Appel du Comité de solidarité aux grévistes de la faim de Cévital

Les grévistes revendiquent une augmentation de salaires
Les grévistes revendiquent une augmentation de salaires

Le Comité de solidarité aux grévistes de la faim de Cévital nous a fait parvenir la déclaration suivante.

Le 18 janvier 2012, l’ensemble des travailleurs du Complexe agroalimentaire de Cévital déclenche une grève d’une journée pour protester contre dures conditions de travail, les humiliantes injustices qu’ils subissent, tout en revendiquant prioritairement la création d’un syndicat et une augmentation salariale conséquente étant que cette entreprise, leader national dans sa filière, a engrangé des centaines de milliards de centimes de bénéfice durant l’exercice de l’année 2011.

Une plate-forme de revendications de 25 points est remise à Salim Rebrab, un des fils du patron de Cévital, Issad. Ce dernier finit par reconnaître la légitimité des revendications des grévistes comme cela a été consigné noir sur blanc dans un PV de réunion tenue le 27 janvier 2012 entre Issaâd Rebrab, le DG de Cévital et les délégués des travailleurs. Il a promis la "fin des injustices au niveau de Cévital", l’octroi d’une prime de 50 000 dinars, l’amélioration des conditions de travail des ouvriers, mais refusera toute idée de création d’un syndicat dans son entreprise au mépris total des lois régissant le monde du travail.

Fin mars 2012, les travailleurs ont constaté que Rebrab venait de concéder une augmentation salariale de 5% pour toutes les catégories : de 6 à 18. La disparité est flagrante. Réaction immédiate. Le 1er avril 2012, plusieurs centaines d’ouvriers entament une grève qui n’aura duré qu’une demi journée. Les 8 et 9 avril 2012, une commission ad hoc convoque 27 grévistes suspendus de leurs postes pour interrogatoire. 10 parmi eux seront réintégrés, 1 seul restera en instance à ce jour, tandis que les 16 restant recevront leur décision de licenciement le 23 avril 2012 par voie postale.

Dès le lendemain, ces derniers déclenchent une grève de la faim, à l’entrée même de l’usine, pour rejeter cette décision injuste tout en réclamant leur réintégration immédiate et sans condition. Craignant une mobilisation de la société civile le jour du 1er mai, la direction de Cévital ne trouvera pas mieux que de proposer aux grévistes de la faim à signer un document reconnaissant « expressément » qu’ils quitteraient l’entreprise de leur propre gré avec engagement de ne rien réclamer à Cévital ultérieurement. En contrepartie de cet engagement, les grévistes licenciés recevraient une ridicule indemnité …de 30 millions de centimes.

Une réponse d’indignation et de protestation se fera entendre à la porte même de Cévital à travers une série de rassemblements de syndicalistes, militants associatifs, de femmes, d’étudiants... : non à toutes formes de chantages et pour la réintégration immédiate et sans condition des travailleurs licenciés dans leurs droits.

A cet effet, le comté de solidarité appelle, dans l’unité la plus large, l’ensemble des citoyennes et citoyens et des forces sociales et politiques (syndicats, travailleuses et travailleurs, étudiants, chômeurs, associations…), à un rassemblement devant l’enceinte de Cévital le mardi 15 mai 2012 à 12h00 pour exiger la réintégration des travailleurs licenciés en grève de la faim.

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Commentaires (2) | Réagir ?

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gestion

MERCI

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Laetitia Meso

Bonjour,

voici une pétition pour soutenir les travailleurs licenciés de Cevital ! Ils ont été injustement licenciés pour avoir voulu défendre leurs droits !

Signons la pétition pour les soutenir et les aider !

http://www. mesopinions. com/P%C3%A9tition-en-soutien-aux-travailleurs-licenci%C3%A9s-de-Cevital-en-gr%C3%A8ve-de-la-faim-depuis-le-24-avril---petition-petitions-53cae2232ea8274041e11b27378356c3. html