Le président malien Traoré a été agressé par des manifestants

Le président malien Dioncounda Traoré
Le président malien Dioncounda Traoré

Il a été agressé par des manifestants dans son bureau près de Bamako.

Le président intérimaire malien Dioncounda Traoré a été frappé et blessé lundi 21 mai à son bureau de Koulouba, près de Bamako, par des manifestants en colère contre sa désignation comme chef de la transition, et hospitalisé mais sa vie n'est pas en danger, ont annoncé des sources concordantes.

Dioncounda Traoré "a été tabassé et blessé" par les manifestants, "il a été transporté à l'hôpital", a déclaré Baye Coulibaly, reporter du quotidien gouvernemental L'Essor qui se trouvait au siège du Secrétariat général où travaille le président intérimaire. La bâtiment se situe à côté du Palais présidentiel, saccagé et inoccupé depuis le coup d'Etat du 22 mars. M. Traoré, 70 ans, a été admis aux urgences, a précisé une source médicale. "Il a une blessure au visage et une au dos", a déclaré à l'AFP un infirmier sur place. Son Premier ministre Cheick Modibo Diarra et d'autres personnalités se sont immédiatement rendus à son chevet.

Dioncounda Traoré a pu ensuite sortir de l'hôpital après avoir subi des examens qui n'ont révélé aucune "lésion grave", a appris l'AFP de source médicale. "Il a passé un scanner qui a révélé qu'il n'y a pas de lésion grave", a déclaré le médecin qui s'est occupé de l'examen. M. Traoré a ensuite quitté l'hôpital à bord d'une voiture vers un lieu "sécurisé", a-t-il précisé.

Une source de proche du président intérimaire, puis un employé du Secrétariat général, ont confirmé ces informations. "Les manifestants, qui étaient très nombreux, ont déjoué les forces de sécurité, (...) ils l'ont trouvé dans son bureau, il a été frappé mais sa vie n'est pas en danger. Il a été conduit à l'hôpital", a expliqué la source au Secrétariat général. Son admission à l'hôpital a, elle, été confirmée par une source médicale, qui n'a toutefois pas fourni de précisions sur son état de santé.

Manifestations

"Tous les locaux" officiels à Koulouba, "du Secrétariat général au ministère des Affaires étrangères ont été investis par les manifestants", a expliqué le reporter de L'Essor. Selon un photographe de l'AFP présent sur les lieux, des centaines de manifestants ont réussi à entrer dans le Palais présidentiel, malgré la présence d'une centaine de membres de la Garde nationale.

D'après la source au Secrétariat général, "les manifestants ont débordé les forces de sécurité, qui protégeaient l'avant et les flancs" des bâtiments, "mais les manifestants sont venus par derrière". Ces violences surviennent au lendemain d'accords sur la transition après le coup d'Etat du 22 mars par des militaires menés par le capitaine Amadou Haya Sanogo qui avait renversé le président Amadou Toumani Touré.

Ces accords, conclus par le capitaine Sanogo, les autorités intérimaires et l'Afrique de l'Ouest, prévoient notamment l'octroi du statut d'ex-président au capitaine Sanogo, et la désignation de Dioncounda Traoré comme chef de la transition pour un an à compter de mardi, date d'expiration des 40 jours d'intérim prévus par la Constitution.

Avec AFP

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Notproud

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