La propagande canadienne sur Israël

Les civils de Gaza payent le prix fort de l'agression militaire israélienne.
Les civils de Gaza payent le prix fort de l'agression militaire israélienne.

Le Canada du 21e siècle ressemble de plus en plus à une république de banane et de moins en moins à une démocratie. Les gouvernements de ces États à légitimité questionnable fréquentent d’ailleurs tous les mêmes grandes entreprises qui exploitent les ressources naturelles ou humaines de ces pays. Le meilleur exemple de cette dérive du Canada peut être vu dans son inféodation à Israël dans le conflit qui l’oppose aux Palestiniens.

Pendant que Washington déplore les victimes civiles à Gaza et l’entrée massive de milliers de soldats, Ottawa tient un discours unilatéral sans aucune nuance ni subtilité en faveur d’Israël. Le manque d’impartialité du gouvernement canadien face à ce conflit est non seulement évident, mais condamné sur la scène internationale par de très nombreux pays qui ont une position plus équilibrée. Le premier ministre canadien Stephen Harper ne tient aucunement compte du fait que les morts dans ce conflit se comptent par centaines parmi les Palestiniens et sur les doigts d’une main pour les Israéliens. Qu’Israël continue la colonisation du territoire palestinien malgré plusieurs condamnations de ce fait par l’ONU n’est mentionné nulle part dans ses discours à l’emporte-pièce contre les méchants dirigeants palestiniens.

Sans aucune nuance, le Canada considère le Hamas comme une organisation terroriste internationale qui ne cherche qu'à détruire l'État d'Israël. Une position qui ne contribue qu'à envenimer la situation et à jeter de l'huile sur le feu, ont estimé des politiciens canadiens dans l’opposition et sans pouvoir réel pour changer les politiques du pays.

Pourtant, en répliquant de façon disproportionnée, Israël rend caduque l’affirmation du gouvernement canadien qui dit que le fléau du terrorisme doit être rejeté catégoriquement par toutes les personnes éprises de paix dans le monde. Un gouvernement ne peut pas être considéré comme un ami de la paix quand il tire sur la population civile et y fait plus de 300 morts tandis qu’il n’en déplore que quelques-uns de son côté. Quand le ministre des Affaires étrangères, John Baird, dénonce une campagne de terreur, il ne vise pourtant pas Israël, mais les Palestiniens. Que ces hommes et ces femmes vivent sur un petit bout de terrain qui n’est pas un pays et est totalement dépendant de l’État israélien ne change rien à son appréciation des faits.

L'agression militaire israélienne disproportionnée dans la bande de Gaza en réaction aux attaques par roquettes du Hamas et l'assassinat de trois jeunes Israéliens vise pourtant dans les faits à sécuriser une position de dominance face aux Palestiniens qui sont totalement dominés dans ce conflit. Elle empêche de lier la fin des tirs de roquettes à la levée du blocus de Gaza et l'arrêt de la colonisation et des occupations illégales de territoires palestiniens demandés par l’ONU. Totalement contre-productive, la position canadienne finira par entraîner des sanctions économiques et diplomatiques fortes à l'encontre du gouvernement israélien pour l'obliger à s'asseoir à une table de négociation avec les représentants palestiniens. En même temps, le Canada montre qu’il se moque des droits fondamentaux des peuples, y compris ceux de celui qu’il gouverne.

Michel Gourd

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Commentaires (2) | Réagir ?

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klouzazna klouzazna

Dans le passé, on a essayé de gérer les pays comme des casernes et ça a conduit à des états de lieu catastrophiques !!!

Aujourd'hui, on veut les gérer comme des entreprises et ça va se terminer par leur banqueroutte !!!

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Massinissa Umerri

Si vous comprennez autant la cause Palestinienne, alors je suppose que celle des Touaregs arnaque's par les mediterrannens franco-algeriens depuis bien avant 1948, n'aurait besoin d'aucune explication. Franchement vous attaquer a des imbeciles et ignorer celles-la qui se servent d'enfants et de vieux comme par-balles est audacieux...

Voyez-vous, il y en a dans ce monde qui s'investissent pour leurs enfants, et non l'inverse.