Assassinat d'Hervé Gourdel : poursuites judiciaires contre 15 suspects

Hervé Goudel exécuté par ses ignobles ravisseurs le 24 septembre.
Hervé Goudel exécuté par ses ignobles ravisseurs le 24 septembre.

La justice algérienne a lancé des poursuites contre quinze personnes, actuellement en fuite, soupçonnées d'avoir participé à l'enlèvement et à l'assassinat d'Hervé Gourdel, l'otage français décapité en Algérie, a appris jeudi l'AFP de source judiciaire.

Les 15 suspects, tous de nationalité algérienne, sont poursuivis notamment pour création d'un groupe armé terroriste, prise d'otage et assassinat avec préméditation, a précisé cette source. Parmi eux figure Abdelmalek Gouri, dit Khaled Abou Souleïmane, 37 ans, le chef de Jund al khalifa (Les soldats du califat), le groupe qui a revendiqué l'assassinat de Hervé Gourdel. L'autre principal suspect est son bras droit Abdallah Abou Meriem.

La plupart des 13 autres membres de ce groupe avaient rejoint les rangs des islamistes armés durant les années 1990 en pleine guerre civile en Algérie.Tayeb Louh, ministre de la Justice, avait annoncé mardi avoir que des auteurs du rapt ont été identifiés sans donner ni sur les noms ni les circonstances de cette identification. L'enquête a été confiée à une juridiction d'Alger spécialisée dans les affaires de terrorisme et le crime organisé. A Paris, une information judiciaire a été parallèlement ouverte sur cette affaire.

Hervé Gourdel, un guide de haute montagne de 55 ans, avait été enlevé le 21 septembre à une centaine de kilomètres à l'est d'Alger par Jund al-Khilafa. Ce dernier l'a ensuite décapité en représailles, selon lui, à l'engagement de la France aux côtés des Etats-Unis dans les frappes aériennes contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak.

Jund al-Khilafa avait surgi sur la scène jihadiste fin août en publiant un communiqué annonçant avoir quitté Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dénoncée pour sa déviance et fait allégeance à l'EI, selon le texte. Le groupe est composé essentiellement d'ancien éléments d'Aqmi actifs dans la région d'Alger et en Kabylie, selon une source sécuritaire.

Le groupe a été créé par Abdelmalek Gouri, un ancien bras droit d'Abdelmalek Droukdel, chef d'Aqmi. Il faisait partie d'une phalange d'Aqmi à l'origine des attentats suicide contre le palais du gouvernement et un bâtiment de l'ONU en 2007 à Alger. Gouri serait également derrière l'attaque qui a coûté la vie à 11 soldats en avril dernier à Iboudrarène, dans la même zone où s'est produit l'enlèvement d'Hervé Gourdel.

Des cadres du ministère de la Défense, cités par le quotidien francophone El Watan, avaient indiqué mercredi que l'information du rapt de l'otage français était parvenue tardivement aux autorités algériennes, ce qui a laissé le temps aux ravisseurs d'échapper aux militaires lancés à leur poursuite.

Avec AFP

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Abdelaziz DJABALI

- (Français enlevé en Algérie : « La France ne cédera à aucun chantage », selon Hollande)

-C’est la faute de la France en général,

-et de François hollande, en Particulier,

-Si François Hollande,

-Avait essayer de temporiser un peu avant d’annoncer,

-Que la France ne cédera pas au chantage,

-L’Armée Algérienne avait une chance de le localiser,

-Et d’essayer de le libéré sain et sauf,

-Il faut user de Beaucoup de Diplomatie dans ce genre d’Affaire Monsieur Hollande,

-Surtout lorsqu il s’agit de la vie d’une Personne,

-On ne Badine pas avec des Gens qui ne Craignent pas Dieu;

-Vous l’avez Décapité avant qu’il soit Décapité par ses Ravisseurs,

-Si la Victime était un membre de votre Famille,

-Agiriez vous ainsi ? !

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Boualem Arache

Si l'information sur le rapt du malheureux H. Gourdel aurait atteint au temps voulu les autorités algériennes...

Mais attendre un minima de civisme d'un "émir" au niveau primaire dispensé par l'école fondamentaliste algérienne serait une gageure de mauvais aloi. Un civisme qui se traduirait dans l’envoi d’un ultimatum! Mais qu’à cela ne tienne, et que dirons-nous des ratés de rendez-vous - des poses de lapin- avec la bonne gouvernance qui jalonnent le pays depuis 1962 ? Et pourtant les ultimatums, les alertes, les mises en garde, les dérives dans la gestion ont été de tout temps visibles et indécemment…

Donc tout cela pour un manque d’information…