Le MSP et le FNA vendent les têtes de liste entre 100 et 500 millions

Bouguerra Soltani vend au plus offrant les têtes de liste.
Bouguerra Soltani vend au plus offrant les têtes de liste.

La prochaine consultation électorale vire à la marchandisation indécente des places à la députation. Désormais, c'est au plus offrant. Autrement dit, aux plus riches de devenir députés.

Il y a décidément quelque chose de pourri dans la classe politique actuelle. Des chefs de partis politiques soumettent les candidats désireux d’être en tête des listes électorales à une contribution financière allant de 100 à 500 millions de centimes. Ceci concerne notamment les formations du FNA du remuant Moussa Touati et de l’islamiste Bouguerra Soltani, qui troquent ainsi leur statut de leader politique contre celui de vendeurs de postes de députés

On savait déjà que le pouvoir procédait par quotas pour les places à l’assemblée. Mais cette année, les partis semblent surpasser le pouvoir en matière de corruption politique. Qu’une élection législative en soit réduite ainsi à des sacs d’argent est en soi une terrifiante régression pour la construction démocratique dans notre pays. Que des places à la députation soient ainsi monnayées discrédite plus que jamais leurs auteurs mais aussi les partis qui prennent par à l’élection dans la mesure qu’ils savent que les dés sont pipés d’avance.

Pour renflouer les caisses, les partis font dans le trabendo politique et exigent des cotisations pour financer la compagne électorale. Selon les informations qui nous ont été communiquées par un bon nombre de candidats aux prochaines élections législatives, cette procédure est illégale, hors la loi. Du fait qu'il n'y a pas de mesures précises à prendre à cet effet par l'administration. Il convient de rappeler, dans ce sens, que le Front national algérien (FNA) de Moussa Touati et le Mouvement de la société pour la paix (MSP) de Bouguerra Soltani, sont les deux formations politiques qui ont, jusque-là, exigé à leurs militants de cotiser des sommes variant entre 100 et 500 millions de centimes, et ce, suite à la décision de l'État de ne plus subventionner la campagne électorale. Toujours dans le même ordre d'idées, nos interlocuteurs n’ont pas manqué de nous signaler l'existence de financement des formations politiques par des parties ou des pays étrangers.

H. Medjadji

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Commentaires (10) | Réagir ?

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Mouloud FEKNOUS

Si ce fait est vrai, ces prétendus dirigeants de musulmans qui vont à la Mosquée 5 fois par jour et donnent des leçons de morale a tout va, ne sont que des apostats au vu de la religion musulmane. Ce sont les apotres du diable, encore que celui-ci est certainement plus honnêtes que ces voleurs, corrupteurs et corrompus.

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ali chemlal

Ces gens la sont des chasseurs de primes, il n'y a que l'argent qui les intéresse, ils n'invoquent Dieu que lorsque ça les arrangent. On voit déjà une APN plus corrompue que la précédente. Devant ces attitudes mesquines on ne peut qu'avoir du dégout pour la politique. Boudjerra héritier de Nahnah est un opportuniste qui a trahis les siens, pour "quelques dnars de plus" il n'a d'islamiste que la cicatrice qu'il porte sur le front en guise d'attestation communale,.

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