Depuis le coup d'Etat menée par Al Sissi contre le président Mohamed Morsi, l'Egypte est plongée dans une indescriptible répression. "Une personne a été tuée et un enfant a été blessé au cours des affrontements", a indiqué un responsable de la sécurité cité par le quotidien officiel Ahram, qui a précisé que la police avait arrêté dix manifestant islamistes.

Les heurts se sont produits lorsque des habitants se sont vivement opposés aux slogans hostiles à l'armée scandés par les manifestants anti-gouvernementaux, lesquels sont pour la plupart des partisans des Frères musulmans.

Dans la capitale, au Caire, au moins 4 000 manifestants pro-Morsi ont défilé dans le quartier d’Ain Shams, bloquant la principale avenue et interrompant la circulation. De violents affrontements sont survenus entre les manifestants et la police anit-émeute, qui a dispersé les partisans de Mohamed Morsi en faisant usage de gaz lacrymogène.

Depuis la destitution de M. Morsi par l'armée en juillet dernier, ses partisans n'ont cessé d'organiser des manifestations hostiles au gouvernement, condamnant l'éviction du président qualifiée de "putsch" et réclamant son retour au pouvoir.

Mi-août, les forces de sécurité ont dispersé deux grands sit-ins pro-Morsi au Caire, ces opérations se soldant par la mort d'un millier de personnes et l'arrestation de milliers d'autres.

Les manifestations de ce vendredi ont été organisées au moment où le pays en crise est en train de former un nouveau gouvernement provisoire avant les élections présidentielles prévues mi-avril.

Avec Xinhua