Issad Rabrab : "Des problèmes de régionalisme bloquent le port de Cap Djinet"

Issad Rabrab, patron du groupe Cévital, pointe le régionalisme du clan au pouvoir
Issad Rabrab, patron du groupe Cévital, pointe le régionalisme du clan au pouvoir

"Le projet de construction d’un port à Cap Djinet se concrétisera un jour", dira l’homme d’affaires Issad Rebrab qui ne veut nullement s’avouer vaincu devant cet ultime blocage opposé à sa demande de construction et à ses frais d’un port multifonctionnel à cap Djinet et dont le dossier est bloqué depuis près d’une décennie au niveau du CNI, Conseil national de l’investissement.

Il s’agit d’un complexe portuaire de taille mondiale qui, en plus de l’activité portuaire traditionnelle, se traduira par la mise en place de nombreuses activités connexes et structurantes : industrie automobile, construction navale, pétrochimie… Le détail est fourni par le patron du groupe Cevital qui accorde beaucoup d’importance à cet investissement stratégique qui est, signale-t-il, porteur de retombées positives sur le plan socio-économiques qui iront au-delà de la seule région de Kabylie. Un million d’emplois seront générés par l’ensemble des activités de ce complexe qui permettra d’enclencher une dynamique économique qui profitera à de nombreuses PME.

Ce complexe permettra, en outre, selon toujours les explications de son promoteur, de combler l’énorme déficit en infrastructures portuaires dans notre pays. Il permettra un gain de 3 600 milliards de dollars que l’Algérie perd actuellement, en raison de l’absence d’un port de taille mondiale. Devant un public nombreux venu assister à une conférence que l’homme d’affaires a animée conjointement avec Tayeb Hafsi, expert international en management stratégique et auteur d’une biographie sur Issad Rebrab et organisée par la filière INSIM de Tizi-Ouzou, Rebrab dira, sans ambages : "Des problèmes de régionalisme sont derrière le blocage de la construction du port de Cap Djinet."

Qui s’oppose donc à la réalisation de cet important investissement utile à l’économie nationale ? Pour répondre à la question, suivons les explications de Rebrab qui rappellera la genèse du projet pour la réalisation duquel de nombreuses études géotechniques ont été réalisées à la demande de l’État algérien depuis une quarantaine d’années par des bureaux d’études étrangers. Toutes les expertises effectuées par les Américains en 1970 et juste après par les Japonais, les Hollandais en 1976 et les Danois en 1983 et qui ont pour champ d’étude la bande littorale située entre Ténès à l’ouest, jusqu’à Dellys au centre du pays, insistent sur la nécessité de positionner le projet à Cap Djinet, région qui répond le mieux, en raison de ses spécificités géographiques et la configuration de son littoral, aux normes techniques spécifiées par les experts. Les mêmes conclusions ont été confirmées par une expertise récente commandée par le groupe Cevital. "Et voilà que Amar Tou (ministre des Transports, ndlr) vient de commander une nouvelle étude technique pour la réalisation du même projet mais en limitant le champ de l’expertise à une distance située entre Alger et Ténès", révélera encore l’homme d’affaires. "Et vous comprenez pourquoi", dira-t-il, encore, donnant ainsi la clé de l’énigme.

L’homme d’affaires pointe ainsi du doigt les démons du régionalisme qui motivent, selon lui, le blocage de son projet qu’il tient à réaliser. Des blocages, Rebrab en a vus d’autres durant tout son parcours de bâtisseur et de porteur de projets. Une vision, un cheminement qu’il a étalé, durant une bonne partie de l’après-midi de samedi dernier, devant les jeunes étudiants de l’INSIM, des universitaires et d’anonymes. Une manière de susciter l’espoir et l’amour d’un pays que d’aucuns persistent à rendre invivable pour ses habitants.

S. Aït-Mébarek

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Commentaires (18) | Réagir ?

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mhand said

beaucoup de patriotes sont morts ainsi chez nous. leurs tors c est d être trop algérien au milieu de harkis a la nation, de non algériens et qui tiennent le pouvoir chez nous en Algérie. dieu et l histoire les jugera.

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mhand said

je reprends les termes de mr blkacemi: mr rebrab, represente un danger pour ces voyous en place, ces incapables de faire le moindre bien pour le pays. comme du temps de ben belle, pour le cas de mr khemisti, qui a riposte en vrais algerien, a nacer (qu il aille en enfer) : l algerie est certe, grande et vaste, mais c est pour ses enfants d abord. Et on a vu le résultât, quand on est entoure de NON algériens; ben bella l a tue, le pauvre, parce qu il est trop algérien, le pauvre (que dieu ait son âme au paradis).

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