Le groupe djjihadiste Boko Haram rejoint l'Etat islamique, selon le SITE

Le chef  de Boko haram dans un de ses numéros.
Le chef de Boko haram dans un de ses numéros.

Le groupe islamiste nigérian Boko Haram a prêté allégeance à l'Etat islamique (EI) qui contrôle de vastes territoires en Irak et en Syrie, a rapporté le service de surveillance des sites internet islamistes SITE. Des signes de rapprochement entre les deux groupes étaient observables ces derniers mois.

"Nous annonçons notre allégeance au calife (...) que nous écouterons et auquel nous obéirons dans les difficultés comme dans la prospérité", précise une vidéo de huit minutes diffusée au nom de Boko Haram sur internet. Les militants de l'EI appellent depuis plusieurs mois tous les musulmans à se joindre à eux et à prêter allégeance à leur calife Abou Bakr al-Baghdadi.

Le message de Boko Haram est un simple enregistrement audio accompagné d'une image représentant un micro, alors qu'habituellement Shekau est visible dans les messages qu'il diffuse, souvent en gros plan. Shekau s'exprime en arabe et son intervention est sous-titrée en français et en anglais. Il est impossible pour l'instant de vérifier l'authenticité du message, mais le chef de Boko Haram s'identifie clairement sur la bande audio.

Rapprochement récent

Shekau avait déjà évoqué al-Baghdadi dans ses vidéos mais sans jamais lui faire formellement allégeance. Pourtant, ces derniers mois, il y a clairement eu des signes de rapprochement entre le groupe nigérian et l'EI. Boko Haram a conquis en juin 2014 la ville de Gwoza dans l'Etat de Borno (nord-est), d'où Shekau a, à son tour, proclamé en août un "califat" dans les zones passées sous contrôle islamiste.

En outre, un rapprochement s'est opéré dans les modes de communication, les vidéos de Boko Haram se mettant à ressembler de plus en plus à celles de la propagande de l'EI. Cette annonce intervient aussi trois semaines avant la présidentielle nigériane que les insurgés islamistes menacent de perturber. Depuis 2009, l'insurrection islamiste et sa répression par les forces de l'ordre nigérianes ont fait plus de 13 000 morts.

AFP

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