Libye : un colonel de la police militaire abattu devant chez lui

Benghazi livré aux assassinats et règlements de compte.
Benghazi livré aux assassinats et règlements de compte.

Le colonel Mustapha al-Barghathi, premier officier de l'ancien régime à s'être engagé contre Muammar Kadhafi, a été tué par balles à Benghazi.

Le colonel Mustapha al-Barghathi, chef de la police militaire libyenne, qui dépend du chef d'état-major de l'armée, a été abattu vendredi à Benghazi, dans l'est de la Libye, a indiqué un porte-parole des services de sécurité. Il "a été tué devant chez lui par des balles tirées par des inconnus", a déclaré le colonel Abdallah al-Zaidi. Le colonel al-Barghathi "a succombé à ses blessures à l'hôpital al-Jala", a ajouté Abdallah al-Zaidi, précisant que l'officier avait été touché à la tête et à la poitrine. Mustapha al-Barghathi avait été le premier officier de l'armée de l'ancien régime à former un groupe de combattants contre les forces du dictateur déchu Muammar Kadhafi, après le déclenchement de l'insurrection libyenne en février 2011, a-t-on ajouté de même source.

Benghazi, bastion de la révolution libyenne, est le théâtre quotidien d'attaques et d'assassinats contre l'armée et la police. Des représentations diplomatiques et des intérêts occidentaux ont été également visés par des attentats ces deux dernières années. Le dernier en date a été perpétré le 11 octobre contre le consulat de Suède, une des rares représentations diplomatiques encore ouvertes à Benghazi. La multiplication des attaques visant des diplomates, dont celle qui a coûté la vie à l'ambassadeur américain Chris Stevens le 11 septembre 2012, a en effet poussé la plupart d'entre eux à quitter Benghazi, bastion de la révolution de 2011. Ces attentats, souvent attribués à des islamistes extrémistes, n'ont jamais été revendiqués. Deux ans après le renversement du colonel Muammar Kadhafi, les autorités de transition peinent à mettre sur pied des forces de sécurité efficaces et sont engagées dans un bras de fer avec des milices armées qu'elles n'arrivent pas à contrôler.

Avec AFP

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