plus soyez certain, Ouyahia riche comme crésus, servile et ne représentant aucune région du pays, la Kabylie le déteste, l'EST du pays ne lui donne pas la mùoindre importance et l'Ouest ne lui accorde aucune confiance, il représente qui:Mister T (finit sur tous les plans et dans tous les sens et on sait de quoi on parle ici) ou les chaises musicales estropiés de la présidence ou les casseroles branlantes du MDN et du commandement grabataire de Gaid Salah.

Rien, wallah mille fois walou, on l'actionne pour essayer de faire reprendre un minimum de langage entre Gaid Salah et Toufik et bien sur les deux dans la soumission de Bouteflika aux seules fins d'une voie de sortie du pouvoir actuel, pas simple de sortir de ce pays... ?

Toufik malade et plus branché aux USA qu'ici reve de s'en sortir en meme temps que Fakhamatouhou et Gaid Salah sans aucune déchéance.

Gaid salah si jamais Bouteflika meurt prendra le premier avion à Boufarik ou d'annaba avec son homme d'affaire Tilba pour faire diversion.

Bouteflika cherche la sécurisation-sécularisation de sa famille en post mortem, un pacte avec quel diable alors?

Ali Benflis de l'Est du pays, Chaoui pur, avocat et fils du systéme mais rénovateur sera t il la seule voie du sauf conduit pour le pouvoir actuel.

Quand à Ouyahia on pourra toujours l'utiliser jusqu'à 70 années (il fait déjà 61 années) à la présidence chez Benflis, au fond il sert bien les seigneurs pour cet indigne KDS;

avatar
moh arwal

Il fait 63 ans (il est né le 2 juillet 1952) et tabjnanou dejà: Il vient de tirer sa dernière cartouche en ratant la cible. Il vcontinue a fuire dans le verbiage astucieux et a soulevé l' indignation de tous, aucun algérien n'a confiance en lui et Tata Louisa va bientôt lui faire la fète inchallah

visualisation: 2 / 5