Le RCD appelle à faire "le vide dans les centres de vote"

Mohcine Belabbès, nouveau président du RCD.
Mohcine Belabbès, nouveau président du RCD.

Après avoir décidé de ne pas prendre part au prochain scrutin législatif, le RCD appelle dans un communiqué les Algériens à boycotter les urnes.

Mieux, le RCD veut faire du rejet de l’élection législative "un acte de résistance qui refuse l’humiliation et l’injustice et honore le combat de ceux qui se sont levés un certain premier novembre pour abattre l’arbitraire et permettre à leurs enfants de vivre dans un État démocratique et social." Le parti déroule l’argumentaire qui le pousse à boycotter l’élection : "Cinquante ans après son indépendance, l’Algérie, victime des fraudes électorales héritées de la nuit coloniale, (…) Une génération de responsables a confisqué le pouvoir réduisant d’autres générations de cadres à la marginalisation, à la soumission clientéliste dans leur pays ou à l’exil où ils contribuent au développement et au bonheur d’autres nations."

Dopage électoral

La charge est implacable. Le RCD évoque le pouvoir occulte dont les injonctions seront exécutées par l’Assemblée et la mise aux enchères des candidatures : "Dopage de certains candidats par les services spéciaux, achat de signatures, dossier incomplet, vente aux enchères des places sur les listes... Auparavant, le fichier électoral, au lieu d’être assaini, a connu un gonflement jamais égalé. Des dizaines de milliers de militaires ont été inscrits sur leurs lieux d’affectation, en dehors des délais officiels et en violation de la loi".

Le 10 mai s’annonce, pour le Rassemblement pour la culture et la démocratie "comme une opération de reprogrammation de l’asservissement des citoyens. Pour masquer son bilan et justifier ses manœuvres, le régime invoque, une fois de plus, le péril islamiste qu’il a produit, encouragé et manipulé depuis l’indépendance." Par ailleurs, le RCD pointe de juste les interdictions de manifestations, le musellement des associations, la domestication de la justice et les affaires de corruption qui ont largement discrédité le pouvoir.

Avertissement

L’heure n’est plus aux marchandages ou aux hésitations, annonce le RCD qui rappelle que "par la rue ou par les élections transparentes, les despotes tombent les uns après les autres. Le système algérien se trompe en croyant pouvoir ruser avec l’Histoire en abusant de la corruption, de la répression et de la désinformation".

Enfin, cette élection estime le RCD est "destinée à recomposer les équilibres internes au système". Puis appelant à faire le vide dans les centres de vote, le RCD avertit : "Le simulacre du 10 mai précipitera la crise et mettra en péril la survie de notre pays. Une mobilisation citoyenne forte pour un boycott massif aggravera l’isolement du régime à l’extérieur et contribuera à donner plus de sens, de solidarité et de force aux luttes menées quotidiennement pour la justice et la liberté dans toutes les régions d’Algérie".

Yacine K.

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (12) | Réagir ?

avatar
amazigh zouvaligh

Sans les appels au boycott, normalement tous les algériens ayant un peu de bon sens n'iront voter sous le règne de celui qui a trituré et amendé la constitution pour rester président à vie. Ne le croyez jamais, ce n'est qu'un mégalomane assoiffé de pouvoir, tricheur, sa vie est jalonnée de coups bas, d'imposture, ayant participé et étant même acteur de tous les dérapages depuis 1962, c'est lui qui a comploté contre Ben Bella en 1965 avec son faiseur Boukharouba, alors faisant le grand deuil le jour de ce subterfuge de ces pseudo élections, restons dans nos chaumières!pour lui qu'on le rejette lui et son clan et tout ce qui vient de lui!

avatar
madjid ali

Je ne vous aime pas mais je suis d'accord pour la chaise vide. Laissons ce pouilleux de Ksentini nous priver de notre carte de la résidence

visualisation: 2 / 12