Climat : coupables devant les générations futures

Le rapport du Giec sur les changements climatiques est accablant.
Le rapport du Giec sur les changements climatiques est accablant.

Avec les dernières révélations du Giec publié le 13 avril, il est maintenant le temps de faire cesser les actions des personnes et des États qui augmentent la création de gaz à effet de serre pour des raisons financières.

L’exploitation des sables bitumineux au Canada est une des causes qui font actuellement disparaître des pays du tiers-monde sous le niveau de la mer. Les changements climatiques en cours ont déjà fait des milliers de décès et menacent la vie de millions de personnes sur cette planète. 

Le troisième rapport du Giec répète avec encore plus d’insistance ce que les deux précédents ont dit. Maintenant, la probabilité que le réchauffement climatique soit dû aux activités humaines est supérieure à 95 % et les émissions de CO2 doivent diminuer de 40 à 70 % d’ici 2050. Il serait donc normal de s’attendre des décideurs de la planète qu’ils s’entendent pour là sauver. Or les émissions mondiales de gaz à effet de serre atteignent des niveaux sans précédent et leur croissance n'a jamais été aussi rapide. De 2000 à 2010, en dépit des alertes publiées, les émissions ont augmenté passant à 2,2 % par année alors qu’elles étaient en moyenne de 0,4 % depuis 30 ans. Les avertissements n’ont visiblement pas réussi à faire entendre la voix des pays du tiers-monde et des personnes en danger aux producteurs de CO2. Il n’y a plus de doute face au fait qu’actuellement, la lutte contre les changements climatiques est une question de volonté mondiale et non de capacité.

Le coût économique de l'inaction doit être chargé à ceux qui travaillant contre l'instauration de normes plus contraignantes ou la mise en place de taxes basée sur les émissions de carbone. Ils devraient en être tenus responsables devant les générations futures. Les impacts des changements climatiques menacent plus que la stabilité mondiale. Ils confirment l'échec des politiques publiques mises en œuvre jusqu'à présent et montrent que la génération actuellement au pouvoir sacrifie sciemment le bien-être de ses enfants et de populations de la terre entières pour conserver son niveau de vie. Les résidents de Kitimat, en Colombie-Britannique, viennent de voter contre la proposition de projet d'oléoduc Northern Gateway. Le nouveau premier ministre du Québec, Philippe Couillard, devrait penser à son serment d’Hippocrate et réexaminer le dossier du pipeline qui amène le pétrole des sables bitumineux vers l’est du Canada.

Michel Gourd

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