Sarkozy rattrapé par la justice, ce n’est pas en Algérie que ça arrivera

Sarkozy et Bouteflika
Sarkozy et Bouteflika

Nicolas Sarkozy, l’ex-président français, a été mis en examen après avoir été simple témoin dans une affaire à double tiroir : de financement de sa campagne électorale et d’abus de faiblesse.

Ce n’est certes pas la première fois qu’un président français à maille à partir avec la justice. Il y a eu Valéry Giscard d’Estaing et les diamants de Bokassa, Jacques Chirac et les emplois fictifs de la mairie de Paris et maintenant l’ex-ténor de la droite française Sarkozy qui se fait épingler par la justice. Que lui reproche la justice ? D’avoir bénéficié de la générosité de l’une des plus grosses fortunes de France Liliane Bettencourt, héritière de L’Oréal.

Rien que ça ? En Algérie, les affaires de corruption pèse des centaines de millions de dollars. Hormis pour les lampistes, l'impunité y est la règle absolue. Des ministres en exercice comme Amar Ghoul, ou des ex à l’image de Chakib Khelil, sont cités par la presse dans des grosses affaires de détournement des millions de dollars sans que la justice ne bouge le petit doigt. Pire, elle attend que les enquêtes menées en Italie et au Canada notamment lui refilent les éléments d’accusations pour ensuite réagir. Des proches et des soutiens patentés du président sont éclaboussés par des scandales financiers sans précédent. Que fait pour éteindre le feu qui risque de lui dévorer les manches ? Il promet que la justice sera sévère. Voire !

Car enfin, qui se souvient aujourd'hui du fameux engagement du président à son arrivée en 1999 à El Mouradia. Il avait promis de faire de l'Algérie "une maison de verre". Autant dire que ce fut un serment d'ivrogne !

"S'agissant des tentatives d'enrichissement illicite et au préjudice des deniers publics (...) la loi s'appliquera dans toute sa rigueur car l'Etat (...) n'hésitera pas à demander des comptes à toute personne coupable aux yeux de la loi, tout en veillant à recouvrer les droits spoliés", argue-t-il. Mais qui, aujourd’hui, accordera, en dehors bien sûr de son fan club traditionnel, une once de crédibilité à ces propos ? Instruit par les précédents scandales qui ont émaillé les trois mandats de Bouteflika (Khalifa, BNA, Sonatrach, BRC etc), aucun Algérien ne croit que la justice d’autosaisira pour instruire un procès contre un proche du président. En effet, on se souvient des révélations de Wikileaks en 2010. Dans un des câbles diplomatiques américains classés "confidentiel" que le fameux Wikileaks a réussi à obtenir et qui sera publié par le quotidien espagnol El Pais, Bernard Bajolet, l’ex-ambassadeur de France en Algérie, dresse un tableau peu enviable des structures de l’Etat algérien au début de l’année 2008. La corruption a atteint même les frères du président, souligne-t-il. Le nom de Chakib Khelil avait déjà été cité dans plusieurs affaires de gros sous depuis des années, mais il n’est pas le seul. Mais à aucun moment la justice n’a réussi à enquêter. Contrairement à tous les discours officiels, l’indépendance de la justice est une sinécure, une vue de l’esprit. En Algérie, le système judicaire est paralysé par l’appareil du pouvoir auquel il est totalement inféodé.

Alors entre l’Algérie et la France (même si dans ce pays aussi certains dossiers concernant les politiques sont de véritables serpents de mer), il y a plus que la Méditerranée qui les sépare.

Yacine K.

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laid baiid

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