Tunisie : vive tension après l'assassinat de Mohamed Brahmi
Mohamed Brahmi, député de gauche et opposant, a été assassiné par balle, jeudi 25 juillet, devant son domicile dans le secteur d'Ariana à Tunis. D'après des témoins, M. Brahmi a été tué par deux hommes à moto devant chez lui alors qu'il descendait de sa voiture.
Le modus operandi des tueurs est le même que celui pratiqué pour assassiner Belaïd Chokri. L'oeuvre est celle de professionnels. Froids et déterminés. La cible est choisie car Brahmi était connu, comme d'ailleurs Belaïd Chokri, pour être un opposant à Ennahda et plus généralement au courant islamo-salafiste. La chaîne de télévision Watanya a précisé que Brahimi avait reçu onze balles, tirées à bout portant. Des voisins évoquent plutôt 5 coups de feu. "Son corps a été criblé de balles devant son épouse et ses enfants", a déclaré, en pleurs, Mohsen Nabti, membre du bureau politique du Courant populaire, petit parti de gauche dont Brahmi était le fondateur.
"J’accuse Ennahda"
La famille de Mohamed Brahmia a accusé le parti islamiste au pouvoir Ennahda d'être responsable. "Notre famille avait le sentiment que Mohamed allait connaître le même sort que Chokri Belaïd", a lancé Chhiba Brahmi, la sœur du défunt. La famille de Mohamed Brahmi accuse le parti islamiste au pouvoir Ennahda d’être responsable du meurtre. "Notre famille avait le sentiment que Mohamed allait connaître le même sort que Chokri Belaïd" a déclaré Chhiba Brahmi, la sœur du défunt.
"C’est un militant de la démocratie qui a été assassiné de sang froid aujourd’hui, le jour où la Tunisie célèbre la République" a déclaré l’avocat Mabrouk Korchid, en référence au 56eme anniversaire jeudi de la proclamation de la République en Tunisie.
Dans un entretien au Monde, le président tunisien Moncef Marouzki, qui doit s'adresser à la nation dans la soirée, a jugé que ce n'était "pas un hasard si cet assassinat a eu lieu aujourd'hui". Il a dénoncé "la même opération de déstabilisation" que lors du meurtre de Chokri Belaïd, autre opposant tué par balle devant son domicile en février. "Il y a un lien politique entre ces deux affaires – déstabiliser laTunisie, l'empêcher de réussir sa transition – et la volonté desemer la zizanie entre les forces politiques".
Après l'annonce de la mort de Brahimi, un cortège d'environ 500 personnes s'est spontanément constitué devant le siège de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) avant de rejoindre l'avenue Habib-Bourguiba, où se trouve le ministère de l'intérieur. Parmi eux, la veuve de Chokri Belaïd. Devant le ministère, la foule a scandé "Ministère de l'intérieur, ministère terroriste", selon le site d'information Nawaat.
Mohamed Brahmi avait démissionné le 7 juillet de son poste de secrétaire général du Mouvement populaire, mouvement qu’il a fondé, en déclarant que sa formation nationaliste de gauche avait été infiltrée par les islamistes.
Sofiane Ayache/agences
Commentaires (2) | Réagir ?
La violence est le propre des "djihadistes" et des "fondamentalistes" …comme des chefs militaires des pays arabo-musulmans.
Notre destin c'est la violence en terre arabe et musulmane depuis 632 !
Et dans tout çà, cette "mouvance islamistes", ces arabo-islamistes qu'ils soient "frères musulmans".. ou autres ont l'art de mettre la violence sur le dos de ce qu'ils appellent les "laîcs".
Pour l'instant, on n'a pas encore vu un "laîc" ou un "gauchiste" d’un pays arabe tuer un opposant politique islamiste pour ses idées politiques ou son idéologie. Certes, les laïcs sont contre les projets totalitaristes et fascistes des islamistes mais ils n'utilisent jamais l'assassinat politique ou la violence comme forme de lutte politique.
Cela se vérifie et s'est vérifié. Les kalachnikovs, les couteaux de bouchers, les sabres, les ceintures explosives, les voitures piégées, les bombes etc.... on les trouve soit chez l'armée, soit chez ces fanatiques islamistes en djellaba et barbe... ou pas !
Quand ces islamistes fondamentalistes ou djihadistes s’exilent à l’étranger pour une raison ou pour une autre, ils choisissent surtout un pays occidental judéo chrétien « kaffers » dont ils ne cessent pourtant pas de critiquer les mœurs, et la manière de vivre.
Ils n’aiment pas, bizarrement, s’exiler dans les pays arabo-musulmans où en principe ils peuvent vivre en harmonie avec leur religion sans se sentir agressé par les koffars !!
Ils profitent de la démocratie et de la liberté de ces pays de « kofars » pour exiger qu’on respecte leur religion alors qu’ils ne respectent pas celle des autres dans leur propre pays d’origine.
Ils veulent répandre leur us et coutumes, leur manière de vivre sans gène, ni discrétion (nikab intégral, voile islamique, gandoura et voile pour les femmes, …. djelbab avec barbe hirsute, claquette, ou baskets pour les hommes) sans limite, ni retenue et où ils veulent eux !
Quand un citoyen d’une pays occidental éprouve légitimement de la méfiance envers un « être » qui ne montre pas son visage dans un train, un bus ou le métro ou que cet « être masqué et étrange » refuse de dévoiler son visage lors d’un contrôle d’identité, ils crient à la violation des « droits de l’homme ». Termes qu’ils savent très bien « exhiber » et « utiliser » dans les pays occidentaux mais donc ils refusent l’existence dans leur propre pays d’origine. Ils crient à l’islamophobie et au racisme dans des pays où personne ne les oblige à y rester ou à y vivre alors que dans leur pays le racisme, la xénophobie, le rejet de tout ce qui n’est pas musulman est une chose courante jamais condamnée par leurs tribunaux
Je suis un algérien et je me refuse à être assimilé à ces extra terrestres qui font honte à d’autres simples musulmans non zélés et tranquilles et dont le sens de la citoyenneté est une chose concrète. Ils nous portent préjudice à tous, ces troglodytes loin des vraies paroles de l’islam ! Donc, il faut les combattre, c’est un devoir !
Dieu nous protège de ces monstres qui portent préjudice aussi bien aux pays occidentaux étrangers où ils adorent vivre qu’à leur propre pays d’origine !
Dans les pseudo-révolutions arabo-musulmans il n'y aura certainement pas de transition dans les sens démocratique, c'est plutôt la descente aux enfers car avec l'idéologie issue de l'islam, elle ne peut produire autre chose que la violence et inutile de nous chanter le refrain de l'interprétation, ce refrain est vraiment usé!
Depuis l'avènement de cette idéologie c'est avec la même manière qu'est l'élimination physique qu'on règle le compte des opposants au projet obscurantiste et ravageur !
L'incompatibilité entre l'islam et démocratie est une chose évidente d'autant plus que les enseignements qui sont dans les deux idéologies sont diamétralement opposés!
Inutile de pointer le doigt là où il ne faut pas (vouloir salir la religion) je suis entrain de faire des constats réels avec preuves à l’appui (assassinats-motos-Afghanistan-Tunisie-Egypte, opposants, bombes... etc.) la liste est longue, vraiment longue.