Israël pilonne Gaza : des femmes et des enfants tués

Les enfants et les femmes de Gaza sont horrifiés par les bombardements israéliens.
Les enfants et les femmes de Gaza sont horrifiés par les bombardements israéliens.

Des bombardements israéliens ont provoqué samedi la mort de 16 Palestiniens à Gaza, en majorité des combattants, et détruit le siège du gouvernement du Hamas, tandis les réunions se succédaient au Caire pour tenter d'établir une trêve.

Le président égyptien Mohamed Morsi s’est montré optimiste, évoquant des contacts avec les deux camps et "quelques indications sur la possibilité d’un cessez-le-feu bientôt", au cours d’une conférence de presse avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Depuis le déclenchement mercredi de l’opération militaire israélienne "Pilier de défense", 46 Palestiniens et trois Israéliens ont péri, tandis que près de 400 Palestiniens et 18  Israéliens ont été blessés.

Dans le même temps, 733 roquettes ont été tirées sur Israël, dont 243 interceptées par le système antimissile Iron Dome, mais aucune depuis 21h00 (19h00 GMT), selon l’armée israélienne, qui a fait état de 950 cibles touchées dans la bande de Gaza.

Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi conduira une délégation ministérielle à Gaza en signe de solidarité dimanche ou lundi, a annoncé l’organisation à l’issue d’une réunion d’urgence au Caire. Le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal avait des discussions sur une trêve au Caire avec le chef des services de renseignement égyptiens, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et l'émir du Qatar Hamad Ben Khalifa Al-Thani, mais son mouvement exigeait des garanties internationales, selon un haut responsable du Hamas ayant requis l’anonymat.

"L’Egypte ne peut plus se porter garante d’une trêve", a souligné ce responsable, rappelant que la précédente "a été interrompue au bout de 48h", par l’assassinat le 14  novembre du chef militaire du Hamas, Ahmad Jaabari, point de départ de l’opération. M. Erdogan a également imputé à "Israël qui a violé le cessez-le-feu" la responsabilité de l’escalade, estimant qu’il devrait rendre des comptes «pour le massacre de ces enfants innocents». En visite samedi matin à Gaza, le ministre tunisien des Affaires étrangères Rafik Abdessalem a lui aussi dénoncé une "agression israélienne flagrante".

La Maison Blanche a en revanche réaffirmé que "les tirs de roquettes en provenance de Gaza étaient le facteur déclenchant de ce conflit", reconnaissant à Israël "le droit de se défendre et de décider de la tactique à utiliser". Quant au ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, il est attendu dimanche pour des entretiens avec les dirigeants israéliens et palestiniens.

Raids

Près de la moitié des 46 Palestiniens tués sont des non-combattants, dont six enfants et trois femmes, selon des sources médicales et des organisations de défense des droits de l’Homme. Samedi soir, six Palestiniens ont été tués, cinq hommes, dont un membre de la branche armée du Jihad islamique, dans des raids israéliens sur le centre de la bande de Gaza, et une femme dans une frappe sur une maison dans le sud.

Les maisons de cinq commandants militaires du Hamas ont été visées par des raids sur le territoire, selon le mouvement et des témoins. Au total, les raids israéliens ont provoqué samedi la mort de 16  Palestiniens, dont au moins sept combattants du Hamas et deux du Jihad islamique, d’après des sources médicales à Gaza. Dans le même temps, neuf Israéliens ont été blessés, dont quatre soldats, selon l’armée israélienne,

Outre le siège du gouvernement du Hamas, les raids ont visé le quartier général de la police, l’Université islamique et le stade «Palestine», la principale enceinte sportive de Gaza.

Autour du bâtiment du gouvernement, entièrement détruit, flottait encore dans la matinée une odeur de poudre. La poussière emplissait l’air autour des papiers et des morceaux de meubles achevant de se consumer. "C’est un film d’horreur devenu réalité", a raconté Soha, 18 ans, blessée dans son lit par des éclats de verre. Pour la troisième journée consécutive, les sirènes d’alerte ont retenti à Tel Aviv. Peu après, une nouvelle batterie d'Iron Dome, a intercepté une roquette.

Le tir a été revendiqué par le Hamas, qui a affirmé avoir lancé une roquette Fajr 5. Jeudi et vendredi, trois roquettes étaient tombées dans la région de Tel-Aviv, capitale économique d’Israël, dont deux en mer. La confrontation avait franchi vendredi un nouveau palier avec le tir d’une roquette tombée en Cisjordanie, à cinq kilomètres au sud-ouest de Jérusalem. Les préparatifs en vue d’une éventuelle opération terrestre se sont accélérés, avec la mobilisation de quelque 20.000 réservistes israéliens. Le gouvernement devra se prononcer dimanche sur le rappel d’un total de 75.000 réservistes.

Israël a déclenché l’offensive en pleine campagne pour les élections législatives de janvier avec la liquidation d’Ahmad Jaabari, le plus important responsable tué depuis l’opération dévastatrice de décembre 2008-janvier 2009, qui n’avait fait cesser que provisoirsement les tirs de roquettes.

AFP

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Commentaires (1) | Réagir ?

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douce-france

Quand est ce que les les islamoarabistes grasouillets cesseront de mettre leurs peuples en danger ? Leurs roquettes riquiqui avec lesquelles ils pensent faire mal à Israel ne sont en fait que des boomerangs nettement plus chargés, qui leur reviennent à la gu.. eule. L'indépendance de la Palestine ? Quand les poules auront des dents.