Clap de début pour le film "Krim Belkacem" à Alger

Premier tour de manivelle du film "Krim Belkacem"
Premier tour de manivelle du film "Krim Belkacem"

Le premier tour de manivelle du film "Krim Belkacem", réalisé par Ahmed Rachedi a été donné dimanche après-midi dans l’enceinte du parc d’attractions et de loisirs de Ben Aknoun (Alger) en présence du ministre des Moudjahidine, M. Mohamed Chérif Abbas.

Ce film historique, produit par le ministère des Moudjahidine dans le cadre du programme célébrant le cinquantième anniversaire de l’indépendance, retrace le parcours héroïque de Krim Belkacem, une des figures de proue de la révolution. Etaient également présents au coup d’envoi du tournage du film qui compte parmi les productions historiques retraçant le parcours des héros de la révolution, de nombreux cinéastes, artistes et professionnels du 7e art.

A cette occasion, M. Chérif Abbas a qualifié d’"importantes" les productions cinématographiques inscrites dans le programme de célébration du cinquantenaire de l’indépendance. "Nous avons accusé un retard dans la réalisation de telles oeuvres en raison des problèmes d’ordre social auxquels devait faire face la jeune Algérie tel l’analphabétisme, le chômage et le legs colonial", a-t-il précisé.

Et d’ajouter, "Nous avons entamé, sur décision du président de la République, la réalisation de ces films et nous tenons à ce qu’ils relatent objectivement les faits historiques et les parcours militants des grands hommes qui ont marqué l’histoire et se sont sacrifiés pour le recouvrement de la liberté et de l’indépendance". "Le mérite revient en premier lieu aux martyrs et à tous ceux qui ont persévéré dans leur voie", a-t-il souligné avant de souhaiter plein succès à ce grand projet historique et un échos favorable auprès des générations futures.

La première action du film se déroule sur les hauteurs de la Soummam dans la région de Kabylie où l’on aperçoit l’arrivée des leaders historiques de la Révolution venus assister au congrès de la Soummam, dont notamment, Krim Belkacem, le colonel Amirouche, le colonel Lotfi, Saad Dahleb et Amar Ouamran.

Les événements du film Krim Belkacem, co-écrit par le journaliste Boukhalfa Amazit et le commandant Azzedine commence après la fin de la deuxième guerre mondiale (1945) pendant laquelle le peuple algérien a payé un lourd tribu pour la victoire de la France et ses alliés. A la fin de la guerre, la France qui refuse d’honorer ses engagements vis-à-vis de l’Algérie, à savoir, l’indépendance, recourt à une répression sauvage contre les manifestations pacifiques des Algériens faisant plus de 45.000 victimes.

Dans ces conditions difficiles, Krim Belkacem, alors âgé de 23 ans, retourne dans son village en Kabylie ou sévissait pauvreté et misère. Bien que vivant dans l’aisance, il était très sensible au dénuement dans lequel vivaient les enfants de son pays.

Convaincu de l’impératif d’un changement, il adhère au Parti du peuple algérien (PPA) où il commence un parcours de militant qui fait de lui l’un des architectes de la guerre de libération. Il entre dans la clandestinité dès 1947. Le film retrace le parcours du militant avant le déclenchement de la Révolution armée, ainsi que les étapes de la guerre de libération en mettant en exergue le rôle de Krim Belkacem.

Il tourne aussi autour d’un événement phare, le congrès de la Soummam, qui a regroupé pour la première fois les leaders politiques et militaires de la Révolution. Le film revient également sur l’exil de Krim Belkacem en Tunisie et au Caire et son rôle de diplomate chevronné aux accords d’Evian. Le tournage du film devrait durer 12 semaines entre la capitale et la région de Kabylie, ainsi qu’en Tunisie, au Caire et en Suisse.

Le réalisateur, Ahmed Rachedi a indiqué à l’APS que d’autres projets cinématographiques sur les artisans de la glorieuse Révolution de novembre dont le colonel Lotfi, sont en cours de préparation. Boukhalfa Amazit, co-auteur du scénario, a, pour sa part, déclaré à l’APS que le projet du film remontait à plus de quatre ans et que l’écriture de ce film qui porte un message humaniste a duré près de deux années. Le scénariste a par ailleurs indiqué qu’il s’était basé notamment dans son écriture sur des témoignages vivants tels celui du commandant Zerari dit Azzedine, un ami proche du défunt.

Les comédiens ayant campé les rôles des personnages-clés du congrès de la Soummam dans le film Krim Belkacem dont le premier tour de manivelle a été donné dimanche à Alger, se sont dit fiers d’incarner ces personnalités historiques reconnaissant toutefois la difficulté de ces rôles.

Le rôle de Krim Belkacem a été attribué à Sami Allam alors que Boualem Zeblah et Mustapha Laribi incarnent respectivement le colonel Amirouche et Abane Ramdane.

Pour Sami Allam, incarner Krim Belkacem exige "courage et audace pour bien rendre hommage à cette personnalité-clé de la guerre de libération nationale du joug colonial". Il a expliqué dans ce sens avoir eu plusieurs contacts et conversations avec les anciens compagnons de Krim pour bien connaître sa personnalité avant d’incarner le personnage.

Il a rappelé qu’il avait campé le même personnage dans le film Mostefa Ben Boulaid en 2007 mais cette fois-ci, "c’est le rôle phare dans le film de Krim Belkacem. C’est une lourde responsabilité" a-t-il dit.

De son côté, le comédien Boualem Zeblah qui a fait ses débuts dans le théâtre régional de Bejaia s’est dit fier d’incarner le colonel Amirouche dans ce long métrage en dépit de la difficulté du rôle ajoutant qu’il s’est bien renseigné à travers des recherches sur tous les aspects de la personnalité d’Amirouche. Ce comédien qui a déjà une expérience dans le film Zabana, a souligné le rôle du 7ème art comme moyen de faire connaître l’Histoire glorieuse de notre pays aux générations futures.

Tout en reconnaissant la difficulté et la responsabilité dans le rôle qui lui a été attribué, Mustapha Laribi qui incarne Abane Ramdane, s’est dit "fier de camper un personnage d’une telle valeur et l’un des artisans de la guerre de libération nationale". Pour lui, tous les rôles de ce film sont difficiles, "mais chaque rôle a ses spécificités", "La difficulté dans l’interprétation du rôle d’Abane Ramdane réside dans le fait qu’il soit une personnalité controversée", a-t-il soutenu ajoutant les comédiens suivent les instructions du réalisateur pour bien réussir cette oeuvre artistique.

Plus d'articles de : Culture

Commentaires (8) | Réagir ?

avatar
elvez Elbaz

Krim belkacem a accompagné abane chez les criminels boussouf et boukharouba. Krim belkacem est revenu de oujda sans abane. Krim a accépté, par son silence, que abane soit assassiné par les sanguinaires assassins. Krim belkacem est au moins aux yeux de l'histoire un complice consentant de l'assassinat de abane.

Boukharaouba alias boumédienne, le tortionnaire des peuples d'algérie, avec la gégéne et le dogme colonial panarabisme, a appliqué la même sentance à krim belkacem qui savait, malheureusement pour lui, comment les usurpateurs du pouvoir en algérie, avant et aprés l'indépendance qu'ils ont confisquée aux peuples d'algérie, font pour illiminer ceux des enfants de ces peuples d'algérie qui défendent l'honneur et la dignité de l'algérie pour une vie libre, laique et prospére.

Derriere l'assassinat d'un kabyle il y'a un kabyle. L'assassinat de abane a été éxecuté par la SM, sécurité militaire et qui était le responsable sanguniare de ce monstre de repression ?un kabyle, que lui même a été éxécuté..... par qui? Mais évidemment.

L'adage continue, hélas, sa vérité.. !

avatar
ali chemlal

Quoi qu' on dise, Krim Belkacem ne s'est pas terré au Maroc en Tunisie ou en Égypte, il passé

toute la période de la révolution, a l'intérieur du pays, confronté au difficultés du maquis et le danger que cela comportait sur sa personne, en tant que haut responsable du F L N et de l' A L N. Il a été jusqu'au bout, en menant adroitement les négociations a Evian , ce qui a aboutit a l'indépendance

nationale. Ce n'est pas le cas de ceux qui se la coulaient douce a l'étranger ou ce qui étaient nourri

et blanchi par la France, a la prison de la Santé, pendant 5 ans, avec de meilleurs conditions d'hébergement, que le reste des prisonniers politiques Algériens croupissant dans les prisons Françaises. Ce film n'est que justice rendue a l' un des héros de notre indépendance. Cependant ne crions pas victoire, car connaissant les arrières pensées de Bouteflika et Cie, ce film ne relatera certainement pas toutes les pérécipicies de

visualisation: 2 / 7