Surcoûts et malversations dans le projet de l’autoroute est-ouest : le débat

Le délai d'achèvement de l'autoroute est-ouest ne cesse de se rallonger.
Le délai d'achèvement de l'autoroute est-ouest ne cesse de se rallonger.

Un lecteur de notre journal en ligne relance le débat sur l'autoroute est-ouest. Et donne son avis.

Monsieur Mebtoul bonjour, l’ingénierie est un métier de haute valeur ajoutée, si nos ingénieurs sont partis ailleurs ce n’est pas parce qu’ils n’aiment pas leur pays mais nos gouvernants choisis par nos services secrets et nos militaires ont failli à leur devoirs.Bouteflika s’est fait avoir par Chirac, durant le printemps noir, plus de 200 000 Kabyles diplômés sont partis s’installer en France et ailleurs dont je fais partie.

Il y a deux points que j’ai envie d’ajouter à votre article, l’un technique et l’autre politique.

Le point technique justement concerne le prix au kilomètre linéaire d’une autoroute 2x3 voies express way comme on dit. Mais vous avez omis de regarder de près la réalisation sur le terrain, j’en ai déjà pris une portion de cette autoroute. Mon verdict est hallucinant sur la qualité de l’autoroute, la signalisation surtout, qu’on arrive à peine à lire la nuit, j’ai atterri à Alger pour aller chez moi à Tizi, je me suis retrouvé sur l’autoroute vers Khemis el Khechna.

Si on analyse bien les prix locaux de matériaux et de main d’ouvre, je pense qu’en Algérie le prix d’un kilomètre linéaire d’un express way 2x3 ne doit pas dépasser 2 millions d’euros. L’arnaque du siècle mon frère : «où va l’argent de l’autoroute est-ouest ?» On aurait dû réaliser le projet par des sociétés nationales publique et privée avec un contrôle rigoureux sur la qualité de réalisation suivant un cahier des charges qu’on peut même télécharger sur internet conforme aux normes internationales.

Et comme vous le savez, une autoroute doit répondre à certains détails techniques sur les avaloirs, les retenues de décantation de l’eau de pluie, et les épaisseurs du gravier de différents calibres, l’épaisseur du bitume etc,… Je pense qu’un contrôle rapide au hasard sur chaque 10 km de cette autoroute nous donnera une idée de l’arnaque sur la réalisation.

Le deuxième point concerne les choix politiques de ces mégaprojets d’un milliard et plus. Il ne faut pas se leurrer, nos gouvernants n’ont pas les compétences nécessaire pour gérer cette manne financière.

Et vous écrivez : « Cela s’explique par le manque de vision stratégique en l’avenir, faute de contrepoids politiques véritables». Je ne vous apprends rien quand les services de sécurité essayent par tous les moyens de noyauter les partis politiques, les associations et les services secrets qui font tout pour empêcher les élites compétentes et sincères d’accéder à des postes de responsabilité, c’est juste par mépris et la peur de l’intelligent. Je n’ai rien contre le DRS ou les services secrets, chaque pays doit sauvegarder sa souveraineté. Mais je pense que le premier volet qu’il faut réformer en Algérie est la police politique, qui infiltre tout le monde, qui choisit les têtes pensantes de ce pays, ce sont ces services qui ont ramené Boudiaf, c’est eux qui ont installé son excellence Bouteflika, alors qu’ils savent bien qu’il traînait un lourd passif financier à la tête d’un département. Cela n’est pas un secret pour personne.

Manque-t-on d’hommes et des femmes intègres en Algérie pour choisir une telle personne à la tête de l’Etat ? On n’a pas besoin d’un professeur ou d’un directeur d’institut pour nous expliquer les pannes de ce pays ; le dernier des Algériens vous dira que ce pays est foutu. On n’a pas besoin de faire des études supérieures pour s’en rendre compte. Mais rien n’est perdu, on peut changer les choses, à chaque fois que l’Algérie depuis l’antiquité est attaquée dans son amour-propre, ses enfants savent la rattraper.

La solution viendra du peuple algérien comme en 1954, il nous faut un autre 1 Novembre pour s’affranchir de ce pouvoir. Des politiciens qui nous demandent d’aller voter pour un programme virtuel, nous n’allons pas voter par respect à nos martyr(e)s pour ne pas cautionner une insulte de plus pour l’Algérien.

Ramsses II

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Commentaires (2) | Réagir ?

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laid baiid

Merci Ramsses II pour ces clarifications que l'on feint d'ignorer. Le scandale ce cette autoroute demeure une hallucinante histoire pour toute personne sensée.

Ce Amar "Ghoul" (l'ogre comme son nom l'indique) demeure intouchable avec un bon pactole en Suisse. Seuls quelques petits lèche-bottes et de malheureux Chinois sont en prison (et bien fait pour eux).

Mais ce second premier Novembre n'arrivera pas... Pourquoi ? On a trop faux moudjahidines... et de Chabab issue de l'Ecole Fondamentale qui ne leur a laissé aucun mental!!!!!

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Faro Laz

L’Algérie la poire (référence à la configuration sur une carte de géographie) est très connue internationalement pour être un pays petit (de par son histoire récente controversée) et profondément corrompu. Les grands bureaux d’ingénieries, les grandes entreprises, les banques, les medias et les divers gouvernements, agences internationales d’aide, et de l’ONU dans le monde savent cela et se partagent des informations concernant cela. A part la France (en laquelle subsiste un autre type de ressentiment d’un autre genre), une certaine réputation est en train de s’agglomérer définitivement dans l’esprit des gens qui dirigent le monde. Cela explique la réticence, les surcouts et la déliquescence d?’y avoir affaire ni même y travailler malgré la conjoncture internationale des affaires plutôt négative. Je suis convaincu qu’une personne ayant un autre choix n’y sera intéressée ni de prés ou de loin.

Dans les pays du monde arabe, Il n’y a que les gens des systèmes dictatoriaux qui sont effrayés par cette notion d’Empire. Ainsi la haine contre l'Europe, l'Amérique et la société civilisée en général qui a été tellement servie pendant si longtemps que cela s’est profondément enracinée en tous et toutes. Cet Empire qui subjugue subtilement les despotes, dictateurs et autres leaders à de plus en plus de profitables compromissions ou concessions en tous genres pendant qu’au même moment celui-ci ces derniers temps développe une politique de se débarrasser de cette maléfique relation parce qu’ils savent fondamentalement que les gens de ces systèmes ne tiendraient plus longtemps par les temps qui courent. En tous cas: s’il y a empire c’est l’empire de la méritocratie ou il n’y a pas de place pour la médiocrité ni pour l’incompétence et la paresse. C’est en fait l’empire de l’intelligence, l’initiative dynamique dans l’esprit des lois internationales et nationales et de la survie du plus fort, etc. Cet état de choses est de règle dans le monde entier et les pays anciennement communistes se hâtent de rattraper le temps perdu à vouloir créer un système de remplacement. Figurez-vous que même l’Algérie s’y était essayée avec cette révolution socialiste mal conçue dans la précipitation des premières années de l’indépendance. Des improvisations forcées sur tout un pays donnèrent paradoxalement naissance à la présente oligarchie de capitalistes, qui pratiquement tous issus de ce système socialo-communisto-militaire, avaient utilisés cette rampe de lancement pour des percées dans l’entreprise capitaliste, expliquant la présente conjoncture dévoyée et tellement rétrograde. Cette élite si on peut l’appeler ainsi, qui fait école en faisant beaucoup d’émules dans la jeunesse est une parfaite copie de ses équivalents russe, yougoslave et/ou polonais. Bon nombre avaient sauté du parti communiste défait à de fructueuses affaires comme par enchantement.

L’entreprise, le dynamisme économique et l’esprit de la libre entreprise sont des caractères très recherchés et voulus et récompensés par tout le monde. User de cela dans le contexte socialiste et/ communiste de l’époque ou usant de privilèges émanant des Forces Armées ou autres organisations civiles ou militaires ou des autorités en place de ces systèmes dictatoriaux qui font toujours de sorte à garder ce privilège aux barons seulement. Cela ne créerait pas d’emplois et tout le monde en souffrira des retombées en termes de taux de croissance faibles, etc. et de morosité sociale, etc. Ce qui est le cas de l’Algérie, avec toutes ces fortunes faites sur le dos du parti unique, de l’armée et sur le dos de l’APN, du ou des gouvernements successifs et de la présidence. Les pratiques déloyales ne sont pas acceptées nulle part et toutes pertes de crédibilité ne peuvent être réparées que par le départ et/ou juste punition du contrevenant. Dans une république qui se respecte, personne n’est épargné, la loi étant au dessus de tous. Tant que tout cela n’est pas appliqué au niveau national et local, l’Algérie trainera les pieds en temps de paix et si par malheur, on en venait à un quelconque conflit, et malgré un budget gigantesque de la défense et toute cette impressionnante quincaillerie dans les garages, la démobilisation quasi générale des soldats-à-pied aura un effet très négatif, on en connait un bout avec la défaite des Egyptiens en juin 1967.