L'Etat islamique affirme avoir décapité l'otage américain Peter Kassig

Le jeune Américain assassiné par les jihadistes.
Le jeune Américain assassiné par les jihadistes.

L’Américain de 26 ans était un ancien ranger reconverti dans l’humanitaire. 18 soldats syriens ont également été tués.

Le groupe ultra-radical Etat islamique (EI) a revendiqué l’exécution par décapitation de l’otage américain Peter Kassig, enlevé en Syrie, et d’au moins 18 soldats syriens, dans une vidéo mise en ligne dimanche sur des sites jihadistes.

Cette vidéo d’une quinzaine de minutes, qui n’a pu être authentifiée dans l’immédiat, a été diffusée par l’organe médiatique de groupes jihadistes, Al-Furqan. Elle commence par un historique sur la naissance en Irak du groupe EI, qui était auparavant lié à Al-Qaïda, puis évoque le début de son implication dans la guerre en Syrie avant de montrer la décapitation en masse des «soldats de Bachar» puis celle de l’otage américai

«C’est Peter Edward Kassig, un citoyen américain de votre pays (...)», affirme un homme masqué et habillé de noir, à l’accent britannique, debout à côté d’une tête tranchée, en allusion à cet ancien soldat américain converti à l’islam après son enlèvement en Syrie en 2013.

Il n’était pas possible de dire dans l’immédiat s’il s’agit de «Jihadi John», assassin présumé des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff. Peter Kassig est le troisième otage américain dont la décapitation est revendiquée par l’EI, après James Foley et Steven Sotloff. Deux autres Britanniques, Alan Henning, un volontaire humanitaire, et David Haines, travailleur humanitaire, ont subi le même sort.

Tous ces otages ont été enlevés en Syrie, pays en guerre depuis plus de trois ans. L’homme masqué lie l’exécution de Kassig à l’envoi de centaines de conseillers militaires américains pour aider les troupes irakiennes à combattre l’EI.

«Nous voilà en train d’enterrer le premier croisé américain à Dabiq. Et nous attendons avec impatience l’arrivée de vos autres soldats pour qu’ils soient égorgés et enterrés ici même», menace l’homme masqué sans préciser la date du meurtre de Peter Kassig.

La région de Dabiq, dans le nord de la Syrie, fut le théâtre d’une bataille majeure au XVIe siècle, où l’armée des musulmans est décimée mais finit par triompher, selon une prophétie de l’islam.

Agé de 26 ans, Peter Kassig avait fondé en 2012 une organisation humanitaire, «Special Emergency Response and Assistance» (Sera), après avoir quitté l’armée américaine.

Il était apparu dans une vidéo le 3 octobre montrant la décapitation d’un autre otage de l’EI, le Britannique Alan Henning, dans laquelle les jihadistes menaçaient de le tuer à son tour, en représailles aux frappes aériennes menées par les Etats-Unis en Syrie et en Irak. La mère de Peter Kassig avait envoyé le 9 octobre sur Twitter un appel aux ravisseurs.

La vidéo diffusée dimanche montre aussi l’exécution d’au moins 18 hommes présentés comme des soldats du régime de Bachar al-Assad marchant par deux, les uns derrières les autres. Les jihadistes se saisissent chacun d’un long couteau avant de plaquer leur victime respective au sol et de la décapiter.

Au moment de cette exécution, le nom de la région Dabiq s’affiche sur la droite de l’écran. Accusé par l’ONU de crimes contre l’Humanité, le groupe EI est responsable de terribles exactions dans les vastes régions conquises en Syrie et en Irak, notamment exécutions, rapts, viols et actes de nettoyage ethnique.

Réactions indignées

En France, Manuel Valls indique dans un communiqué avoir «appris avec effroi la décapitation de l’otage américain Peter Kassig et celle de nombreux soldats syriens» et «condamne avec la plus grande fermeté ce nouvel acte de barbarie». Le Premier ministre britannique, David Cameron, s’est dit lui «horrifié» par le«meurtre de sang-froid».

AFP

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