Samir Bouakouir : pour un congrès de rassemblement du FFS

Samir Bouakouir.
Samir Bouakouir.

Samir Bouakouir, cadre du FFS, réagit à la déclaration de Hocine Aït ahmed dans laquelle il affirmait sa volonté de se retirer de la présidence du parti à l'issue du 5e congrès du parti.

"Hocine Ait Ahmed a décidé de ne pas se représenter à la présidence du FFS à l’occasion du prochain congrès. Je respecte cette décision et je tiens à saluer le parcours et l'engagement d'un homme politique d'exception au service avant tout de son pays et, précurseur, en qualité de fondateur et premier responsable du FFS, du combat pour la démocratie, des droits de l'homme et la justice sociale. Cette décision importante impose à tous les responsables, anciens ou nouveaux, aux militantes et aux militants d’oeuvrer à la préservation du FFS et de son autonomie de décision.

Pour ma part, je souhaite que cette annonce ne soit pas l'occasion d'exhumer des vieux différends, des vieilles rancunes prenant le risque d’offrir le spectacle tant redouté d'un parti qui se déchire après le départ de son leader charismatique. La sagesse et la raison commandent de se hisser au-delà de son propre ego, de vaincre ses ressentiments et de ne pas céder aux vieux réflexes d’apparatchiks auto-satisfaits pour penser l'avenir de l'Algérie et le rôle essentiel que doit jouer le FFS, de par son histoire et son parcours, dans tout processus de sortie de crise.

La responsabilité exige d’engager au plus vite une dynamique interne de rassemblement des énergies dispersées du parti. Il n’y a pas de recette miracle : seul le rassemblement et l’unité pour faire franchir au FFS, avec succès, la nouvelle épreuve qui s’impose à lui après la décision de Hocine Ait Ahmed. Une épreuve périlleuse qui verra se coaliser les forces hostiles au FFS, au sein du pouvoir et d’une "certaine opposition", pour tenter d’achever sa domestication ou de le faire imploser.

La rencontre nationale des militants et cadres prévue le 5 janvier 2013 devra être l’occasion de réaffirmer avec force notre attachement et notre fidélité aux idéaux et valeurs fondateurs et notre refus ferme et résolu de la logique de confiscation du FFS. Je réitère une nouvelle fois mon appel au rassemblement le plus large de tous les responsables et militants, anciens ou nouveaux, qui sont demeurés attachés à la ligne politique et à sa stratégie du double refus, à la fois de l’Etat policier et de la République intégriste.

J’appelle également les femmes et hommes de bonne volonté, y compris au sein de l'actuelle direction, à faire preuve de maturité politique et opérer des révisions déchirantes en acceptant l'ouverture d'un dialogue politique sans exclusive pour faire de 5ème congrès celui de du rassemblement et l'unité retrouvée.

Devant un Système déliquescent, qui s'auto-dérégule et sape dangereusement la cohésion nationale, exposant ainsi notre pays à toutes les formes de déstabilisation, notre devoir en tant que militants du FFS est d'agir pour créer les conditions de l'avènement d'une alternative démocratique face à la catastrophe nationale. Cette exigence historique et patriotique impose la convergence à toutes les personnalités et forces politiques, syndicales, associatives, entrepreneuriales qui considèrent que le changement démocratique et pacifique devra se construire en dehors et contre le système.

Il est grand temps d’en finir avec les dénonciations stériles ou le radicalisme de façade pour transformer le rejet du Système en un projet démocratique alternatif qui réhabilitera l’Etat et ses Institutions en mettant fin à la dérive autocratique actuelle. Une tâche difficile, mais pas insurmontable. Car si l'"Histoire n'a pas de sens évident", pour paraphraser un grand écrivain algérien, il dépend du courage et la détermination des hommes et des femmes de vaincre la fatalité et la résignation pour infléchir le cours des événements et introduire plus qu’une une note dissonante à une partition que certains pensent avoir réglé d'avance pour 2014."

Samir Bouakouir, cadre du FFS

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Commentaires (2) | Réagir ?

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amazigh zouvaligh

Oui !Samir Bouakouir est très honnête, il parle avec ses tripes!Je lance un appel solennel à Dalhocine et à tous ceux qui portent le FFS dans leur coeur de tout faire pour réunir la grande famille du seul parti d'opposition à la mafia et à la pègre installée depuis 1962 en Algérie! l n'est plus question de jouer au leader ship, seul un dialogue fructueux et honnête apportera du positif, unira nos forces afin de sauver le parti de tous les complots qui se se sont tramés et se trament contre le FFS par la junte du pouvoir et leurs supplétifs, parce que le parti dérange, il ne s'est jamais aligné aux décideurs ni de prés de loin. C'est à Dalho d’être à l'écoute de tous les militants et cadres du parti anciens et nouveaux, il faut un dialogue serein, apaisé afin de déjouer les rancunes, les sales coups et tous les traquenards. Au nouveau secrétaire Laskri, qu'il sache que tous les cadres du FFS peuvent apporter un plus, qu'ils soient anciens et nouveaux, tout le monde est le bienvenu, il faut réconcilier tout le monde, dans l’intérêt du parti et du pays, afin d'aller vers une alternative d

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elvez Elbaz

Samir bouakouir, comment un "lucide" comme vous , êtiez arrivé à suivre "un guru"de médiocrité et d'opportunisme comme cet exilé au pays des helvétes, marabout insignifiant qui a utilisé l'analphabétisme et la misére de la kabylie comme tremplin pour devenir l'un des plus fervents collaborateurs du panarabisme colonial en algérie, qui ne le lui rend pas bien car ne le considérant que comme un Kabyle comme hier la colonisation apartheid française ne considérait les "collabos "dits "harkis que comme des ARABES!

Comment des hommes et des femmes kabyles peuvent ils se revendiquaient de cet imposteur collabo du panarabisme colonial ait ahmed?