L’Association des amis de Marchand, Feraoun et leurs compagnons dénonce l'apologie de l'OAS

L’Association des amis de Marchand, Feraoun et leurs compagnons dénonce l'apologie de l'OAS

L’association les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons écrit au président français Nicolas Sarkozy pour dénoncer l’apologie des crimes de l’OAS.

Monsieur le Président de la République

Palais de l’Elysée

Monsieur le Président,

A la suite des événements tragiques de Montauban et de Toulouse, vous avez déclaré le jeudi 22 mars 2012 au Palais de l’Elysée : "Désormais toute personne qui consultera de manière habituelle des sites Internet qui font l’apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence, sera punie pénalement".

L’association que je préside honore la mémoire de six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés sur leur lieu de travail et dans l’exercice de leur fonction à Alger par un commando de terroristes de l’OAS.

Leur sacrifice a été honoré par le respect d’une minute de silence, dans tous les établissements scolaires de France le 19 mars 1962, cinquante ans avant la minute de silence observée dans les écoles le 20 mars 2012 en hommage aux victimes de Montauban et de Toulouse.

Or il se trouve que des sites Internet justifient les crimes dont l’OAS s’est rendue coupable et c’est leur consultation régulière qui a permis d’engager des actions en justice et d’obtenir la condamnation de ceux qui portent atteinte à l’honneur et à la mémoire des victimes civiles et militaires de cette organisation terroriste et raciste, élus, magistrats, fonctionnaires, défenseurs des valeurs de la République.

Vous avez souligné, le 22 mars, combien la République devait être implacable dans la défense de ses valeurs.

De plus, il est établi que la propagation de propos haineux et revanchards peut se traduire en actes violents, voire en meurtres comme ce fut le cas à Montpellier, le 5 mars 1993, pour l’assassinat de Jacques Roseau par un ancien tueur de l’OAS.

En conséquence, l’interdiction des sites pratiquant l’apologie de l’OAS, de ses crimes, de son idéologie raciste, de ses méthodes terroristes, de ses messages et informations dont le contenu ou la nature porte atteinte à la dignité, à l’honneur et à la considération de leurs innombrables victimes devra donc être clairement prévue par la loi.

Cette disposition évitera à ceux qui étaient contraints de les visiter pour se défendre, de se voir sanctionner alors que les propagateurs de ces idéologies condamnables demeureraient, quant à eux, impunis.

Je vous prie, Monsieur le Président de la République, de bien vouloir accepter l’expression de ma respectueuse considération.

Docteur Jean-Philippe Ould Aoudia

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