Mondial : feux d'artifice et concert de sirènes de bateaux à Alger

L'ivresse de la qualification dans les rues algériennes.
L'ivresse de la qualification dans les rues algériennes.

Alger chavirait de bonheur jeudi soir après la qualification historique de la sélection algérienne aux 8e de finale de la Coupe du monde de football après son match nul face à la Russie (1-1).

Une foule colorée, exceptionnellement mélangée de femmes et d'hommes, dans une ville où la nuit est d'habitude exclusivement masculine, défilait dans la rue, aux sons de la flute et de tambourins. Des feux d'artifices ont éclaté et des sirènes de bateaux ont retenti dès le coup de sifflet final de l'arbitre. Une immense clameur est alors montée de la Place de la Grande Poste, au coeur d'Alger, où des milliers de personnes ont suivi le match sur écran géant.

Femmes et hommes, drapés de l'emblème national, certains serrant leurs enfants dans les bras, d'autres priant les bras vers le ciel, se sont massés dès l'après-midi à cet endroit, dansant et chantant. Le port vibrait d'un énorme concert de sirènes de bateaux, alors que des gerbes de feux d'artifice scintillaient dans plusieurs quartiers dominant la baie d'Alger. Des cortèges de voitures commençaient alors à converger vers le centre de la capitale.

Depuis la victoire contre la Corée du Sud (4-2), le pays tout entier était pavoisé aux couleurs nationales, avec des drapeaux verts et blancs de toutes tailles, accrochés aux balcons, aux antennes de voitures, dans les magasins, ou drapant le corps des supporteurs.

Dès le coup de sifflet final jeudi soir, les supporters, pour la plupart de jeunes hommes, ont envahi les rues de la capitale dans un vacarme de klaxons, de chants et de pétards. Pour Madjid, une écharpe verte sur les épaules, "cette qualification donne à l'Algérie l'occasion d'affronter en huitième de finale l'Allemagne et prendre sa revanche" Au Mondial-1982 en Espagne, l'Algérie avait battu l'ex-RFA (2-1) et manqué ensuite la qualification, en raison d'un match entre l'Allemagne et l'Autriche, qui avaient gelé après dix minutes de jeu un résultat (1-0) qui les qualifiait toutes deux, connu sous le nom de "match de la honte".

Mêmes scènes de liesses à Oran, la grande métropole de l'ouest algérien où d’innombrables voitures, bondées de supporteurs, ont défilé en cortège dans les rues de la ville, noire de monde. Brandissant des drapeaux aux couleurs vert et blanc, munis de vuvuzela et trompettes, les supporteurs scandaient "vive l'Algérie" et entonnaient des chants à la gloire des "Fennecs". Des centaines de voitures, klaxons hurlant, ont également parcouru les rues de la ville de Constantine, dans l'Est de l'Algérie, dès la fin du match. 

AFP

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