Abdelaziz Bouteflika dénoncé

Abdelaziz Bouteflika interdit toute expression à l'opposition.
Abdelaziz Bouteflika interdit toute expression à l'opposition.

Les incessantes violations des droits de l’homme du régime Bouteflika sont étalées depuis quelques jours dans les officines des législateurs et les médias internationaux.

Rien ne va plus en Algérie pour ceux qui se sont approprié honteusement et injustement le pouvoir. Les actions qu’ils ont posées pour réaliser le vol du quatrième mandat le 17 avril 2014 viennent hanter les membres de la famille du despote déguisé en démocrate. La communauté internationale réagit ainsi à l’arrestation et l’emprisonnement de dizaines de personnes pendant des rassemblements des partis d’oppositions lors des élections. Comme beaucoup l’avaient prédit, l’imposant système d’intimidation qu’a mis en place le clan Bouteflika est maintenant la preuve de son illégitimité. Les conséquences de ce vol se font de plus en plus sentir au niveau international. Donnant suite au rapport publié par la Commission européenne sur les irrégularités qui ont entaché l’élection présidentielle, le Parlement européen a adopté en moins de 24 heures deux résolutions qui demandent au clan Bouteflika d’assurer et de garantir les droits de l’Homme et la liberté d’expression. Le gouvernement algérien a beau rejeter ces condamnations, ce qu'il qualifie d'intrusion suspecte dans les affaires intérieures n’est en fait qu’une analyse factuelle du processus frauduleux qu’il a utilisé pour voler ces élections.

Les organismes internationaux empilent actuellement les constatations du peu de valeur de ce gouvernement. L'Algérie est 133e sur 167 pays au niveau des fraudes électorales et 122e sur 157 pays au niveau de la liberté de presse. L’organisme Amnesty International qui a fait les mêmes constatations que l’Europe a de plus condamné le gouvernement algérien pour son traitement des réfugiés et plus précisément le rapatriement dans la violence des migrants nigériens. Tous les organismes internationaux concernés demandent actuellement à Abdelaziz Bouteflika de respecter la liberté d’association et le droit de réunion pacifique, deux choses qui ont été foulées aux pieds pour permettent ce quatrième mandat qui semble être de plus en plus le chant du cygne du dictateur.

Cette dénonciation d’Abdelaziz Bouteflika pour ses pratiques non conformes à la Déclaration des Nations unies sur la défense des droits de l’Homme ne serait pas si grave pour lui si l’Algérie était en bonne position financière. Il pourrait rejeter du revers de la main les accusations des humanistes en coupant les ponts avec les pays qui respectent les droits de l’Homme. Or, ce n’est présentement pas le cas. Plombées par la chute du prix du pétrole, les finances du pays sont telles que son gouvernement est aux abois et cherche de toutes les manières possibles à éviter la faillite qui s’en vient à grande vitesse. La visite officielle Abdelmalek Sellal en Chine le 5 mai est directement liée à cette hémorragie d'argent public algérien. Elle rend invivable le déficit commercial annuel de 6,4 milliards de dollars avec ce pays.

L’Algérie est de plus très mal placée pour diversifier son économie. Elle est classée au 130e rang sur 155 pays en matière d’efficacité commerciale, 148e sur 187 pays pour la création de richesses et est au 86e rang sur 100 dans le classement sur la compétitivité mondiale. Poussé par le désespoir, Bouteflika tente donc d’augmenter les échanges commerciaux avec Cuba et fait la cour au président Raul Castro pendant sa visite d'État en Algérie. Avant de traiter avec le dictateur, le dirigeant du petit pays voisin des États-Unis devrait se rappeler que c’est un système corrompu comme celui de Bouteflika que son frère et lui ont chassé de Cuba. Maintenant que la communauté internationale voit tout le mal que Bouteflika fait au peuple algérien, il est temps qu’on lui montre la porte.

L’Algérie a besoin d’un gouvernement qui rassemble toutes ses forces vives et non d’une petite clique qui vit aux dépens de sa population. On peut espérer que Laurent Fabius qui se rendra à Annaba pour inaugurer l'usine Alstom le 12 mai tentera de faire entendre raison au despote. Le président français François Hollande pourrait d’ailleurs lui donner des conseils de voyage lors de son passage à Alger le 15 juin prochain.

Michel Gourd

Plus d'articles de : Politique

Commentaires (7) | Réagir ?

avatar
faroudja Oumerry

Espérer quelque chose de bien de Fabius, revient à attendre que la peste apporté du bien. Le clown de Hollande est exactement dans la même position que son homologue l'inutile et l'indecrottable fakhmatouhou Abedeka. la France a force de nous fourguer les Boutef les chadli et les kafi, elle a fini par s e faire fourguer ses Fabius, ses Valls et ses Sarko sans compter l'inutile sous préfet Hollande. Toute cette clique de voyous, de parasites et marionnettes ne feront rien de bon a part suivre les feuilles de routes que leur boss leur auront tracer pour eux. les politiques sont devenus aujourd'hui des fonctionnaires payés par les pouvoir de l'argent. Les journalistes les varient précédés sur cette voie

Quelle honte!

avatar
rachid bendraham

la majorité des puissances étrangères sont ralliées aux régimes maffieux arabes (bisness oblige) il n y a rien à attendre, circuler....

visualisation: 2 / 7