Dans sa énième tentative désespérée de faire taire toute voix opposante, libre et jeune, le régime récidive dans ses pratiques de répression et d’autoritarisme avec l’arrestation abusive le lundi 2 avril 2012 de six membres du Mouvement des Jeunes Indépendants pour le Changement (MJIC) qui, fidèles à leur engagement pris le 14 mars dernier pour concrétiser sur le terrain leur choix pour un boycott actif, ont défié la peur en s’adressant directement à leur concitoyennes et concitoyens dans la rue algéroise, devant la Grande Poste, en distribuant des tracts appelant au boycott de la mascarade électorale du 10 mai prochain. Une action qui a pris les allures de rassemblement citoyen et dont l’écho fut très positif parmi les Algérois en permettant un instant d’échange libre et franc, loin de la censure et la langue de bois imposées par le régime. Un instant gâché et stoppé hélas par l’intervention de la machine policière de ce dernier.

En tant que démocrates et militants des droits de l’homme, nous jeunes du MJIC, condamnons avec vigueur l’arbitraire du régime qui s’abat sur les membres de notre mouvement et prenons à témoin la société civile que face à l’action citoyenne pacifique, le régime ne sait faire usage que de la répression et de l’interdiction qui ne sont que les preuves de trop que la démocratisation de l’Algérie reste son ennemi intime.

Sereins, nous ne sommes que plus convaincus par notre choix pour un boycott actif du prochain rendez-vous électoral et appelons toutes les forces vives de la nation et la jeunesse en particulier à le traduire sur le terrain de manière positive et responsable et annonçons que le MJIC lancera dans un avenir proche d’autres actions et initiatives d’ampleur qui exprimeront notre refus total de la supercherie électorale des législatives du 10 mai 2012.

Gloire à notre peuple, gloire à sa jeunesse, il n'y a que la lutte qui paie

Le Bureau national

Alger, le 5 avril 2012