Présidentielles : supercheries et surenchères d’un quatrième mandat

Un mandat à vie à tout prix pour Bouteflika !
Un mandat à vie à tout prix pour Bouteflika !

La souveraineté d’un peuple est sa raison d'être ou de ne pas être (Brahim Gater).

Dans l’ordre biologique et raisonnable de la vie d’un peuple et de l’édification de son Etat nation, les élections présidentielles est une légitimité qu’est le respect de son identité et de son intégrité. Il exprime son droit d’existence et de sa souveraineté par le choix de la personne qu’est en mesure de diriger leur destiné sur la voie du progrès, de la prospérité et de la paix. Par ailleurs, cette manifestation à caractère constitutionnel est un moment de réflexion pour évaluer les résultats du passé et mesurer les attentes et les objectifs à atteindre en tenant compte des carences et des insuffisances. 

Un examen pour définir le taux de satisfaction des citoyens et leur adhésion aux politiques et aux choix des hommes qui ont pour mission la protection des intérêts de la patrie. Ces personnes choisies pour leur compétence, leur intégrité et leur engagement doivent atteindre les objectifs et respecter le projet politique pour lequel ils sont élus.

La consultation doit être réalisée avec les outils de transparence aux normes civilisationnelles et au respect des valeurs humaines et de la démocratie, le contraire sera une atteinte grave à l’existence du peuple, une insulte à son intelligence et de l’inconsidération à son indépendance et demeure un acte d’humiliation de son citoyen sur la scène de la société des nations. 

La prise du pouvoir par des pratiques de surenchère et de l’intrigue enrobées d'intelligence malicieuse de certains groupes qui agissent au nom de la force place notre peuple dans un état d'infériorité vis-à-vis des nations qui avancent dans des progressions économiques et sociales certaines et qui construisent avec fierté l’avenir de leurs enfants et des générations futures. l’exemple de nos voisins tunisiens illumine notre parcours sur lequel l'intérêt de notre pays doit être au-dessus des réactions emphatiques, pathétiques et philanthropique.

Les enjeux internationaux, le nouvel ordre économique mondial et les crises qui usent les pays du nord avec ses effets réfractaires et collatéraux, les géomètres des nouvelles politiques internationales, le printemps arabe et le déséquilibre des rapports de forces au niveau régionale et international, l'émergence de nouvelles forces dirigeantes et l'interventionnisme de nouvelles sources de paternalisme, les besoins énergétiques, la place du pétrole et du gaz face à la demande des industries émergentes en Asie et en Europe, le terrorisme et ses commanditaires, les politiques sécuritaires et la paix nous imposent des choix au dessus de toutes les considérations politiques. Dans cette perspective, l’implication du peuple est la seule alternative et solution possible pour pouvoir faire face à ce grand bouleversement. 

Le mur de Berlin avec ses substitutions n’existent plus, le sauvetage économique des pays de l’Est par les politiques de l’Ouest, la dégradation des pays du sud et l'interventionnisme de certains pays du Nord pour éviter des génocides, le front de la fermeté et de la résistance qui s’est volatilisé à la vitesse de lumière, le naufrage de la gauche du monde arabe et leurs discours sur l'impérialisme et ses alliés, le bavardage des dirigeants du tiers monde pour réduire le champ de vision de leur peuple et camoufler leur incompétence à pouvoir construire des institutions démocratiques. Cinquante années de bla-bla et de tam-tam qui se terminent avec une faillite générale.

Les résultats et les conclusions de ces années d'échec nous enseignent qu’il est temps de mettre fin à des politiques d’aventurisme, de clanisme et de sectarisme et qu’il n’est plus dans les droits de nos gouverneurs de se permettre le luxe d’exploiter l’ensemble des institutions de la nation pour camoufler leur incompétence et défendre leur amour du pouvoir pour rester au pouvoir sans pouvoir être capable d’apporter de la prospérité, le progrès et la paix.

Les forces de la république doivent être à la disposition du peuple et de la patrie et non au service des acteurs du désordre, de l’incertitude et de l’inconnu. L'incompétence intellectuelle et l’incapacité physique à pouvoir réaliser des missions attachées aux ordres de la gouvernance ne doivent pas trouver adhésion et concours de la part des institutions citoyennes. 

Nous ne pourrions pas imposer des incompétences à la gestion des affaires de la nation et réprimer le peuple pour leur opposition aux résultats médiocres, ceci est illogique et incompatible avec la raison humaine. Par contre, Le peuple doit être juger pour son adhésion à la perte de sa souveraineté et de son droit de choisir des personnes qui répondent au mieux à ses attentes. 

Le temps du zaïmisme est révolu. La démocratie véritable et la coexistence pacifique forment la locomotive qui conduira les peuples vers le progrès et la paix. Une justice de droit est la garante pour la préservation de la dignité du citoyen et son épanouissement au sein de sa société. Dans la perspective d’un quatrième mandat, le peuple perd sa liberté, il est du devoir des acteurs cette supercherie d’expliquer aux citoyens les raisons qui justifient la perte de sa liberté.

Démos

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Commentaires (3) | Réagir ?

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Bachir ARIOUAT

Cela fait plus d'un demi siècle, que nous vivons avec la supercherie, que nous sommes complices de ces supercheries, pourquoi s'en étonner aujourd'hui, notre complicité avec ces gens est tellement flagrante que le F. L. N. la figure de prou des militaires, ils considèrent l'Algérie leur appartenir, les autres partis, les ramasses miettes ont rejoint le F. L. N., la majorité du peuple ils marchent avec où ils crèvent.

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ali Foughali

Un mandat à vie et un mausolée même dans les jardin d'El Mouradia. Ad vitam aeternam.

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