Seul...

Meziane Ourad
Meziane Ourad

J'avais pris l'engagement avec "Le Matin" d'écrire pendant un mois un billet. Je l'ai fait. Je peux le faire pendant plusieurs années.

Je ne le ferai pas pour des raisons ridicules: "Le Matin" na pas d'argent. Il lui a été volé par Bouteflika et ses flibustiers. Le Matin ne peut pas me payer, et comme moi, je ne suis pas un mercenaire, je ne suis qu'un journaliste paumé en France depuis une vingtaine d'années, je vais m'y faire.

J'aimerais bien qu'un de ces jours les milliardaires que sont devenus les directeurs et actionnaires de journaux privés algériens paient , en Euros, leurs correspondants à l'étranger. Tous les journaux communautaires établis à l'étranger salarient leurs journalistes  en devises virées sur leurs comptes ,ce qui leur permet d'accéder à un droit fondamental: La carte de presse. Cette carte qui ouvre plein de portes et, Qui, surtout, permet à son titulaire de travailler dans des conditions décentes, on ne peut l'obtenir que si on prouve  que le métier de journaliste vous nourrit.

Compte bancaire et ordre  de virement à l'appui!

Aucun journal algérien  ne le fait. Ils paient avec de la monnaie de singe, le dinar,et encore... Du coup, les journalistes algériens qui se retrouvent en France vivent comme des clochards.

Avouez qu'on peut en avoir quelques fois marre, surtout lorsqu'on se rend compte que les trafiquants multiprise, eux , s'en sortent et te narguent !

Va faire des études!

J'ai affiché, pendant tout le mois de ramadhan mes doutes face à l'Islam. Je ne peux pas aimer des gens qui ont institué  l'assassinat comme système. Je ne peux pas applaudir des pouilleux qui, pendant une décennie entière, se sont échinés  à décapiter des têtes algériennes porteuses de cervelles à même de porter le pays au firmament.

Faut-il, ici, réciter encore la litanie des noms ?

J'ai mal dans mes entrailles. Pour plusieurs raisons. D'abord,parce que je passe la fête de l'aid tout seul , avec Matoub, en fond musical.

Parce que aussi je n'arrive pas à admettre, les raisons qui poussent un certain nombre de lecteurs, une minorité, à croire que je suis un inuit.

Non, je suis un algérien, et un bon! Supporter du NAHD, de  l'équipe nationale et tout et tout!

Même pas de la JSK ! 

Chères lectrices, chers lecteurs, bonnes fêtes ! Et à bientôt sur  le "Café arabe ", un billet hebdomadaire. Et merci de m'avoir supporté tout au long de ce mois.

Meziane Ourad

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Commentaires (17) | Réagir ?

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zwen

Je n'aime spéculer sur la vie des gens. Mais il n y a pas une personne épargné par le malheur Algérien. le chômage, la misère, le célibat, la maladie, l'exil, le terrorisme... quelques fois certains sont touchés par plusieurs problèmes à la fois.

c'est pour cette raison on arrête pas de parler. mais je ne me permettrai pas de donner conseil, bonne chance.

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albert smail

Vous voulez des sous, des euros de prefrence !!... comme je vous comprends !...

Ma vieille mere, qui n'a jamais ete à l'ecole, touche une retraite de reversion en Euros. Un journaliste plein de talent vivant en france meme n'a pas de salaire... quelle terrible injustice!!

C'est que dans la vie, Mr Merad, pour reussir et sortir de sa misere de gagne petit, il faut avoir le courage de prendre des risques, des vrais.... Si ma mere est aujourd'hui à l'abri, il a fallu que mon pere eut passé toute sa vie dans les profondes galeries des mines en Frances, loin de sa femme et de ses enfants, et finir les poumons pourris par la silicose. Et ceux qui vous conseillent d'ecrire un livre vous leurrent, car la France regorge d'ecrivains !

Essayez de proposer au grands titres de la presse françaises de vous faire recruter pour aller couvrir les evenements de guerre en Syrie, par exemple,... vous serez engagé de suite !

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Brahim Arbat

Si l'on comprend bien, puisque M. Ourad n'a aucune chance d'écrire un bouquin en France, il doit faire comme votre père qui a eu la silicose à force de ramper dans les mines de France et probablement crévé de ça, ou alors d'aller couvrir le bordèle dans un pays arabe où il risque de mourir aussi. Vous voulez mon avis, d'ailleurs je vous le donne quand même, vous semblez en vraiment jouir de la détresse de ce journaliste.

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