Hervé Gourdel : une énième victime des discours mensongers du pouvoir

Avant qu'il soit la victime de ces écervelés échappés des fonds des âges, le Français Hervé Gourdel est le martyr des discours rassurants et mensongers que le pouvoir et ses relais s’échinent à répéter depuis l’arrivée de Bouteflika au pouvoir.

Le président Bouteflika s’enorgueillissait depuis un paquet d’années d’avoir ramené la paix en Algérie. Tout son édifice langagier s’est construit sur cette grosse ficelle. Pourtant, des Algériens continuaient de mourir dans des attentats, des soldats de l’ANP, des policiers étaient régulièrement la cible de voitures piégées, d’embuscades meurtrières. Rappelons-nous trois jours après l’annonce des résultats de la mascarade électorale d’avril dernier, 14 militaires ont été tués dans une embuscade sur les hauteurs d’Iboudrarène. Soit dans les mêmes environs proches où a été enlevé Hervé Gourdel dimanche soir puis ignoblement tué.

Rien n’y fit, les regards étaient tournés à cette époque vers "’heureux gagnant" de cette fraude électorale. Les JT ne parlaient que du quatrième mandat de Bouteflika qui allait commencer avec ses promesses de" paix", de "prospérité". De ses miraculeuses réalisations pour l’Algérie !

Les officiels tout occupés à saliver devant la nouvelle ne pouvaient daigner se pencher sur cet inqualifiable attentat qui allait annoncer d’autre. Notamment l’assassinat de ce Français. Non, ils ne pouvaient entendre les râles de ces jeunes soldats tués traîtreusement à la fleur de l’âge. Ils étaient et sont loin de l'Algérie profonde, du pays réel. Bouteflika et sa clique étaient à mille lieues de sentir le feu qui ravageait les parents de ces jeunes soldats. Ils étaient tout occupés à préparer l’avenir. Autrement dit : le pillage de l’économie algérienne.

Oui, les mensonges répétés des officiels sur la paix retrouvée, la politique de concorde nationale qui a permis à des criminels de retrouver la liberté continueront malheureusement à faire des victimes. Ni les communiqués officiels prêchant l’affliction, ni les promesses de traquer les assassins ne changeront la donne. Ils ne sont qu'une énième diversion qui ne trompent que ceux qui veulent bien les croire.

Il n’y a qu’une seule urgence : dire la vérité, toute la vérité aux Algériens et ceux qui aiment l’Algérie. 

Yacine K.

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Commentaires (6) | Réagir ?

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tahar foli

merci pour l'iformation

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Mouloud FEKNOUS

Avant tout, je me dois comme tout algérien d'exprimer ma tristesse, et mon indignation pour le meurtre gratuit et ignoble de ce Monsieur venu en Algérie en ami.

Encore une fois la politique insensée qui a conduit à la loi scélérate de la concorde et de la réconciliation est responsable de tous les crimes commis par ces nervis. Il y aurait une véritable réconciliation si la justice avait été partie prenante, on peut se repentir reconnaître ses fautes mais payer d'abord et avant tout pour ses crimes. Sinon cela n'a aucun sens. Le terrorisme "résiduel" n'existe pas, c'est du terrorisme qu'il faut combattre jusqu'au bout sur le terrain et combattre ceux qui le finance (au lieu de leur payer des parties de chasse à l'outarde- parait aphrodisiaque, seule chose qui intéresse ces abrutis, à la gazelle en voie de disparition).

Que dire d'autre ? Nos espoirs d'enfants de l'indépendance, notre vœux pieux de voir notre pays disputer aux autres nations le savoir, les découvertes, le bien être ont été annihiler par ces barbouzes venus de je ne sais quelle planète - d'aucun l’appellerait Oujda, Ghardimaou, Massre, ou d'ailleurs? Adieu à nos rêves d'enfants, Adieu à notre Algérie celle pour laquelle nos parents ont donnés leur vie pour la simple et unique cause la DIGNITE.

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