FIFA: Blazer admet avoir reçu des pots-de-vin pour les Mondiaux 1998 et 2010

 Chuck Blazer avec Sepp Blatter
Chuck Blazer avec Sepp Blatter

L'Américain Chuck Blazer, ancien haut dirigeant de la Fifa, a plaidé coupable d'avoir conspiré avec d'autres responsables de la Fédération internationale de football pour accepter des pots-de-vin lors des processus d'attribution des Mondiaux 1998 et 2010, selon le procès-verbal de son audition publié mercredi.

Le millionnaire, figure du football en Amérique du Nord durant deux décennies, avait plaidé coupable en novembre 2013 notamment de racket et blanchiment d'argent. Les Mondiaux 1998 et 2010 avaient été respectivement attribués à la France et à l'Afrique du Sud. AFP

Une heure de promenade quotidienne, du travail manuel l'après-midi, 14 euros de nourriture: les 7 dirigeants de la FIFA interpellés le 27 mai à Zurich à la demande de la justice américaine dorment toujours en prison, où ils sont soumis au régime carcéral habituel du canton de Zürich.

Ils sont soupçonnés d'avoir accepté des dessous de table d'un montant total de plusieurs dizaines de millions de dollars des années 1990 à nos jours. Les suspects interpellés en Suisse font l'objet d'une demande d'extradition américaine.

Il s'agit de Jeffrey Webb (Iles Caïman), vice-président de la Fifa et membre du Comité exécutif, président de la Concacaf ; Eduardo Li (Costa Rica), membre du Comité exécutif de la Fifa, membre du Comité exécutif de la Concacaf, président de la Fédération du Costa Rica ; Julio Rocha (Nicaragua), responsable du développement de la Fifa ; Costas Takkas (Grande-Bretagne), collaborateur du président de la Concacaf ; Eugenio Figueredo (Uruguay), vice-président et membre du Comité exécutif de la Fifa ; Rafael Esquivel (Venezuela), membre du comité exécutif de la Conmebol, président de la Fédération vénézuelienne (FVF) ; José Maria Marin (Brésil), membre du Comité d'organisation de la Fifa pour le football olympique. Ancien président de la Fédération brésilienne (CBF).

Où se trouvent-ils ?

Les personnes arrêtées se trouvent dans différentes prisons du canton de Zurich. Le nom de ces établissements carcéraux n'est pas rendu public. D'après les médias suisses, ces établissements se trouvent à Dielsdorf, Limmattal, Meilen, Pfäffikon, Winterthur et Zürich.

Quelles sont leurs conditions de détention ?

Les détenus ont l'obligation de se promener pendant une heure chaque jour, a expliqué à l'AFP Rebecca de Silva du département de Justice du canton de Zurich. Ils n'ont pas le droit d'utiliser leur ordinateur personnel. L'accès à internet est interdit, de même que l'utilisation de téléphone portable. Les avocats peuvent venir pendant les heures de visite. L'autorité ayant prononcé la détention décide des autorisations de visite de la famille des détenus.

Que font-ils ?

Réveil à 07H00, puis petit-déjeuner. Pendant la matinée et l'après-midi, ils ont la possibilité de travailler : emballer des colis, confectionner des câbles, étiqueter des marchandises, aider en cuisine. L'après-midi, ils finissent de travailler vers 16H00. S'ils ne travaillent pas, ils doivent rester dans leur cellule. Les repas de midi et du soir sont pris en cellule (le budget nourriture par prisonnier est de 15 francs suisses, soit 14,30 euros) : au menu, viande ou poisson et féculents, et parfois des légumes et des fruits en boîte de conserve. Le soir, ils éteignent les lumières lorsqu'ils le souhaitent.

- Peuvent-ils faire du sport ou d'autres activités ?

Ils peuvent faire du jogging dans la cour de la prison lors de l'heure de promenade quotidienne. Ils peuvent emprunter des livres dans la bibliothèque de la prison.

Comment sont les cellules ?

La dimension des cellules est de 12 mètres carrés, avec radio, toilettes, une table et une chaise. Il est possible de louer une télévision.

Combien de temps dure la détention extraditionnelle ?

Si l'OFJ (Office fédéral de la justice) reçoit la demande d'extradition dans les délais (40 jours), la personne reste en détention en principe jusqu'à la fin de la procédure. La durée de la procédure et donc de la détention ne dépend pas seulement de la complexité du cas, mais également du détenu. S'il épuise tous les moyens de droit (recours pouvant aller jusqu'au Tribunal pénal fédéral, voire le Tribunal fédéral), la procédure peut durer environ six mois.

Une libération sous caution est-elle possible ?

Le traité d'extradition entre la Suisse et les Etats-Unis oblige les deux pays à se livrer réciproquement des personnes recherchées pour des infractions donnant lieu à une extradition. Les libérations sous caution ou à d'autres conditions sont "rarement accordées", selon l'OFJ en raison du risque de fuite.

Avec AFP

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